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BALKIARA LA GRANDE GUERRIERE PHILOSOPHE

Si mes écrits vous dérangent, sachez que vous n'êtes pas obligés de venir les lire.

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Toutânkhamon - le Trésor du Pharaon

--> Le 9 Mai 2019

C'est le visage intact d'Amon qui fait tout le prix de cette statue du règne de Toutânkhamon. Selon les conventions égyptiennes, les traits du dieu sont ceux du souverain, car le roi est l’émanation terrestre du pouvoir divin. Ainsi, l'on reconnaît le visage de Toutânkhamon dans celui d'Amon.
Dans le texte sur le pilier dorsal, les prêtres et les scribes du règne de Toutânkhamon, avaient manifesté pleinement le retour à l'orthodoxie voulu par l'entourage de l'enfant-pharaon. Cela n'a toutefois pas suffi à le protéger d'Horemheb, général d'armée qui monta plus tard sur le trône. A leur tour ses prêtres, scribes et graveurs eurent la charge d'effacer les noms du roi. Ils oublièrent deux minuscules cartouches, gravés sur le côté droit du pagne royal, laissant ainsi une chance supplémentaire à Toutânkhamon de traverser les siècles.

 

PREPARATION
Les prêtres ont préparé Toutânkhamon pour sa traversée du monde des morts en chargeant son tombeau de tout ce dont il aurait besoin pour son voyage et sa future vie dans l’au-delà.
Les anciens Egyptiens vivaient dans la vallée du Nil, une étroite bande de terre riche et fertile. Grâce aux crues annuelles du fleuve, la nourriture et le vin abondaient. Les déserts environnant regorgeaient d’or et d’autres pierres et métaux précieux.
La vie dans l’au-delà était identique à la vie en Egypte, mais encore plus parfaite. Pour s’y rendre, le défunt devait d’abord traverser les douze portes du monde des morts/de l’au-delà, un monde agité par des dangers et des forces maléfiques que seule la magie pouvait contrôler. Pour y entrer, le défunt devait connaître et invoquer les noms des gardiens des portes.

PROJECTION DU MUR OUEST DE LA TOMBE - PREMIERE HEURE DU LIVRE DE L'AMDOUAT
Le registre supérieur montre un cortège de cinq divinités (Maât, la Maîtresse de la barque, Horus, le Ka de Shou et Nehes) qui précède la barque Mésektet transportant l'astre en devenir sous forme du scarabée Khépri, cette barque solaire étant encadrée par deux hommes représentant Toutânkhamon osirifié. 
Les trois registres inférieurs montrent douze babouins sacrés accroupis, symbolisent les douze heures de la nuit au cours desquels la barque doit accomplir son cheminement.

Rite de l'Ouverture de la bouche
Le pharaon Aÿ accomplissant le rituel de l'ouverture de la bouche par une herminette sur la momie de l'Osiris 

 


Topographie du Royaume des Morts

La vallée du Nil était entourée de déserts arides et sans fin, un lieu de mort gouverné par des lions, des chacals et des serpents, prédateurs aussi féroces les uns que les autres, et habité par le dieu du mal, Seth. A l’instar du désert, le Royaume des Morts était un lieu plein de dangers. Des formules en dépeignent les îles, les rivières, les collines et les monticules, ainsi que les lacs de feu et les arbres de turquoise.
Il n’y avait pas d’itinéraire unique : chacun devait déterminer son chemin à partir d’une longue liste de formules magiques. Le nombre de possibilités était infini, le périple de chacun était unique. 

 

 

CHAPITRE 66, LIVRE DES MORTS – POUR SORTIR AU JOUR
Le senet, nom que porte ce jeu de société, signifie « traverser ». Le but du jeu était de traverser le monde des morts afin d’être mis sous la protection des dieux Rê et Osiris. Ce jeu était populaire dans toutes les couches de la société.
Il s’agissait également d’une métaphore : les anciens Egyptiens pensaient que les frontières entre le monde des vivants, le monde des morts et l’au-delà étaient poreuses. Le senet symbolisait le passage du défunt dans le monde des morts. La partie de senet possède également un aspect rituel. Gagner la partie signifiait que le joueur réussirait à traverser la frontière perméable de l’au-delà.

