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BALKIARA LA GRANDE GUERRIERE PHILOSOPHE

Si mes écrits vous dérangent, sachez que vous n'êtes pas obligés de venir les lire.

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Château de Versailles le 23.8.2014 : 1ère partie

--> La cour d'honneur, la chapelle et le Grand Appartement du Roi

L'inauguration du château de Vaux-le-Vicomte a eu lieu le 17 Août 1661 et dès lors suscita la convoitise du Roi Soleil qui, 3 semaines plus tard, fit emprisonner à vie Nicolas Fouquet, Ministre des Finances, à la suite d'un procès rocambolesque. Il fut arrêter par D'Artagnan (et oui, il a bien existé mais officiait sous Louis XIV, alors que dans le roman d'Alexandre Dumas l'action se situe sous Louis XII).

Louis XIV décide alors d'agrandir le château de Versailles et demande aux artistes ayant construit
Vaux-le-Vicomte de s'en charger : l’architecte Louis Le Vau, le paysagiste André Le Nôtre, et le décorateur Charles Le Brun. A Versailles, Louis XIV donna des fêtes grandioses, les pièces de Molière y furent jouées ainsi que les ballets de Lully. C'est en 1682 qu'il s'installa définitivement au château de Versailles ; il est alors âgé de 44 ans. 

LA COUR D'HONNEUR

 

Depuis le 31 Juillet 2014, le chantier de restauration des toitures du Pavillon Dufour est masqué par une monumentale toile trompe-l’œil.

 

PLAN DE LA VISITE



LA CHAPELLE ROYALE

Édifiée entre 1699 et 1710 par Jules Hardouin-Mansart et Robert de Cotte, elle occupe la hauteur de deux étages : les tribunes étaient réservées au Roi, à la famille royale et aux princes du sang, tandis que le reste de la Cour et le public se tenaient au rez-de-chaussée.
Les peintures de la voûte sont dues à Coypel, La Fosse et Jouvenet, et elles représentent les trois personnes de la Trinité ; le reste de la décoration souligne le parallélisme entre l'Ancien et le Nouveau Testament.
Le Roi assistait chaque matin à la messe, au cours de laquelle musiciens et chanteurs interprétaient de grands motets avec soli, chœurs et orchestre. La Chapelle a servi de cadre à tous les évènements religieux de la Cour de France et, en particulier, au mariage du Dauphin, futur Louis XVI, avec l'Archiduchesse Marie-Antoinette, le 16 mai 1770.



   

LE GRAND APPARTEMENT DU ROI

Plusieurs fois transformé, il trouva son décor définitif entre 1671 et1681 grâce aux travaux dirigés par Charles Le Brun qui conçut une suite de salles dédiées aux planètes, gravitant autour d'Apollon, le dieu symbolisant le soleil (emblème de Louis XIV) dans la mythologie gréco-romaine.
Il est composé de sept salons en enfilade qui s'ouvrent sur le parterre du Nord, chaque salon ayant un usage particulier : buffets, jeux, danse, billard, à l'occasion des réceptions données par le Roi à la Cour.
A partir de 1684, le Grand Appartement servit uniquement aux audiences et aux divertissements de la Cour, le roi habitant les pièces qui donnent sur la cour de marbre.

1) Le salon d'Hercule
Décor entrepris en 1712-1715, repris et achevé en 1729-1736 sous la direction de Robert de Cotte, ce vaste salon servit de cadre à quelques-unes des fêtes les plus brillantes de la Cour : soupers, bals et réceptions d'ambassadeurs.
François Le Moyne (1731-1736) a représenté au plafond "l'Apothéose d'Hercule" (le plus vaste plafond sur toile d'Europe), dont les coloris s'harmonisent avec ceux des deux tableaux de Véronèse : au-dessus de la cheminée décorée par Antoine Vassé, "Eliezer et Rébecca" (école de Véronèse ; XVIe siècle) et, en face "le Repas chez Simon" par Paolo Véronèse (1570), toile de l'ancien couvent des Servites, offerte à Louis XIV par la République de Venise en 1664.

   



2) Salon de l'Abondance
Il servait de vestibule au "Cabinet des Raretés" où Louis XIV conservait sa collection de médailles dans des meubles semblables à ceux que l'on voit ici. Les soirs de réception, on y dressait les buffets.
Au plafond, "la Magnificence Royale" par Houasse. Portraits de Philippe V roi d'Espagne, du Dauphin et du Duc de Bourgogne par Rigaud ; de Louis XV par J.B. Van Loo. Bustes de bronze provenant des collections royales.

