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BALKIARA LA GRANDE GUERRIERE PHILOSOPHE

Si mes écrits vous dérangent, sachez que vous n'êtes pas obligés de venir les lire.

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Zoo de Paris (Vincennes) 4ème partie : Patagonie

--> Les 6 et 28 Septembre 2014



PATAGONIE
    16 570 m²

3 milieux : la pampa patagonienne, les côtes rocheuses et la forêt andine.
7 espèces dont les otaries, les manchots de Humboldt, le puma.

Pénétrez dans la forêt andine, incroyable source de richesse pour tous les êtres vivants.
La forêt andine est une forêt millénaire, à la biodiversité parmi les plus riches au monde. Elle offre de multiples ressources aux êtres vivants et bien des services aux civilisations successives qui s'y sont implantées, assurant leur survie et leur bien-être. L'écosystème andin rend des services importants aux communautés locales.
Arbres et mousses captent l'eau des pluies abondantes et du brouillard. Filtrée par le sous-sol, elle devient potable pour la population et utile pour l'irrigation.
Les racines maintiennent le sol, limitent l'érosion et les risques de glissement de terrain.
Bois, cuivre, or, gaz... l'exploitation des ressources naturelles peut être locale ou participer à l'économie même du pays. C'est le cas du saumon dont la Patagonie est devenue l'un des premiers producteurs mondiaux.
La forêt andine regorge de plantes aux propriétés pharmacologiques reconnues. Les Indiens Mapuches utilisent la rose musquée comme cicatrisant. Ils consomment les tiges, feuilles et baies de maqui riches en vitamine C, fer, calcium et potassium. D'autres populations soignent les troubles hépatiques et les rhumatismes grâce au boldo.
Le puma chasse le poudou, qui se nourrit de végétaux. Les humaine aussi font partie de cet écosystème, et utilisent des éléments de la forêt.


Et si le monde sauvage nous était indispensable ?
A l'image de la forêt andine, la nature nous offre beaucoup, ce que nous consommons bien sûr, mais aussi des services moins visibles : régulation du climat, pollinisation, plaisir d'une ballade en forêt... Mais elle ne peut plus suivre la croissance toujours plus rapide des besoins de la population humaine. Pour faire face à la surexploitation des écosystèmes, de multiples approches tentent de valoriser et préserver les services environnementaux.

Quelles solutions pour préserver les services écosystémiques ?
A Gérone (Espagne), les propriétaires terriens sont subventionnés s'ils s'engagent à laisser évoluer naturellement leurs parcelles de forêt méditerranéenne à la biodiversité remarquable. Ce paiement pour service environnemental compense ce qu'ils auraient gagné grâce à l'exploitation du bois.
L'agriculture intensive est en partie responsable des400 milliards de tonnes de produits chimiques utilisés tous les ans. Pour limiter ces pollutions, de plus en plus d'agriculteurs se tournent vers de nouvelles pratiques, plus durables et respectueuses de l'environnement comme le retour au pâturage.
En 2007, des milliards de dollars ont été versés par les entreprises et particuliers sur l'ensemble de la planète pour compenser leurs émissions de CO2. Si ce système permet de financer des projets visant à réduire les gaz à effet de serre, il risque d'être perçu comme un droit à polluer et détruire l'environnement.
Un tiers de nos ressources alimentaires dépend des abeilles et autres insectes pollinisateurs. Quand ceux-ci ont disparu de la province chinoise du Sichuan, une pollinisation manuelle a dû être mise en place dans les vergers. Mais si sur une journée les insectes pouvaient féconder 3 millions de fleurs, un homme ne s'occupe que de 30  poiriers.

"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière asséchée, le dernier poisson pêché, l'homme va s'apercevoir que l'argent n'est pas comestible."  Proverbe Cree


PUMA ou COUGAR (Puma concolor puma)
Taille : 50-80 cm pour 30-120 kg
Lieu de vie : Forêts, montagne, désert    Nourriture : Carnivore
Gestation : 3 mois   Durée de vie : jusqu'à 15 ans
Petit puma...
A la naissance, les jeunes sont tachetés de noir, ils ne prendront leur pelage uniforme qu'à l'âge de seize mois.
... deviendra grand
Les pattes arrière du puma sont plus larges et plus puissantes que ses pattes avant : cette morphologie est parfaite pour bondir et avancer sur un sol escarpé ou enneigé. Associée à une vision et un odorat exceptionnels, elle offre au puma tous les atouts d'un excellent chasseur, même la nuit ou sur un terrain accidenté. En Amérique du Sud, les jaguars laissent aux pumas les proies de taille moyenne, gardant pour eux les grands herbivores.
Un record du monde animal !
Le puma peut bondir jusqu'à quatre mètres de haut sans élan et faire des sauts de dix mètres de long. C'est pourquoi ce félin est installé dans un enclos complètement fermé et doté d'un toit : aucun risque d'évasion ! Dans la nature, la vie est un vrai défi : courir, bondir, chasser, attendre... Que d'efforts et d'attention !
Un puma, prêt du Parc des Félins, occupe cette volière avant l'arrivée d'autres individus originaires du Chili. Ce puma est très discret.
 

