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BALKIARA LA GRANDE GUERRIERE PHILOSOPHE

Si mes écrits vous dérangent, sachez que vous n'êtes pas obligés de venir les lire.

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Auvers-sur-Oise : le musée de l'Absinthe

--> Le 14 Octobre 2017

MUSÉE DE L'ABSINTHE

La collection du musée a été réalisée par Marie-Claude Delahaye qui a commencé en 1981 par le biais de la cuillère ayant ensuite joué son propre rôle dans le film Dracula.
Le musée a ouvert en 1994.
Muse, fée puis sorcière, l'absinthe est devenue un mythe paré des voiles de l'interdit. Breuvage des peintres prohibé en 1915, la Fée Verte reste intimement liée à la vie artistique du XIXe siècle.


Le jardin : La visite commence par le jardin où il y a les plantes aromatiques composant l'absinthe. Riches en essences, elles laisseront sur vos mains les senteurs parfumées de la Fée Verte.
La grande Absinthe est une armoise : plante aromatique de la famille des Astéracées, la grande absinthe (Artemisia absinthium) est une plante herbacée poussant spontanément à partir de 800 mètres d'altitude. Ses feuilles sont gris-verdâtres dessus, blanches dessous, soyeuses et très découpées. La floraison en petits capitules jaunes a lieu de fin Juillet à Septembre. Son odeur est fortement aromatique et pénétrante et sa saveur est très amère.
La grande absinthe a été utilisée depuis l'Antiquité à des fins thérapeutiques. Prescrite sous forme d'infusé, de teinture ou de sirop pour ses propriétés digestives, diurétiques, fébrifuges, vermifuges, emménagogues et antiseptiques, cette plante de bonne santé ne doit pas être prise en excès car elle s'avère neurotoxique à haute dose.
Associée à d'autres plantes aromatiques, elle entre dans la composition d'un apéritif à la mode au temps des impressionnistes : l'ABSINTHE.


Vincent Van Gogh et l'Absinthe
Toulouse-Lautrec et Gauguin avaient initié Vincent Van Gogh à l'absinthe. Ensemble, ils passaient des nuits entières au café Le Tambourin, à Paris, nouveau lieu de rendez-vous des néo-impressionnistes qui y montraient leurs œuvres. L'absinthe, boisson à la mode, partout présente, est alors un des thèmes de prédilection des poètes et des artistes.
Vincent Van Gogh n'était pas un buveur excessif. Vouant tout ce qu'il possédait à sa peinture, il buvait lorsqu'on lui offrait. Néanmoins, Paul Gauguin raconte que lorsqu'ils étaient à Arles "tous les soirs nous allions au café. Il commandait une absinthe légère". Paul Signac (=
né à Paris le 11 novembre 1863 , où il meurt le 15 août 1935 , est un artiste peintre paysagiste français) est cependant moins nuancé "En revenant chez lui après avoir passé toute la journée au grand soleil, sous une chaleur torride, et n'ayant pas de vraie maison dans cette ville, il prenait un siège à la terrasse d'un café. Et les eaux-de-vie et les absinthes se succédaient à un rythme rapide".
Vincent Van Gogh écrit à son frère Théo le 6 Juillet 1888 : "J'ai une vue du Rhône - le pont de fer de Trinquetaille, où le ciel et le fleuve sont couleur d'absinthe, les quais d'un ton lilas, les personnages noirâtres, le pont de fer d'un bleu intense".

Photo 1 : Vincent Van Gogh "
L’absinthe" - 1887
Photo 2 : Vincent Van Gogh "café de nuit à Arles" - 1888 - Huile sur toile

Le rez-de-chaussée : on y apprend tout sur cette plante particulière qu'est la grande absinthe. Mélangée aux plantes anisées, elle parfumait étrangement cet apéritif devenu mythique. Son rituel convivial qui nécessitait verres spéciaux, cuillères percées et fontaine pour l'eau fraîche a laissé de nombreux objets empreints du charme de la Belle Époque.