1ère photo : tableau de gauche : Louis de France, duc de Bourgogne (1682-1712) de Hyacinthe Rigaud (1659-1743) - Tableau de droite : Louis XV, à l'âge de 17 ans, roi de France et de Navarre (1710-1774) de Jean-Baptiste Van Loo (1684-1745).
2ème
photo : Tableau de gauche Philippe V d'Espagne (1683-1746) de Hyacinthe Rigaud (1659-1743) - Tableau de droite : Louis de France (1661-1711) de Hyacinthe Rigaud (1659-1743) - Commode par André-Charles Boulle (1642-1732), ébène, marqueterie de première partie de cuivre sur fond d'écaille
   

1ère photo :
armoire basse richement ornée de bronze doré, les vantaux sont animés de deux personnages en conversation : Asphasie et Socrate. C'est au célèbre ébéniste André-Charles Boulle que l'on doit l'invention du modèle de ce meuble, créé pour servir de médaillier.
2ème photo : "La Magnificence" de Claude Audran III (1858-1734)
3ème photo : "l"Abondance et la Libéralité" de
Claude Audran III (1858-1734)
   

3) Salon de Vénus
Statue de Louis XIV par J. Warin.
Ce salon et le suivant ouvraient sur l'Escalier des Ambassadeurs, aujourd'hui disparu. Il était réservé à la collation. Les soirs de réception, des buffets y étaient dressés, composés de bassins d'argent chargés de fruits crus et confits.
Le plafond, par Houasse, représente "Vénus assujettissant les divinités et les puissances" ; les perspectives feintes et les deux statues en trompe-l’œil sont dues à J. Rousseau.

   


4) Salon de Diane
C'était la salle de billard. Au plafond, "Diane présidant à la chasse et à la navigation", par G. Blanchard, qui est également l'auteur du "Sommeil d'Endymion" ; sur la cheminée, "le Sacrifice d'Iphigénie" par La Fosse. Huit bustes antiques et celui de Louis XIV en 1665 par L. Bernini.

1ère photo : de gauche à droite :
- buste antique de dame romaine en marre polychrome, tête en marbre blanc, chemise en onyx d’Égypte, tunique en brocatelle de Sienne
-
buste de Louis XIV, commandé au Bernin en 1665. Le roi y est représenté agé de 27 ans. Ce buste installé dans le salon en 1685 n'a jamais quitté cet emplacement. Le panneau de fond est en brocatelle de Tortosa (Espagne) et le piédestal en Sarrancolin.
-
buste d'impératrice romaine en marbre blanc, avec chemise en onyx d'Égypte, tunique et piédouche en marbre "fleur de pêcher"de Serravezza (bassin de Carrare). Le fond est en marbre blanc de Carrare,avec des panneaux en marbre de Rance, l'encadrement étant en Campan grand mélange des Pyrénées.
2ème photo :
un des quatre bustes d'empereurs romains, non identifiés.
3ème photo : au plafond
"Diane présidant à la chasse et à la navigation", par G. Blanchard
   

5) Salon de Mars
Ancienne Salle des Gardes du Roi, elle servait aux concerts et au jeu. Au plafond, "Mars sur son char tiré par des loups" par Claude II Audran (1672).
A gauche : La famille de Darius aux pieds d'Alexandre dite "La tente de Darius" par Charles Le Brun (1660-1661).
A droite : Les pèlerins d'Emmaüs d'après Paolo Véronèse (vers 1560).
Dessus-de-portes figurant les quatre vertus cardinales (Force, Justice, Prudence et Tempérance) par Simon Vouet (autrefois dans la chambre de la reine à Saint-Germain-en-Laye)

1ère photo :
Sur la cheminée, portrait équestre de Louis XIV par René-Antoine Houasse (1674).
2ème photo :
Portrait de Marie Leszczynska (1747)
Marie Leszczyńska (1703-1768), fille du roi Stanislas Ier, connut un destin exceptionnel. En effet, qui aurait pu prédire que cette fille d’un roi électif de Pologne – détrôné de surcroît et errant d’exil en exil au travers de l’Europe, allait épouser le souverain du plus puissant pays européen de l’époque, Louis XV.
3ème photo :
Louis XV (1748), roi de France, peint par Van Loo