MANCHOT DE HUMBOLDT (Spheniscus humboldti)
Taille : 65-70 cm pour 3,5-5 kg
Lieu de vie : Zones côtières    Nourriture : Poissons, crustacés
Gestation : 40-42 jours   Durée de vie : jusqu'à 20 ans (30 en captivité)
A la naissance, les jeunes, tout gris, sont regroupés en crèche pendant que les parents, monogames, partent pêcher.
Population en déclin
Estimée à un million d'individus au XIXe siècle, la population compterait aujourd'hui 12 000 manchots de Humboldt. Dans les années 1850, le guano (excréments des oiseaux) fut exploité en masse et utilisé comme fertilisant. Or ces excréments sont indispensables aux manchots pour bâtir leur nid au sein de la colonie. Leur reproduction a dès lors été très affectée. Depuis, chasse, commerce illégal, pêche intensive et pollution ne cessent d'affaiblir l'espèce.
Si certains manchots semblent déplumés, il n'y a pas d'inquiétude à avoir car c'est la mue qui débute. Leur plumage va être totalement renouvelé et gagnera en pouvoir isolant et imperméabilisant. Pendant cette période, les manchots restent à terre.
Les tâches noires sur le ventre blanc des manchots sont différentes d'un individu à l'autre et permettent de les identifier.
Drôle d'oiseau !
Cet oiseau est incapable de voler, mais son corps fuselé, ses ailes aux petites plumes imperméables et ses doigts palmés en font un champion de natation, capable de plonger jusqu'à 100 mètres de profondeur ! Ses pattes lui servent de gouvernail et ses ailes, appelées palettes natatoires, le propulsent, telles des nageoires. Avec son excellente vision sous-marine, il fond sur ses proies, gobant les poissons, toujours tête la première.
Brumisation intégrée
L'enclos des manchots est équipé d'un brumisateur qui humidifie leurs plumes et les rafraichit si besoin, tout en les préservant des moustiques. Les manchots de Humboldt ne vivent pas sur la banquise, mais l'été parisien est plus chaud que celui de Patagonie.
   
 

L'océan : des trésors menacés
La richesse de la côte se prolonge dans les profondeurs. Sur 71 % de la surface du globe, mers et océans hébergent une vie peu connue, mais comparable à celle des forêts tropicales. Si l'Homme n'occupe pas directement ces milieux, son impact s'y fait sentir. Perturbations localisées ou dérèglements globaux tel que le changement climatique affectent la biodiversité et des phénomènes naturels que l'on pensait immuables à l'échelle humaine.
Agir aujourd'hui, ici, pour les générations futures partout ailleurs
La pêche industrielle utilise plus de carburant et moins de marins que la pêche traditionnelle pour des prises égales. Moins sélective, elle induit un gaspillage énorme (jusqu'à 27 millions de tonnes par an), sans compter les captures accidentelles d'autres espèces dans ses filets. Cette surpêche ne permet plus aux populations de poissons de se renouveler.
Près de 200 espèces de poissons, comme le saumon ou la morue, sont en voie d'extinction. A côté de l'intérêt alimentaire, certaines sont capturées pour l'aquariophilie, d'autres souffrent de la dégradation de leur habitat.
El Nino, phénomène climatique périodique qui affecte les courants marins naturels des côtes sud-américaines, est modifié par le changement climatique. Plus long, il provoque des catastrophes comme, en 1982, la disparition de 65 % des manchots de Humboldt de la côte péruvienne, privés de poissons suite aux modifications des courants.
80 % de la pollution marine est d'origine terrestre. Des quantités monumentales de déchets plastiques, fragmentés, s'agglutinent jusqu'à former des "continents" de déchets. L'un d'eux, dans l'Atlantique Nord, couvre une surface six fois supérieure à la France.

"Sans eau, notre planète serait comme ces millions de rochers sans vie,flottant sans fin dans l'immensité du vide spatial." 
F. Cousteau, océanographe

MARA (Dolichotis patagonum)
Taille : 40-45 cm pour 9-16 kg
Lieu de vie : Prairies arides, savane    Nourriture : Herbe, feuilles, fruits
Gestation : 3 mois   Durée de vie : jusqu'à 15 ans
Parent de la souris
Malgré ses allures de lapin et son surnom de "lièvre de Patagonie", le mara n'est pas apparenté à ces deux animaux de l'ordre des Lagomorphes : c'est bien un Rongeur.
Des bébés bien gardés
Monogames, les maras forment des couples très fidèles qui se réunissent en groupes de vingt à quarante individus avec peu d'interactions sociales. Leur principal lien est un terrier, une "crèche", où tous les petits sont rassemblés quelques heures après la naissance. Ils y restent jusqu'à l'âge de quatre mois, attendant que leurs mères respectives viennent les allaiter plusieurs fois par jour.
La nourriture des maras est posée au centre d'une zone qui leur est spécialement dédiée. Les autres animaux de l'enclos, plus gros, ne peuvent pas y accéder, ce qui permet aux maras de s'isoler s'ils en ont envie.
   
