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BALKIARA LA GRANDE GUERRIERE PHILOSOPHE

Si mes écrits vous dérangent, sachez que vous n'êtes pas obligés de venir les lire.

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Musée Jacquemart-André son histoire, l'extérieur et son café

--> Le 12 Avril 2015


Ce musée appartient à l'institut de France (institution créée le 25 octobre 1795) dont la vocation est de réunir et de faire travailler ensemble les élites scientifiques, littéraires et artistiques de la nation. Selon la Constitution de l'an III, article 298, son rôle actuel est fidèle à sa mission d'origine qui est de recueillir les découvertes, perfectionner les arts et les sciences dans une perspective encyclopédique. Il regroupe cinq académies !
- française,
- des inscriptions et belles-lettres,
- des sciences,
- des beaux-arts,
- des sciences morales et politiques.

Le musée Jacquemart André est géré par Culturespaces
qui prend en charge la mise en valeur des espaces et des collections, l'accueil des publics, la gestion du personnel et de l'ensemble des services, l'animation culturelle et l’organisation des expositions temporaires, ainsi que la communication nationale et internationale des sites, avec des méthodes modernes de management.

Un peu d'histoire : Édouard ANDRÉ, héritier d'une famille de banquiers protestants, utilise sa fortune pour acquérir et exposer des œuvres d'art  dans son hôtel du boulevard Haussmann dont la construction, par Henri PARENT, s'est achevée en 1875.
En1881 il épouse Nélie JACQUEMART, artiste peintre renommée, qui seconde son époux dans son projet et l'aide pleinement pour la mise en place des collections.

En 2013 le musée a eu 100 ans (1913-2013) : c'est du mariage de deux personnalités que tout semblait diviser que va naître un des plus grands projets et une des plus grandes collections de la fin du XIXe siècle.
Édouard André naît en 1833, dans une famille de banquiers protestants, l'une des plus riches de France. De par son éducation, il a un goût certain pour l'art et va donc devenir très tôt l'instigateur de la collection. Une fois sa carrière militaire laissée de côté, il se livre totalement à sa passion pour les œuvres d'art, parrainé par des collectionneurs comme son cousin Maurice Cottier ou le Duc de Morny. Il découvre les projets de l'Union centrale des arts décoratifs, dont il assurera lui-même la présidence en 1872. C'est fonctions vont l'initier au monde des collectionneurs. L'Union centrale des arts décoratifs a pour but de promouvoir les objets anciens et de créer un musée des plus belles productions des siècles passés et de l'époque contemporaine.

En 1872,
Édouard André fait la connaissance e Nélie Jacquemart, jeune artiste à la mode, réputée pour ses portraits. D'origine beaucoup plus modeste, elle n'appartient pas au même milieu, mais ils partagent le même amour du Beau et de l'art. Ils se marient en 1881 et leur union va se cimenter dans cette quête de chefs-d’œuvre.

Édouard André commence sa collection bien avant son mariage avec Nélie Jacquemart, en 1863 très probablement. Maurice Cottier l'introduit auprès d'artistes et d'amateurs d'art. Il acquiert des œuvres de peintres contemporains à la mode, comme Ingres, Delacroix ou Meissonnier. Grâce à ses mentors, il découvre également l'art français du XVIIIe siècle et réunit bientôt un ensemble cohérent d’œuvres de cette période.

Nélie jacquemart va adhérer entièrement au projet de son mari et élabore avec lui un palais des arts. Elle va suppléer à sa santé défaillante en l'aidant dans l'aménagement de leur maison-musée. De plus, elle entreprend de rassembler une nouvelle collection, tournée autour de l'art italien du XVe siècle et de l'installer au premier étage de l'hôtel, suivant les mêmes critères que ceux retenus pour la collection française. Nélie Jacquemart va même entraîner
Édouard André dans des voyages à travers le monde à la recherche d’œuvres d'art toujours plus extraordinaires.

Chacun des deux époux réussit à satisfaire sa passion. Leurs acquisitions ne sont pas seulement le fruit de coups de cœur, elles répondent aux désirs de recueillir de véritables chefs-d’œuvre et de les offrir à la contemplation du plus grand nombre.

Si
Édouard André choisit les œuvres en toute indépendance, sa femme sollicite les avis d'historiens de l'art ou de conservateurs comme Charles Yriarte ou Louis Courajod, grand spécialiste de la sculpture et directeur d'un nouveau département du Louvre.