   

1ère photo :
une copie ancienne des «Pèlerins d’Emmaüs »  de Véronèse, l’original étant aujourd’hui au Louvre.
2ème photo :
le plafond se rapporte au dieu qui a donné son nom à la pièce. Mars est ici une allégorie des vertus guerrières du roi. Il est représenté par Audran « sur son char tiré par les loups, accompagné du Génie de la Guerre et de l’histoire écrivant sous la dictée de la Renommée ».
3ème photo :
Les angles des voussures sont consacrés à des représentations allégoriques des quatre nations vaincues par Louis XIV, ici l’Empire turc, symbolisé par le croissant de l’islam, mais aussi les Pays Bas, représentés par une sirène, l’Espagne par des lions tenus en lisière par des chaînes de fleurs et l’Empire germanique par l’aigle impériale.

   

1ère photo : un coin du salon
2ème photo :
Les voussures sont consacrées à une évocation en camaïeu d’or des qualités militaires du Roi au travers de l’histoire romaine : « Le triomphe de Constantin » et son pendant « César passant ses troupes en revue » est une allusion aux victoires de Roi.
3ème photo : statuettes se trouvant sous le cadre de Louis XV

   

6) Salon de Mercure ou chambre du lit
C'était la Chambre de parade, où Louis XIV fut exposé après sa mort.Au plafond "Mercure sur son char" par J.B. de Champagne. Tapis de la Savonnerie et tapisseries des Gobelins. Pendule à automates par Morand et commodes exécutées par Boulle en 1709 pour Louis XIV.
Il sert à Louis XIV jusqu’en 1684, puis à son petit fils devenu Roi d’Espagne en 1700 et à nouveau au Grand Roi pendant les travaux de sa Chambre sur la Cour de Marbre en 1701.  Au cours du XVIIIè siècle, il sert de salon pour le jeu de la Famille Royale.

La pièce étant dans la pénombre et le flash étant interdit, les photos ne sont pas de très bonne qualité, mais c'est mieux que de ne pas avoir de photo du tout ^^

1ère photo :
Avant que Louis XIV ne fasse fondre son mobilier d'argent pour faire face aux frais d'une guerre, une balustrade en argent massif d'une tonne séparait le lit du roi du reste de la pièce dont le mobilier était complété par huit candélabres en argent représentant des travaux d'Hercule, douze pliants et deux fauteuils ainsi que par une table entre les deux fenêtres, surmontée d'un miroir à bordure d'argent massif.
Le Lit actuel est une évocation du lit original, installée en 1998. Il a été réalisé à la demande de Louis Philippe pour la grande Chambre de Louis XIV où il a figuré jusqu’à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Il permet de rappeler le lit en dôme qui accueillit le sommeil du roi et sur lequel fut exposé son corps pendant une semaine en septembre 1715. Le dossier du lit est ornée du masque rhodien.
2ème photo :
La pendule à automates, exécutée par l’horloger Antoine Morand et offerte au roi en 1706, est le seul élément du mobilier du Grand Appartement qui ait survécu et qui y soit présenté. Elle était semble-t-il recouverte à l’origine de marqueterie Boulle aujourd’hui disparue. Son mécanisme très complexe met en mouvement une saynète au cours de laquelle Louis XIV est couronnée par la victoire à chaque heure qui passe. Le temps, représenté sous la forme de Saturne tenant une faux, orne le cadran de la pendule.
3ème photo : un portrait de Louis XIV en costume de sacre de Hyacinthe Rigaud

   

1ère photo :
Le plafond peint par Jean Baptiste de Champaigne représente « Mercure sur son char avec l’étoile du matin, les Arts et les Sciences. » Il est une allusion au rôle de messager des dieux de Mercure et donc du pouvoir tenu de Dieu par le Roi.
2ème photo :
Saint Jean l’Évangéliste à Patmos peinte par Innocenzo da Imola dans la première moitié du XVIème siècle
3ème photo :
Le Roi David jouant de la harpe par le Dominiquin vers 1620, deux tableaux se trouvant historiquement dans la chambre à coucher de Louis XIV sur la cour de Marbre

   

7) Salon d'Apollon ou salle du trône
C'était la Salle du Trône. Le trône d'argent se dressait au fond de la pièce, sur une estrade et sous un dais. Au plafond "le Char du Soleil" par La Fosse ; sur la cheminée, portrait de Louis XIV par Rigaud ; en face, Louis XVI par Duplessis. Tapis de la Savonnerie et tapisseries représentant des audiences royales. Torchères exécutées en 1769 pour la Galerie des Glaces.