Plateau de jeu miniature
Toutânkhamon et Ankhésenamon sont représentés jouant au senet sur le coffret du plateau de jeu. Deux jeux complets de senet se trouvaient dans le tombeau. Les joueurs devaient déplacer les cinq disques et les cinq cônes sur le plateau et lancer les astragales pour déterminer ses déplacements sur le plateau de jeu.

 


Porte-flambeau en bronze sur socle en bois, en forme de signe Ankh, pourvu de bras, tenant un flambeau (pour la première fois visible hors d’Egypte)

Dans la formule 137B, Ipi, déesse de la naissance, repousse l’ennemi en tenant un flambeau allumé et le signe ânkh, symbole de la vie (Bronze, feuille d’or, bois) 
Rège de Toutânkhamon 1336-1326 A.C.
 - Grand musée égyptien


Vase à onguent en calcite arborant le papyrus et la fleur de lotus.
Les anneaux chen symbolisent l'éternité, le lotus est l'emblème de la Haute-Égypte et le papyrus celui de la Basse-Égypte, signifiant que Toutânkhamon unira les Deux Terres et gouvernera l'Égypte unifiée pour toujours. 


Au second plan : vase en calcite avec bouchon inscrit aux noms de Thoutmosis III
Le nom de l’ancêtre de Toutânkhamon, le roi Thoutmosis III, est inscrit sur ce vase qui était probablement utilisé pour contenir du parfum ou des huiles pour les rituels.
Au premier plan : grand vase en calcite avec incrustations de faïence égyptienne
Ce vase égyptien en calcite contenait le résidu brunâtre d’une huile parfumée au moment de sa découverte. Les huiles, essentielles aux rituels, étaient très risées.


Vase en calcite sur socle arborant les cartouches de Toutânkhamon et d’Ânkhesenamon
Fidèle à la tradition des rois égyptiens, Toutânkhamon a épousé sa demi-sœur, Ankhésenamon. Tous deux étaient issus du même père, mais la mère d’Ankhésenamon était la reine Néfertiti, réputée pour sa grande beauté.


CHAPITRE 151, LIVRE DES MORTS

Je suis celui qui retient le sable d’obstruer la place secrète, celui qui repousse au moyen du flambeau de la nécropole.
Chaque soir, la barque solaire de Rê plongeait sous la ligne de l’horizon et la terre sombrait dans les ténèbres durant douze heures. Le dieu-soleil passait la nuit à traverser le monde souterrain pour rejoindre la barque solaire sur ses rives orientales. Revenant à la vie chaque matin, il recommençait alors son voyage quotidien dans le ciel.

DE LA NOURRITURE POUR LE KA DU ROI
Une quantité abondante de nourriture et de boissons a été placée dans le tombeau afin de nourrir le ka affamé de Toutânkhamon. La nourriture était rangée dans des paniers, des coffrets et d’autres récipients. Les étiquettes sur les jarres de vin indiquaient en détail le millésime, le vignoble et le vigneron.
Les offrandes étaient généreuses : pains, gâteaux, paleron de bœuf, poitrine de canard, côtes de mouton ou de chèvre, oies, blé, orge et autres céréales brutes, pois chiches, lentilles, pois, ail, oignons, fruits de palmiers, dates, raisins, miel, sept sortes d’épices dont du fenugrec, du cumin et de la coriandre.
Ces récipients de forme ovoïde en bois peint contenaient différents morceaux de viande. On a cependant constaté des discordances entre l’étiquette du contenant et la viande qui s’y trouvait.


Récipient en bois peint pour offrande de nourriture

Bois – Règne de Toutânkhamon, 1336-1326 av. J.-C. - Grand musée égyptien


CHAPITRE 22, LIVRE DES MORTS
On m’a donné ma bouche afin que par elle je puisse parler devant le grand dieu.

