BALKIARA LA GRANDE GUERRIERE PHILOSOPHE

La méchanceté

Que trouve-t-on sur internet concernant la méchanceté ? Tout d’abord, quelle définition en donne le dictionnaire :

"Il s’agit d’un penchant à faire du mal. Il l’a fait par méchanceté… Il signifie aussi Action méchante… ou encore parole médisante = parole dite dans l’intention de nuire, d’offenser…"

Certains diront qu’il s’agit d’une "réponse" pour affirmer son pouvoir sur les autres, qu’il s’agit d’une façon de maîtriser l’environnement jugé hostile. Mais, il peut tout aussi bien s’agir d’un comportement pathologique surtout si cela devient du harcèlement.

Qu’entendons-nous par harcèlement : et bien, c’est lorsqu’une personne est soumise à des petites attaques incessantes, des pressions continuelles… c’est le fait de réitérer continuellement ces agressions !!!

Quelles en sont les causes ?

Tout d’abord, il faut savoir que la culture, l’éducation et la famille interviennent beaucoup, mais les principaux responsables chimiques de l’agressivité sont tout simplement les hormones, surtout la sérotonine (Niark Niark Niark oh ! la vilaine !!!) qui intervient aussi bien sur la régulation de la température que le sommeil, l’humeur, l’appétit et la douleur ; sa transmission est anormale chez les personnes impulsives et agressives.

Lorsque la méchanceté est excessive et que la personne instigatrice en retire du plaisir, cela s’appelle tout simplement du sadisme. Voici une phrase trouvée sur le net et que je mets ici telle qu’elle y est inscrite : "Les désirs de toute puissance et les pulsions sexuelles sont le plus souvent à l'origine des comportements méchants".

Existe-t-il un traitement ?

Tout va dépendre de l’origine de cette méchanceté et pas du tout en fonction de la gravité de l’acte commis.

Lorsque cette méchanceté n’est pas calculée, un traitement médicamenteux suffira.

Dans le cas contraire, il y a deux formes :
1) si elle est simplement calculée, on préconisera un traitement par antidépresseurs agissant sur la fameuse sérotonine et réduira ainsi l’impulsivité.
2) si en plus d’être calculée, la personne ressasse des obsessions et tourne en rond, il faudra mettre en place une psychothérapie.

Pour Rousseau dans son "discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes" (1755), en voici quelques extraits :

"Qu'on admire tant qu'on voudra la société humaine, il n'en sera pas moins vrai qu'elle porte nécessairement les hommes à s'entre-haïr à proportion que leurs intérêts se croisent, à se rendre mutuellement des services apparents et à se faire en effet tous les maux imaginables. Que peut-on penser d'un commerce où la raison de chaque particulier lui dicte des maximes directement contraires à celles que la raison publique prêche au corps de la société et où chacun trouve son compte dans le malheur d'autrui ? …

C'est ainsi que nous trouvons notre avantage dans le préjudice de nos semblables, et que la perte de l'un fait presque toujours prospérité de l'autre. Mais ce qu'il y de plus dangereux encore, c'est que les calamités publiques font l'attente et l'espoir d'une multitude de particuliers. Les uns veulent des maladies, d'autres la mortalité, d'autres la guerre, d'autres la famine; j'ai vu des hommes affreux pleurer de douleur aux apparences d'une année fertile, et le grand et funeste incendie de Londres, qui coûta la vie ou les biens à tant de malheureux, fit peut-être la fortune à plus de dix mille personnes."

Quelques citations en vrac :

"Il y a toujours une certaine méchanceté à rire de quelqu'un et la méchanceté est bien le signe le plus évident d'impuissance que je connaisse" (Robert Escarpit)

"Toute méchanceté a sa source dans la faiblesse" (Sénèque)

"Le temps n'attend pas, la bonté est impuissante, la fortune inconstante et la méchanceté insatiable" (Nicolas Machiavel)

"Bien que tout vice verse dans le cœur humain le poison de l'adversaire, c'est l'envie qui permet au serpent de cracher son venin le plus secret et de vomir la peste de sa méchanceté pour la faire partager" (Grégoire Le Grand)

Allez, une petite fable :

LE LOUP ET LA CIGOGNE

Les loups mangent gloutonnement.
Un loup donc étant de frairie,
Se pressa, dit-on, tellement
Qu'il en pensa perdre la vie.
Un os lui demeura bien avant au gosier.
De bonheur pour ce loup, qui ne pouvait crier,
Près de là passe une cigogne.
Il lui fait signe, elle accourt.
Voilà l'opératrice aussitôt en besogne.
Elle retira l'os; puis, pour un si bon tour,
Elle demanda son salaire.
Votre salaire? dit le loup,
Vous riez, ma bonne commère.
Quoi ! Ce n'est pas encor beaucoup
D'avoir de mon gosier retiré votre cou ?
Allez, vous êtes une ingrate ;
Ne tombez jamais sous ma patte.

PS : Après un reproche dénotant un certain cynisme, le loup affiche sa méchanceté.