   

 

8) Salon de la Guerre
A la voûte, Le Brun a représenté la France contre laquelle s'unissent l'Empire, l'Espagne et la Hollande.
Le salon de la Guerre est placé symboliquement au nord. Ancien cabinet de Jupiter. Son décor et celui du salon de la Paix symétrique, situé au sud, font écho à la décoration de la galerie des Glaces. Décor composé de marbres précieux, de miroirs et de trophées en bronze doré.
Plafond dédié aux campagnes glorieuses de Louis XIV par Charles Le Brun (1685-1686). Au centre : relief de Luis XIV victorieux par Antoine Coysevox (1681-1716).

1ère photo :
plâtre exécuté en 1715 par Coysevox, Louis XIV est représenté en empereur romain vainqueur couronné de lauriers par deux renommées, foulant aux pieds des soldats vaincus.
2ème photo :
L'empereur Claude (48-54). Tête en porphyre, tunique en bronze doré, piédouche en marbre blanc de carrare. Gaine en incarnat turquin, avec cimaise et socle en campan vert. Derrière le buste, trophées en bronze doré dans un panneau en campan rubanné sur fond en arabescato de carrare. Cimaise en sarrancolin, panneau inférieur en campan vert, plinthe en sarrancolin.
3ème photo : quelques dorures

   

1ère photo :
L’âtre de la cheminée est masqué par un bas-relief de bronze doré, ciselé par Coysevox et représentant la muse de l’histoire, Clio, écrivant l’histoire du Roi, bien sûr celle de ses victoires ! Deux captifs enchaînés par des guirlandes de fleurs supportent le relief ovale.
2ème photo :
La calotte de la coupole, peinte par Lebrun, représente la France en armes répandant la foudre et tenant un bouclier orné du portrait de Louis XIV, environnée d'un cercle de Victoires tenant des tableaux, des écussons et des étendards.
3ème photo :
Bellone, déesse de la Guerre, en fureur, semant la désolation sur son passage.

   

9) La Galerie des Glaces
Longue de 73 m, large de 10,50 m et haute de 12,30 m, cette salle est l'une des merveilles du château. Les peintures de la voûte, exécutées par Le Brun, évoquent les actions les plus glorieuses des dix huit premières années du règne personnel de Louis XIV : victoires militaires, réformes administratives et économiques. Les pilastres de marbre, les trophées de bronze doré, et les arcades garnies de glaces lui confèrent un aspect majestueux. Huit bustes d'empereurs romains en porphyre et marbre, huit statues dont sept antiques (Bacchus, Vénus, la Pudicité, Hermès, la Vénus de Troas, Uranie et Némésis) et vingt-quatre torchères dorées complètent le décor de cette Galerie qui offrait son cadre incomparable aux fêtes de la Cour et aux audiences accordées par le Roi aux ambassades extraordinaires. E
lle est ornée de 17 miroirs de glaces qui lui ont donné le  nom qu’elle porte depuis le  XIXè siècle : la Galerie des Glaces.

Sa réalisation (1678-1686) est due à l'architecte Jules Hardouin-Mansart et au peintre Charles Le Brun. La galerie servait quotidiennement au passage du souverain vers la Chapelle ; c'était aussi un passage entre l'appartement du Roi et celui de la Reine. Enfin, la Galerie était utilisée pour les grandes réceptions, les mariages de la famille royale et les réceptions d'ambassades (le trône y était alors dressé).
Habituellement la Galerie était éclairée par les girandoles de cristal des guéridons alors que pour les fêtes, des lustres étaient loués.

   

   

Les torchères
   

Les "Antiques"
Devant chaque statue, un guéridon (il y a 18 copies réalisées en 1980) sur lequel se trouvent des grands vases de porphyre et onyx.

1ère photo : "La Pudicité" découverte à Bengazhi, installée dans la galerie en 1695, revenue à Versailles en 2004 en dépôt du Louvre.
2ème photo : "Diane à la Biche, dite Diane de Versailles" : don du pape Paul IV à Henri II, signalée dans la galerie en 1701. Le socle qui la soutient est différent des autres en raison de sa profondeur. Il s'agit d'un moulage, l'original se trouve au Louvre)
3ème photo : statue funéraire et honorifique de Marcellus, neveu et premier gendre d'Auguste (art romain).
 