Dans les derniers moments précédant le scellement du tombeau, les liquides que contenaient ces vases furent offerts aux dieux dans le cadre de la cérémonie d’Ouverture de la bouche présidée par un preêtre. Ce rituel magique avait pour but de ranimer les sens de Toutânkhamon pour lui permettre de respirer, d’entendre et de parler dans l’au-delà.
A l’aide d’instruments liturgiques, le prêtre toucha les yeux, les oreilles, les narines et la bouche de la momie de Toutânkhamon. Après la mort, les prêtres exécutèrent la cérémonie sur les statues du pharaon afin qu’elles puissent recevoir son esprit pour qu’il vive à nouveau.

Vase à libations nemset en faïence avec bec verseur, inscrit des cartouches de Toutankhamon
Le cartouche du roi est inscrit sur ce vase nemset (dont la forme rappelle une théière). Tout comme le vase heset, il est fait de faïence égyptienne : une pâte composée de quartz moulu, recouverte d'une glaçure alcaline.


Vase heset en faïence à bec verseur et couvercle bombe
Ce vase, dont la forme rappelle le hiéroglyphe heset, « louer, favoriser », ainsi que le vase nemset sont les types de récipients qui furent utilisés pour la cérémonie d’Ouverture de la bouche de Toutânkhamon.


FORMULE 144, LIVRE DES MORTS

Je vous connais et je connais vos noms
Le mot qui désignait les formules signifiait également « déclaration ». Le mot écrit était porteur d’autorité, mais pour que les formules soient efficaces, les mots devaient être prononcés haut et fort. Pour les Egyptiens, la magie était tout aussi nécessaire à la vie que l’air, l’eau et la nourriture.
La magie conférée par les mots donnait du pouvoir au défunt. En prononçant le nom des démons surnaturels qu’il rencontrait dans le monde des ports et en répondant à leurs questions, il pouvait les contrôler. Le fait de prononcer haut et fort le nom du défunt le ramenait à la vie, et le fait de l’invoquer chaque jjour garantissait son immortalité.

DES MEUBLES A LA MESURE D’UN ENFANT-ROI
Le pharaon était le fils de Rê et l’incarnation terrestre d’Horus, fils d’Osiris. C’était un être mi-homme i-dieu qui jouait un rôle de médiateur entre les dieux et les humains.
Toutânkhamon n’ayant que 9 ans lorsqu’il fut couronné, des meubles et des armes à sa taille furent fabriqués spécialement pour lui. Il régna au cours de la 18e dynastie, à mi-parcours une période qui dura 500 ans, durant laquelle l’Egypte jouissait pleinement de son statut de plus grande puissance mondiale. L’armée contrôlait des terres qui s’étendaient du nord-est de l’Afrique jusqu’à l’Asie occidentale, assurant sa primauté sur de vastes ressources et richesses.

Fauteuil de Toutânkhamon en bois incrusté d'ébène et d'ivoire
Les paysages gravés en relief sur les panneaux d'or des bras de ce fauteuil - bouquetins bêlants et végétaux du désert - montrent bien l'influence des styles exotiques, populaires au cours de la 18e dynastie.


Repose-pieds en bois incrusté d'ébène et d'ivoire
Ce repose-pied illustre l'expansion de l'Égypte . L'ébène et l'ivoire étaient importés de l'Afrique subsaharienne ; quant au bois, il s'agit d'un cèdre provenant possiblement du Moyen-Orient.

Les hiéroglyphes gravés dans l’ivoire et l’ébène du couvercle de ce coffret représentent le nom de naissance de Toutânkhamon : « Toutânkhamon, Souverain de l’Héliololis du Sud (Thèbes) ». Conformément aux conventions royales, le nom est encadré d’une bordure elliptique, ou cartouche, et le coffret lui-même est en forme de cartouche.
Il y a tout lieu de penser que Toutânkhamon savait lire et écrire, quoique l'instruction était réservée à une petite élite éduquée. Le métier de scribe était tenu en haute estime et requérait des aptitudes artistiques. Les hiéroglyphes que les scribes copiaient sur les murs des tombeaux étaient par la suite peints ou gravés par des maitres-artisans.

