L'ENVIE
Petite définition : Il s'agit d'un désir mêlé de dépit et de ressentiment. Chagrin et haine que l’on éprouve du bonheur, des avantages, des succès d’autrui.
L’envie est présente en chacun de nous : elle est visible chez les petits enfants qui veulent toujours ce que possèdent les autres, il s’agit de l’envie à l’état pur. Voici un exemple : le petit enfant qui veut absolument ce qu’un autre tient dans sa main, même s’il s’agit d’un vulgaire caillou. Il le veut plus que tout au monde et est prêt à tout pour l’obtenir. C’est aux parents d’enseigner à leurs enfants à combattre cette envie jalousie. Cette réaction peut être considérée comme normale chez l’enfant, mais il faut savoir que parfois elle persiste à l’âge adulte. Et si cet adulte ne veut pas se faire gâcher la vie par ce sentiment, il devra l’extirper de son caractère.
Un exemple très connu : "Caïn se fâche contre son jeune frère car l’offrande d’Abel, meilleure que la sienne, a été bien reçue par Dieu".
L’envie est le seul des 7 n’ayant pas de facette pleine de plaisir. J’ai trouvé sur internet quelques exemples significatifs : L'avare jouit d'accumuler de l'argent, le gourmand savoure ce qu'il mange, celui qui aime la luxure profite des plaisirs du corps, le paresseux se repose avec béatitude, l'orgueilleux se pavane comme un coq, et le coléreux est content de marquer son territoire, de savoir s'affirmer.
Quant à l’envieux, et bien il n’éprouve aucun plaisir. Lorsqu’il est en pleine crise, il rumine, se ronge les sangs, grommelle, s’auto-déprécie, jalouse et au final, il se fait mal à lui-même.
Le cas d’une personne utilisant une envie comme stimulant (par exemple l’envie d’avoir quelque chose va l’encourager à agir pour l’obtenir) est différent : cette personne est intéressée, elle a envie de ce qu’elle n’a pas, mais c’est un élan, un désir et absolument pas une envie de type jalousie.
Pour dépasser ces envies amères, il faut apprendre à se réjouir du bonheur, des réussites des autres. André Comte-Sponville, qui était un philosophe, a dit « aimer c’est se réjouir ». Lorsque l’on devient parent, on apprend à le faire en se réjouissant des réussites de nos enfants… On veut ce qu’il y a de mieux pour eux et on doit alors leur enseigner à se réjouir plutôt que d’envier. Les parents apprennent alors, grâce à leurs enfants et sans s’en apercevoir, la générosité qui est tout simplement l’antidote de l’envie.
L'envieux qui n'arrive pas à obtenir ce qu'il veut, va s'obstiner à vouloir se l'approprier. En cas d'échec, il "piquera" une crise de colère, de violence... il va trépigner de rage et ça ressemblera alors à du caprice.
Ecrit par Balkiara, le Vendredi 17 Novembre 2006, 19:52 dans la rubrique "Les sept péchés capitaux".
Commentaires
ah bon le gros nonosse c'est pas pour moi ?
dragonia
17-11-06 à 20:09
lool, trop drôle le dessin humoristique pour illustrer l'envie !
Moi qui suis plutôt du genre petite chose mais gourmande, je me verrais bien pourtant manger le gros os si j'étais un toutou !
Par contre je n'y avais pas pensé avant mais c'est vrai que dans les 7 péchés capitaux il y a une grande part de plaisir, mais pas dans l'envie, à moins que le fait de se complaire à ruminer parce qu'on a envie de quelque chose qu'on n'a pas soit un plaisir ? j'ai comme un doute là....
J'en viendrais presque à plaindre les envieux, je pense qu'ils forgent eux-mêmes leur propre malheur, ne pas savoir se réjouir du bonheur des autres ça doit être super barbant ! voilà de futurs vieillards aigris qui mourront d'une crise cardiaque parce que leur voisin a un plus beau déambulateur que le leur ^____^
Voilà bien des gens qui devraient apprendre à aprécier les belles choses de la vie, qu'elles soient chez eux ou chez les autres. Je sens d'ailleurs venir certains marxistes qui diraient que sans notion de propriété il n'y a pas de notion d'envie, mais bon d'un autre côté ce n'est qu'une partie du problème, on ne peut pas posséder les gens par exemple, on ne peut pas posséder le beau temps qu'il y a dans le midi quand on vit dans le nord, on ne peut pas posséder la Tour Eiffel vu qu'elle est à tout le monde etc...