   

1ère photo : "Vénus de Troas" - Dépôt du Louvre en 1975
2ème photo : "Uranie", signalée à cet emplacement en 1701. Restaurée par Girardon avant son installation.
3ème photo : "Vestale". Déposé par le Louvre en 1948.

   

1ère photo : buste de Jules César
2ème photo : la voûte
3ème photo : la voûte
   

10) Salon de l’Oeil-de-Bœuf
Tient son nom des fenêtres ovales qui s'ouvrent dans la frise sculptée et dorée où sont figurés des jeux d'enfants. Salon d'attente pour les courtisans avant d'être admis dans la chambre royale. Le tableau de Nocret représente les dieux de l'Olympe sous les traits de Louis XIV et des membres de la famille royale. Bustes de Louis XIV par Coysevox, de Louis XV par Gois et de Louis XVI par Houdon. C'est dans cette antichambre que les courtisans attendaient le moment d'être admis dans la chambre du Roi pour les cérémonies du Lever et du Coucher.
Elle a été créée en 1701 par la réunion de deux pièces qui dataient de 1684, le salon des Bassans et la Chambre du Roi. C’est la plus grande pièce de cet appartement : 18,7 m sur 7,80m.

1ère photo :
La grande cheminée surmontée de son miroir, dite « à la royale » est une nouveauté des années 1690, adoptée par Louis XIV pour remplacer le manteau de sa chambre de 1684.
2ème Photo :
pendule de style Boulle, « au Temps et à l’amour »
3ème Photo : grand tableau allégorique,
composition de Jean Nocret, exécuté pour le château de Saint Cloud, représente la famille royale vers 1670 en « travestis mythologiques », dominée par Louis XIV, Monsieur duc d’Orléans, frère du roi et leur mère, la Reine Anne d’Autriche.

   

1ère photo :
Louis XIV couronné par la victoire après la conquête de  Maastricht en 1673, par Mignard
2ème photo :
Philippe de France, duc d'Orléans  dirigeant une charge de cavalerie, neveu de Louis XIV et futur Régent au début du règne de Louis XV par Mignard.
3ème et 4ème photos : fenêtre œil-de-bœuf et frise d'enfants rieur. Courant au plafond, sculptée sur un fond mosaïqué par Poulle-tier, Hardy, Hurtrelle, Poirier, Van Clève et Flamen, une ronde gracieuse d’enfants rieurs fait tout le charme de cette pièce. Elle est là pour nous rappeler la prescription de Louis XIV à Hardouin-Mansart : « Il faut de l’enfance répandue partout ».

   




11) La chambre du roi

En 1701, Louis XIV transféra sa chambre dans le salon situé sur l'axe est-ouest du Château, face au soleil levant. On obtura les trois portes-fenêtres du fond donnant sur la galerie des Glaces pour former l'alcôve ; la balustrade de bois doré séparant l'alcôve du reste de la chambre fut sculpté et Nicolas Coustou réalisé l'allégorie en stuc de La France veillant sur le sommeil du Roi surplombant le lit.
C'est dans cette chambre, devenue le sanctuaire visible de la monarchie, que Louis XIV dînait au "petit couvert" et qu'avaient lieu chaque jour les cérémonies du "lever" et du "coucher". C'est également dans cette chambre que mourut Louis XIV, le 1er septembre 1715, après soixante-douze ans de règne. Le fastueux décor de brocart d'or et d'argent sur fond cramoisi de la chambre est agrémenté de tableaux, choisis par Louis XIV : Les quatre évangélistes et le denier de César, par Le Valentin et Giovanni Lanfranco ; en dessus-de-porte, Saint Jean-Baptiste par Giovanni Battista Caracciolo ; Marie-Madeleine par Le Dominiquin ; et deux portraits de Antoon Van Dyck. Sur les deux cheminées datant de Luis XV par Antoine Coysevox, une pendule-baromètre ainsi que quatre candélabres ayant appartenu au comte de Provence, frère de Louis XVI.

1ère photo : lit à baldaquin du roi
2ème photo :
allégorie en stuc de La France veillant sur le sommeil du Roi surplombant le lit
3ème photo :
cheminée du temps de Louis XIV a reçu une garniture d’un buste en marbre du Grand Roi de Coysevox encadré par deux candélabres livrés pour le Comte de Provence qui répondent à la paire présentée sur l’autre cheminée.