Étui à calames en forme de colonne en bois et ivoire avec placage d'or et incrustations de verre
Cet étui à calames a la forme d'une colonne architecturale surmontée d'un chapiteau en forme de palmier. Toutânkhamon l'aurait utilisé pour ranger ses calames (= roseaux taillés qui servaient à écrire)


LES BAGAGES POUR LA VIE DANS L’AU-DELA
Toutânkhamon a vécu dans le luxe, entouré d’objets d’une exquise beauté. Le contenu de son tombeau servait de lien avec le monde des vivants et tout ce dont il pourrait avoir besoin dans l’au-delà.
Plus de 50 boites et coffres faits de papyrus, de bois, de calcite, d’ivoire et d’obsidienne étaient remplis d’articles magnifiques : vêtements d’apparat, linge, nourriture, huiles, amulettes de protection, bijoux, jeux, ainsi que ces gants en lin. Ses bagages étaient aussi élégants que fonctionnels, du plus simple coffret à cosmétiques jusqu’aux malles et grands coffres de transport arborant des peintures élaborées.

Coffre de voyage de Toutânkhamon en bois avec boutons sertis d’or et incrustations d’ébène et d’ivoire : coffre et couvercle
Ce coffre montre Toutânkhamon faisant une offrande à Osiris. Il contenait des vasques de verre, de l’encens, des plumes d’autruche et d’autres objets rituels utilisés pour la cérémonie de l’ouverture de la bouche.

  


Boite en calcite peinte et couvercle voûté avec ornement floral
Cette boite contenait deux mèches de cheveux humains ayant possiblement appartenu à Toutânkhamon et Ânkhésenamon. Une petite grenade en ivoir s’y trouvait aussi. Il se peut que l’ensemble évoque le contrat de mariage du couple.


Paire de gants en lin brodé de soie, dont l’un est plié (pour la première fois visible hors d’Egypte)
Cette paire de gants est semblable à d’autres découvertes dans ce coffret en demi-lune.


CHAPITRE 43, LIVRE DES MORTS
On n’enlèvera pas à Osiris sa tête, on ne m’enlèvera pas ma tête.
Le cœur était la partie la plus importante du corps, le centre de la mémoire, de l’intelligence et de la personnalité. La tête, centre des cinq sens, arrivait en deuxième place. La décapitation était le pire des punitions et était réservée à ceux qui provoquaient la colère des dieux.
Les formules magiques avaient pour objectif de maintenir la tête du roi sur ses épaules après sa mort. Au cours du procédé de momification et des rites funéraires, les prêtres prêtaient le plus grand soin à la tête du défunt, la posant délicatement sur un appui-tête.

Appui-tête turquoise cerclé d’or avec inscriptions
En étudiant et en adaptant les techniques venues du Proche-Orient, les verriers du Nouvel Empire devinrent des experts dans la pratique de leur art. Le nom de Toutânkhamon est inscrit sur les deux appui-têtes.


FORMULE 517 TEXTES DES SARCOPHAGES
Le dormeur se réveille, Osiris-Khentimentiou se réveille ici, avec son ka, celui qui dort à sa gauche, le dormeur !

Ce lit cérémoniel a sans doute été fabriqué pour les funérailles de Toutânkhamon. Les pattes de lion le protègent et le lit lui-même représente l’idée de la résurrection. D’autres images et gravures protectrices assureront la sécurité de Toutânkhamon, repoussant les forces des ténèbres qui ne lui veulent que du mal.
Selon la croyance, les défunts n’étaient qu’endormis. Au moment de leur renaissance, ils s’éveillaient. Pour les vivants, le sommeil était aux formeurs et les cauchemars de ces derniers étaient la preuve de leur vulnérabilité par rapport aux forces surnaturelles du mal. Le fait de s’éveiller chaque jour était une forme de renaissance.

Lit en bois doré
La structure en ébène du lit est recouverte de feuilles d’or. Gravés sur le pied de lit, il y a Bès, le dieu qui veille sur les nouveau-nés, et Taouret, la déesse-hippopotame, qui protègent le roi.


LE BA ET LE KA
L’âme prenait la forme du ba, représenté comme un oiseau à tête humaine. Le jour, il pouvait quitter le tomber pour voler, invisible, vers le monde des vivants. Chaque nuit, il retournait au tombeau pour s’unir de nouveau avec la momie.
Le ka était la force vitale du défunt, son esprit et sa quintessence. Il résidait dans la momie qui se tenait immobile dans son tombeau, étroitement enveloppée de bandelettes. Le ka royal de Toutânkhamon résidait aussi dans ses statues, sa subsistance étant assurée par la nourriture et les prières récitées par les prêtres.