Le mieux est effectivement de se contenter de ce que l'on a, d'espérer avoir raisonnablement plus quand on peut l'obtenir sans causer de tort à autrui, et de ne pas envier le voisin (après tout on doit s'enquiquiner dans une rolls une fois qu'on a vidé le bar....). Et comme ça le temps qu'on gagne à ne pas envier ce qu'à le voisin, c'est du temps en plus pour passer avec ses amis à jouir de la vie, bref ce qu'on appelle du bon temps quoi !
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hermann
27-11-06 à 15:57
Ah ben voilà la suite...
Je n'avais moi non plus jamais remarqué le fait que l'envie était "à part" comme pêché... Enfin vu comme ça en tout cas, mais du coup, je vois maintenant que chacun découle par contre d'une envie (avarice->argent, orgueil->plaire plus que les autres...) à part peut-être la colère...
Par contre, je ne suis pas d'accord sur un point: je ne saisis pas en quoi devenir généreux peut combler son envie? Donner ne satisfait pas le fait se désirer quelque chose... Enfin je vois pas en quoi!! "Aimer c'est se réjouir", ça je je suis ok, mais aimer son prochain ne te pare pas de vouloir pôsséder des choses qu'il a par exemple... Certes tu seras heureux pour lui, mais cela ne comblera cependant pas une soif jalouse.... Ou alors faut plus détailler parce que jai pas compris!!
Perso, je pense que pour nuire à l'envie, il faut appréhender le malheur... On a envie de quelque chose? Soit, allons voir ce qui se trame du côté de ceux qui n'ont rien... Ainsi on peut apprendre, enfin essayer, à relativiser sur nos désirs et à admettre que ce que l'on a n'est peut-être pas si mal et ainsi atténuer, dans un premier temps, nos envies...
P.S: pareil pour les images, les deux sont terribles et la première me fait triper ^^
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Balkiara
27-11-06 à 20:49
Pour la première image : j’en ai une de la même collection pour chaque pêché
Pourquoi la générosité est l’antidote de l’envie ? Je m’explique :
L’envieux ne pense qu’à lui, il veut se satisfaire lui et ne pense pas aux autres. Il est prêt à démunir l’autre pour se satisfaire. Dans cette forme d’envie, il y a beaucoup d’égoïsme et aussi de jalousie.
Quand on est parent, cette envie existe toujours, mais on veut que nos enfants soient heureux et pour ça, on leur enseigne à ne pas envier les autres. On leur apprend à se contenter de ce qu’ils ont, à ne pas vouloir plus que ce qu’on peut leur offrir, afin de leur éviter de souffrir. On va leur apprendre à donner plutôt que de vouloir.
Et avec cette démarche, les parents vont profiter de cet enseignement et devenir eux aussi généreux. Ils vont focaliser sur leurs enfants et moins sur eux en fait !!!
"Aimer c'est se réjouir" : quand on aime, on donne de l’amour à l’autre et on se réjouit de son bonheur. On pense à l’autre avant soi.
"Être généreux comble l’envie" : quand on est généreux, on donne… et on ne pense plus à vouloir.
Quand on donne, que ce soit de l’amour ou autre chose, on s’intéresse plus à l’autre qu’à soi.
Je ne sais pas si c’est clair. Ce n’est pas facile d’expliquer ce genre de chose, j’espère avoir réussi.
Tu as tout à fait raison en disant que pour nuire à l'envie il faut appréhender le malheur. En tant que parent, c'est aussi ce qu'il faut enseigner : regarder autour de soi et apprécier le peu que l'on possède et que tout compte on n'est pas ausi malheureux qu'on le pense.
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