   

1ère photo :
La balustrade, d’origine, a été réinstallée en 1980. Invention datant d’Henri III (1574-1589) elle vise à protéger la personne du roi de la centaine de personnes présentes dans sa Chambre.
2ème photo :
du côté du cabinet du conseil, un « autoportrait » de Van Dyck

 


12) Cabinet du Conseil
Attenant à la chambre du Roi, ouvert sur la galerie des Glaces, se trouve le cabinet du Conseil,
d’où la France a été gouvernée pendant un siècle, de 1684 à 1789. Ce n'est qu'en 1755, sous Louis XV, que cette pièce prit sa forme actuelle. Elle résulte de la réunion de deux salles : le cabinet du Roi où Louis XIV réunissait les Conseils (des finances ou d’État) et le cabinet des Termes (lieu plus intime où Louis XIV se retrouvait en famille ou en cercle restreint le soir après souper).

De somptueuses boiseries, sculptées par Antoine Rousseau sur des dessins de Ange-Jacques Gabriel, vinrent habiller ce cabinet de nouveaux motifs décoratifs (trophées
, attributs de l'armée, de la marine et de la justice...) ; de somptueux objets d'art commandés par Louis XV et Louis XVI ornent l'ensemble : une pendule de style rocaille (1754), un buste d'Alexandre le Grand en porphyre et deux vases de Mars et de Minerve en porcelaine de Sèvres et bronze ciselés par Pierre-Philippe Thomire (1787).

1ère photo : buste en porphyre d'Alexandre Le Grand acquis par Louis XV et placé ici en 1738, cuirasse et draperie sont de Girardon. Le rideau en lampas (
= étoffe assemblant des fils de soie, et souvent d'or et d'argent, dont les motifs sont en relief) fait partie du récent remeublement de la pièce..
2ème photo : la table du conseil (2,40 m x 4,08 m), rectangulaire, n'est pas celle d'origine livrée en 1701 qui était en albâtre reposant sur un magnifique pied ; il s'agit d'une restitution récente. Il n'y avait que le Roi qui y travaillait tandis que ministres et commis étaient assis sur des tabourets. Recouverte d'une jupe de damas bleu déleste et or ressemblant au tissus meublant le salon sous Louis XV.
3ème photo : Le fauteuil d’époque Régence, tendu de broché bleu et or à grands motifs, retissé à Lyon,  occupe la place du fauteuil du Roi. Le Roi tenait conseil tous les jours, présidant des conseils spécialisés le matin, ou travaillant l’après midi avec ses conseillers quand il ne le faisait pas dans son cabinet intérieur.

   

1ère photo : cheminée en ambre griotte commandée en 1748 par Louis VX en remplacement de celle livrée pour Louis XIV en 1701 et mis à cette place en 1755. Le chat angora blanc de Louis XV dormait sur un coussin de velours rouge près de cette cheminée,
décorée de superbes bronzes dorés représentant deux têtes de femmes environnés d’ornements typiquement rocaille : volutes, palmes… Sur le manteau de la cheminée se trouvent :
- 2 vases dits de Mars et Minerve. Porcelaine de Sèvres et bronzes ciselés par Thomire acquis par Louis XVI. Livrés pour cette pièce en 1787.
- une pendule à la gloire de Louis XIV, par l'horloger Martinot et le bronzier Gallien, exécutée pour Louis XV en 1754.
2ème photo :
 Feu en bronze représentant Amphitrite.
3ème photo : au dessus d'une des4 portes "
« la dispute de Minerve et de Neptune pour savoir qui des deux donnera son nom à la ville d'Athènes », de Houasse.

   


La suite de la visite
La cour et le jardin des senteurs  (à proximité du château)
- 2ème partie : Le Grand Appartement de la Reine 
- 3ème partie : la galerie des batailles et "la Chine à Versailles"
- 4ème partie : les jardins du château de Versailles



Sources :
- Visite sur place
- Livret acheté sur place il y a quelques années
- Insecula
- Site internet du château de Versailles
- Les photos de Claude Rozier
- Les photos de Jean-Claude Lafarge
- Versailles plan interactif



Ecrit par Balkiara, le Samedi 20 Septembre 2014, 11:34 dans la rubrique "Journées Culturelles".

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