 
GUANACO (Lama guanicoe)
Taille : 1-1,20 m pour 100-140 kg
Lieu de vie : Prairies, plaines arides    Nourriture : Herbivore
Gestation : 11 mois   Durée de vie : jusqu'à 30 ans
Comme le lama, un guanaco énervé peut projeter un bol alimentaire, des aliments mastiqués mêlés de salive, mais rarement sur les hommes !
Les groupes (vingt individus environ) sont composés d'un mâle dominant et de femelles avec leurs jeunes. Quand un guanaco repère un danger, il alerte les autres d'un cri aigu et tous fuient en courant. Leur vitesse peut atteindre 65 km/h. Puma et condor sont les prédateurs naturels du guanaco, mais l'homme, qui le chasse pour sa viande et sa fourrure, est sa plus grande menace.
Deux premiers guanacos, dont une jeune femelle, sont arrivés du zoo de Pessac. Ils seront bientôt rejoints par d'autres individus venant du Chili.
Un vrai montagnard !
Son épais manteau de poils le protège des froids extrêmes. Son sang transporte plus efficacement l'oxygène que celui des animaux de plaine : on trouve le guanaco jusqu'à 3 9 00 mètres d'altitude ! Il peut passer plusieurs jours sans boire. Avec ses deux doigts séparés, il a une bonne prise sur le sol rocheux.
 
 

OTARIE A CRINIÈRE (Otaria flavescens)
Taille : femelles 1,5à 2 m pour 120 à 150 kg  mâle 2,5 m pour 250à 400 kg
Lieu de vie : côtes rocheuses    Nourriture : Piscivore
Gestation : 11 mois 1/2 (un petit par portée)   Durée de vie : jusqu'à 20 ans (29 an captivité)
L'otarie à crinière, qui est un mammifère et non un poisson, est appelée "lion de mer". Très à l'aise en milieu aquatique, elle plonge en retenant sa respiration.
Dans une colonie bruyante et animée de quelques milliers d’individus, difficile pour une mère de retrouver son petit. Or elle doit régulièrement le quitter pour pêcher en mer. Pour le localiser à son retour, elle aboie et attend qu’il lui réponde.
L
es mâles s’affrontent pour protéger leur territoire et séduire les femelles, il n’est pas rare qu’un nouveau-né succombe sous le poids d’un adulte agité. Pendant la saison des amours, ils gardent jalousement leur harem en le maintenant sur un territoire restreint, en bordure de mer.
   
   

Pourquoi l'eau du bassin des otaries est-elle trouble ?
Au zoo, l'eau des bassins fait l'objet d'un traitement écologique qui allie ozone et UV. Il détruit la matière organique, les bactéries et virus, mais pas les algues qui colorent l'eau. Les otaries s'en accommodent parfaitement.

Longez les côtes de Patagonie. Le cœur d'une incroyable biodiversité
On n'observe qu'otaries et manchots, mais les côtes patagoniennes attirent l'une des diversités marines les plus riches du monde. Des courants océaniques chaud et froid s'y rencontrent et ramènent vers la surface une quantité phénoménale d'éléments nutritifs. Piliers de la chaîne alimentaire, ils unissent tous les animaux de ce milieu, jusqu'aux êtres humaines qui profitent des ressources de la côte.
La biomasse marine, très importante dans les eaux de Patagonie, attire de nombreux animaux, dont la plus grande population au monde de baleines franches australes (5 000 individus). Entre océan et littoral, les côtes marines constituent une zone de transition, un écotone. Les conditions d'humidité, de salinité ou de température, variables au grès des marées, favorisent l'installation d'une faune et d'une flore très diverses.

NANDOU DE DARWIN (Rhea (ou Pterocnemia) pennata)
Taille : 1,60 m pour 15-25 kg
Lieu de vie : Plaines ouvertes    Nourriture : Feuilles, fruits, graines
Incubation : 35-40 jours   Durée de vie : jusqu'à 30 ans
Le nandou court jusqu'à 60 km/h, en zigzag et peut faire de brusques virages à 90° pour dérouter ses prédateurs, tels que le puma.
Polygyne ou polyandre
Cet oiseau vit en groupes lâches de 5 à 30 individus. En période nuptiale, le mâle devient territorial et bloque sur son territoire une dizaine de femelles. Après une parade qui mêle cris, courses d'encerclement et battements d'ailes, il s'accouple avec chacune d'entre elles (on parle de polygynie). Quand elles ont pondu, ces femelles quittent le territoire en quête d'un autre mâle (comportement appelé polyandrie successive).
"Papa poule"
Chaque femelle vient pondre un œuf, vert-jaune, dans un nid commun construit au sol par le mâle. Le manège se répète plusieurs jours durant et le nid peut accueillir jusqu'à 30 œufs. Le mâle s'occupe de les couver et se charge aussi de l'éducation des jeunes pendant leurs 6 premiers mois.
 
 


Source : visite sur place
Aide à la rédaction de l'article :
- parc zoologique de Paris

Les textes sont une retranscription des pancartes se trouvant dans le zoo.


Ecrit par Balkiara, le Lundi 29 Décembre 2014, 17:02 dans la rubrique "Journées Culturelles".

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