Salle 1 :
L'absinthe, plante médicinale. La grande absinthe est une plante médicinale très active, elle était utilisée pour la digestion, la circulation du sang, la circulation du sang, comme antiseptique et tonique, contre la fièvre. Elle contient cependant une molécule, la thuyone qui en cas de surdosage va entraîner des convulsions voire des crises épileptiformes.
Les débuts de la liqueur d'absinthe : la première distillerie est implantée en 1798 en Suisse, dans le canton de Neuchâtel par Henri-Louis Pernod et le major Dubied, ce dernier ayant racheté la formule à une vieille femme, la mère Henriod, qui avait concocté un élixir à base de plantes. Pernod s'installe à Pontarlier dans le Doubs en 1805. C'est la première distillerie française : la maison Pernod fils.
La fabrication de l'absinthe. Les plantes cultivées sont ramassées puis séchées. Elles sont pulvérisées et mises à macérer dans un alcool neutre puis distillées. Le produit de distillation est un alcool contenant les principes actifs des plantes. C'est l'absinthe, au titre alcoolique de 68 à 72°.

Photos de la distillerie Pernod à Pontarlier :



1840 : la mode de l'absinthe gagne les boulevards parisiens
L'absinthe reste limitée à la Suisse et à la Franche-Comté pendant 25 ans. En 1830, les troupes partent à la conquête de l'Algérie et emportent avec eux l'absinthe, réputée pour ses vertus curatives. Ils en mettent dans l'eau putride des marais pour se préserver de la dysenterie et de la malaria. A leur retour, attablés au café devant leur boisson favorite, ils suscitent la curiosité et l'envie de la bourgeoisie, et des artistes qui vont en faire leur "muse verte".

Photo 1 : affiche lithographiée signée et datée L. Lefèvre, 1895
Photo 2 : lithographie non signée


Salle 2 :
Le rituel de la consommation : l'absinthe est versée au fond du verre sur lequel on pose ensuite une cuillère percée sur laquelle est placé un sucre. L'eau fraîche de la fontaine tombe tout doucement sur le sucre. L'eau sucrée dilue l'absinthe qui se trouble et prend une jolie teinte verte.



Salle 3 :
Le café littéraire : avec ses lithographies publicitaires, il recrée l'atmosphère particulière des cénacles où poètes et littérateurs lisaient leurs œuvres tandis que les artistes y exposaient.


Photo 1 :
Affiche du film Premier Cigare d'un Collégien avec l'acteur Félix Galipeau, 1904. Collection Delahaye
Photos 2 et 3 : guéridon Pierrot absinthe émaillé
sorti des usines R. Guéry au 13 Boulevard de Belleville
Photo 4
:
Pierrot Absinthe Lucien Metivet (1911)

 
 
Photo 1 : affiche de Tamagno, 1895. L'artiste met en scène Sara Bernhardt dans la tenue des Précieuses ridicules et Constant Coquelin dans celle des Fourberies de Scapin
Photo 2 : affiche signée Tamagno,1896. C'est le comédien de théâtre Joseph-François Dailly (1839-1897) qui a posé pour cette affiche. A joué le rôle de "Mes Bottes" dans l'Assommoir de Zola, à l'Ambigu en 1878.


Salle 4 :
La lutte anti-alcoolique : à partir de 1860, l'absinthe gagne le milieu ouvrier et connaît alors une vogue effrénée qui la hisse au rang de "boisson nationale". Devant l'alcoolisme grandissant, des ligues anti-alcooliques apparaissent pour lutter contre le fléau. Dessins de la presse satirique, tracts, cartes postales, affiches, nous montrent ce qui a été la lutte contre l'absinthe.

Photo 1 : dessin de Camara, 1903
Photo 2 : "six sous d'absinthe et un sou de pain. Casse pas la bouteille" dessin de Poulbot, 1903
Photo 3 : affiche lithographiée de Fred Christol, 1909
Photo 4 : carte postale de T. Bianco, 1905. La Fée verte est devenue le Péril vert.


Salle 5 :
L'absinthe et les arts : Muse de tous les artistes, la Fée verte, ainsi qu'ils l'ont nommée, accompagne tous les grands mouvements poétiques et artistiques du siècle. Et tandis que parmi les plus connus, Musset, Verlaine, Rimbaud, Richepin et Cros, trempent leurs lèvres et leurs plumes dans l'absinthe, Manet, Degas, Van Gogh, Toulouse-Lautrec, Picasso et beaucoup d'autres, la couchent sur leurs toiles. Si le musée ne possède pas les tableaux des grands maîtres, il peut cependant s'enorgueillir d'exposer un certain nombre d’œuvres originales.