Édouard André a fait construire ce grand hôtel en 1875 pour partager avec son épouse s passion de l'art. A la mort de Nélie, cette somptueuse demeure et ses collections ont été léguées à l'Institut de France qui a sur préserver son caractère exceptionnel tout en l'ouvrant à la visite publique dès 1913. Mis en valeur et géré depuis 1995 par Culturespaces, le Musée Jacquemart-André présente, avec une visite audioguidée, la plus belle collection particulière d’œuvres d'art à paris associée à l'atmosphère d'une grande demeure du 19ème siècle.

1ère photo : l'entrée du musée au 158 boulevard Haussmann
2ème et 3ème photos : le musée a été construit sur un terrassement et se trouve en retrait de l'alignement des façades des habitations se trouvant sur le boulevard Haussmann. C'est cette rupture de l'alignement qui attire l'attention des passants.

   

1ère photo : Une seconde particularité concerne l'accès : il faut emprunter une rampe, dont les premiers mètres sont couverts, qui s'élève ensuite, au fur et à mesure que l'on avance, en arc de cercle.
2ème et 3ème photos : on arrive dans la cour d'honneur et la façade de l'hôtel apparait.
4ème photo : dans une niche au bout de la rampe, une statue dont on ignore l'auteur
   


La cour de l'hôtel
La grandeur de l'hôtel André se mesurait à l'époque par l'ampleur donnée aux écuries. Le manège se déployait en effet sur une superficie de 250 mètres carrés, sous un dôme vitré à charpente métallique. Il communiquait sur les côtés avec une grande sellerie, des remises pour 13 voitures, et de longues écuries, abritant 14 chevaux, disposées le long d'une ruelle vitrée qui sonnait un accès direct sur la rue de Courcelles.
Il y avait également une entrée secondaire, qui donnait sur le square de Messine, aujourd'hui rue du Docteur Lanceraux. Ces bâtiments ont été détruits en 1970. La cour, quant à elle, a été aménagée avec beaucoup de soin, pour offrir un second jardin.
La verrière de l'entrée du Musée a été démontée pour des raisons de sécurité. Le sol étant trop meuble, la structure en fer devenait chancelante et menaçait de s'écrouler.

L'ancienne marquise en 1913
Au moment où la construction fut achevée, l'hôtel disposait d'un vestibule en avant-corps donnant sur la cour, appelé marquise. La particularité de cette architecture était d'être formée de pièces métalliques. Aménagée en véranda, elle était comme un second jardin ; en même temps elle formait une véritable pièce à part qui permettait d'entrer à ciel ouvert dans l'hôtel.
Quatre lions de marbre blanc encadrent l'accès, dont deux ont été achetés en Italie en 1893 à la Villa Contarini.
A l'époque, cette marquise était décorée de nombreuses œuvres d'art. Des lampadaires de bronze donnant un éclairage nocturne au gaz étaient installés dans la cour et permettaient d'avoir une vue d'ensemble de l'hôtel même la nuit.

"La Renommée" (terre cuite) - École française XVIIIe siècle :

Dans l'entrée, une statue de Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785) "La tireuse d'épine"  Marbre, vers 1780


 
La création du musée
Pour les époux André, les collectionneurs ont un rôle à jouer dans la formation du goût. C'est la raison pour laquelle ils pensent pérenniser leur projet en ouvrant leur galerie au public. A la tête de l'Union centrale des arts décoratifs, Édouard André veut créer un musée permanent des arts décoratifs. L’État ne voulant pas soutenir ce projet, Édouard André propose alors de le réaliser chez lui, dans son hôtel du boulevard Haussmann, ce qui le conduit à en transformer les salles en period rooms.

A la mort de son mari, Nélie Jacquemart continue son œuvre et devient alors la seule responsable non seulement des acquisitions mais des aménagements, que l'on peut déjà qualifier de "muséographiques". En 1900, elle contacte l'éditeur Bulloz et des conservateurs dans le but d'établir un catalogue du Musée. Ce projet ne verra vraiment le jour qu'en 1913, sous la direction de l'historien de l'art Georges Lafenestre, et Émile Bertaux, qui sera nommé premier directeur du Musée. Ce catalogue-itinéraire, qui contient plus de 1200 entrées et est agrémenté de 48 illustrations, reste aujourd'hui un précieux instrument de travail.

A partir de 1902, date de l'acquisition de l'ancienne Abbaye royale de Chaalis, Nélie Jacquemart transfère les œuvres restées en réserve de l'hôtel parisien et compose un deuxième musée dans les anciens bâtiments conventuels, à l'image de celui qu'elle avait réalisé à Pris.

Peu de temps avant sa mort, elle prend soin de classer et ranger toute la documentation qui a trait aux collections du Musée. Elle n'est plus seulement dans le souci d'une collection purement esthétique mais elle s'attelle là à un projet scientifique, n'hésitant pas à solliciter des conseils. Elle aménage d'ailleurs l'hôtel du boulevard Haussmann par "thème" : l'étage italien se divise ainsi en une salle consacrée à la sculpture, la seconde à la peinture florentine et la dernière à l'art vénitien.

A sa mort, Nélie Jacquemart entend laisser à son pays les trésors qu'elle avait réunis avec son époux, et conformément au souhait de l'un et de l'autre, elle désire que les portes de leur hôtel soient largement ouvertes au public. Le 19 Janvier 1912, elle fait donc de l'Institut de France son légataire universel, donnant non seulement ses collections, mais aussi l'hôtel du boulevard Haussmann, l'Abbaye de Chaalis ainsi qu'une dotation devant permettre à l'Institut de France d'entretenir les lieux et les collections. Il semble qu'elle ait voulu léguer à la postérité l'unique chose qui, à ses yeux, avait de la valeur.

Dotée d'un grand sens pratique, Nélie Jacquemart a pensé à tous les détails, allant jusqu'à stipuler dans son testament à la fois les conditions d'ouverture du Musée et l'endroit précis ou elle voulait que les œuvres soient. Consciente de la valeur de son projet et de l'originalité de son accrochage, elle demande à l'Institut de France, son légataire, de respecter ses aménagements.
Elle souhaite que d'une part des responsables scientifiques soient désignés pour administrer les deux sites patrimoniaux et d'autre part que l'ouverture du site au public le soit dans ds conditions décentes de confort et de sécurité. Elle meurt le 15 mai 1912, seule dans son hôtel du boulevard Haussmann.

L'Institut de France va mettre en place à la Fondation Jacquemart-André et nommer un conservateur, Émile Bertaux. Ce dernier, outre la conception du catalogue, se charge des aménagements nécessaires à l'accès du public dans cet hôtel particulier. Par mesure de sécurité, certains objets sont déplacés, parfois même remisés dans les réserves. Il organise également la surveillance des collections ainsi que leur bonne conservation.

Le 8 Décembre 1913, le musée est inauguré en grande pompe par le président de la République en personne, Raymond Poincaré. Le succès est immédiatement au rendez-vous, à l'image de la renommée des époux André. On compte 800 visiteurs le lendemain, 1700 le dimanche suivant.


Le café Jacquemart-André
Il est installé dans l'ancienne salle à manger. Tout autour se trouvent des consoles Louis XV en bois sculpté servant de dessertes. Sur le manteau de cheminée, le buste de Madame. Sur les murs, cinq tapisseries de la tenture d'Achille, tissées à Bruxelles au XVIIIe siècle, racontent les aventures du héros de la Guerre de Troie.
Au plafond : une œuvre de Giambattista Tiepolo provenant de la Villa Contarini à Mira.
Il s'agit de la Renommée annonçant dans les aires la visite d'Henri III, les effets de trompe l’œil, les personnages accoudés ainsi que le singe dont la queue pend par-dessus la voussure lui confèrent un air de comédie.

1ère photo : chariot à pâtisseries
2ème photo : la salle
3ème photo : œuvre de Giambattista Tiepolo au plafond

   

Avant de commencer la visite, nous prenons lunch :
1ère photo : Quiche épinards-chèvre
2ème photo :
Chibouste (gâteau à la pomme, avec une meringue italienne sur le dessus qui est caramélisée)
3ème photo :
Gâteau pistache-framboises
   

Suite de la visite avec :
REZ-DE-CHAUSSÉE
PREMIER ÉTAGE (en cours de réalisation)



Sources :
- visite sur place
- site du musée Jacquemart-André (aide à la rédaction de l'article)
- dossier pédagogique
- photos du café prises sur le net car impossible d'en prendre en raison du grand nombre de clients

Ecrit par Balkiara, le Mardi 25 Avril 2017, 23:31 dans la rubrique "Journées Culturelles".

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