Photo 1 :
poster de P.Gelis-Didot et Louis Malteste
Photo 2 : salle des arts
Photo 3 :
Le buveur d'absinthe, autoportrait par Jean d'Esparbès


Photo 1 : La Buveuse d’Absinthe, Félicien Rops, 1865. Eau-forte signée et dédicacée à l’écrivain Léon Cladel
Photo 2 : Le buveur d'Absinthe, Manet, 1859. Eau-forte et aquatinte
Photo 3 : Les Femmes à l'Absinthe, Edouard Crebassac, 1894


Photo 1 :
Le buveur d'Absinthe, André Devambez, vers 1903
Photo 2 : L'Absinthe au bord de l'eau, Henry Bouvet, Huile sur toile, 1892
Photo 3 : D'la bière jamais... Il n'y a que l'absinthe pour remonter un homme, dessin lithographié, Daumier, 1863



LES CUILLÈRES A ABSINTHE
Quelques photos prises sur le net (dont les liens de sites se trouvent en bas de l'article) :



En  1991, la Columbia Pictures a emprunté la cuillère dite La Feuille d'absinthe était partie pour Los Angeles tourner son propre rôle dans le film Dracula de Francis Ford Coppola. Elle a
servi à Dracula pour préparer une absinthe à sa fiancée Mina. Collection Delahaye.


LES PYROGÈNES
Autrefois les pyrogènes se trouvaient sur les tables des bistrots : ils contiennent des allumettes soufrées que l'on enflamme en les grattant sur leur base striée
j

LES FONTAINES A ABSINTHE




Autres articles de cette visite à  Auvers-sur-Oise :
- La ville (église Notre-Dame Assomption, cimetière, caverne aux livres...)
- Vincent Van Gogh, sa vie et quelques œuvres et l'auberge Ravoux
-
La maison du Docteur Gachet
- Le musée Daubigny



Source :
Visite sur place
Les photos de certaines collections étant interdites, j'ai utilisé internet pour le compléter :
Musée de l'Absinthe d'Auvers-sur-Oise
Dynamic Sénior
Euforilla
RFi

Ecrit par Balkiara, le Dimanche 11 Février 2018, 17:17 dans la rubrique "Journées Culturelles".

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Commentaires

dragonia

dragonia

13-02-18 à 11:21

ça a dû être long et compliqué pour trouver des photos,heureusement que tu ne lâches jamais l'affaire !
j'avais bien aimé cette visite, surtout le rituel de boisson que je ne connaissais pas vraiment
ce que j'ai préféré ce sont toutes les cuillères, très ouvragées et les affiches de publicité anciennes


Anonyme

02-05-19 à 15:31

Merci d'avoir fait une belle publicité au Musée de l'Absinthe.
Pour être complète, vous auriez pu ajouter que la collection du musée avait été réalisée par Marie-Claude Delahaye. Néanmoins, je suis ravie que vous ayez apprécié ce travail de recherche que j'ai commencé en 1981par le biais de la cuillère qui a ensuite joué son propre rôle dans le film Dracula.
Je note une petite coquille : les visites ne sont pas interdites ! ce sont les photos que le sont.
Enfin, théoriquement, comme on peut le constater !
L'essentiel est de citer ses sources, ce que vous avez fait.
Bonne continuation.
Bien cordialement.


Re:

Balkiara

Balkiara

06-05-19 à 22:49

Merci beaucoup pour les renseignements complémentaires apportés.
J'ai modifié "visites interdites" par "photos interdites" et ajouté votre nom en début d'article.

Le jour de ma visite j'ai respecté les consignes en ne photographiant que ce qui était autorisé. Je me suis renseignée auprès de l'accueil et comme précisé dans l'article j'ai complété avec des photos prises sur le net (notamment pour les cuillères).

Ce musée est vraiment très intéressant et très bien présenté.
L'histoire de l'absinthe est très bien relatée et j'ai beaucoup appris.
Heureusement qu'il y a des lieux et des personnes comme vous qui nous permettent de découvrir et apprendre.

Cordialement.


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