Barque solaire miniature en bois peint avec deux pagaies
En tout, 35 bateaux miniatures se trouvaient dans le tombeau. Grâce au pouvoir de la magie, chacun de ces bateaux devait se transformer en navire fonctionnel de taille réelle dans l’au-delà.


Bateau sans mât en bois peint comportant une cabine à deux étages et deux pagaies
Toutânkhamon voyageait aux quatre coins de l’Egypte à bord d’un bateau de transport semblable à ce modèle. Ne comportant ni mât, ni voile, ni gréement, il était sans doute mû par des rameurs.

 


FORMULE 125, LIVRE DES MORTS
Viens donc, entre par cette porte de cette salle des deux Maâts, puisque tu nous connais.

Les plumes d’autruche, légères et aériennes, créent une douce brise. A l’origine, cet éventail en comportait 30. Maât, fille de Rê et déesse de l’ordre universel, portait une coiffe ornée d’une plume d’autruche, laquelle forme aussi le hiéroglyphe pour Maât, c’est-à-dire l’ordre universel.
Repousser les forces maléfiques de la nature faisait partie de la responsabilité qu’avait le roi de maintenir le Maât. Ici, au cours d’une chasse royale à l’autruche dans le désert oriental, Toutânkhamon se tient, triomphant, au sommet d’un char tiré par des chevaux en pleine course. Les rênes attachées autour de sa taille, son arc visant une autruche avec art, le roi domine la nature.

Éventail dit "de la chasse à l'autruche" en bois doré
L'inscription sur la hampe indique que Toutânkhamon chassait l'autruche dans le désert près d'Héliopolis et que les plumes de cet éventail proviennent d'une de ses proies.


FORMULE 1036, TEXTES DES SARCOPHAGES
Vois, je suis venu, tandis que ma dignité est celle de Chou et j’ai soigné Osiris. Laisse-moi passer. Car je tiens dans ma main la plus puissante des massues de Rê.

Toutânkhamon devait être bien équipé dans son tombeau afin de pouvoir repousser et dominer les démons et les animaux surnaturels du monde des morts. Son arsenal comprenait des massues, frondes, épées, arcs et flèches, dagues, gâtons de jet et autres boomerangs. Il est cependant clair que certaines de ces armes, comme l’épée khépech, ont été fabriquées pour Toutânkhamon alors qu’il était encore enfant.
Les massues étaient employées au combat dès les débuts de l’histoire de l’Egypte. Les massues à tête de pierre étaient de redoutables armes. Assené avec force, un coup de massue pouvait faire voler en éclat le crâne des ennemis. Les représentations traditionnelles des scènes de batailles gravées sur les façades des temples égyptiens montrent les rois brandissant ces armes emblématiques au-dessus de leur tête.

Massue de cérémonie en bois doré
A l’instar des autres massues découvertes dans le tombeau, celle-ci était destinée à un usage cérémoniel, une fois le roi dans l’au-delà


MACHINE DE GUERRE
Six chars ont été démantelés et transportés par le tunnel d’entrée étroit du tombeau. Jougs, fouets, chasse-mouche, œillères et autres accessoires de harnachement se trouvaient à côté des chars.
Le pharaon menait les forces armées égyptiennes au combat. Dans les temples, des images représentent les rois comme étant invincibles à bord de leur char. Ces machines de guerre intimidantes ont été introduites en Egypte par les Hyksôs au 16e siècle av. J.-C. A la pointe de la technologie guerrière de l’époque, elles ont contribué aux succès militaires qui ont conduit à l’expansion de l’empire au cours de la 18e dynastie.

Figurine d’Horus sous les traits d’un faucon solaire
Ce faucon en bois doré coiffé d’un disque solaire était monté sur la barre principale appelée le timon et faisait partie des ornements du char.

Figurine en bois doré d’un prisonnier sur une pièce de bois courbé en forme de pointe de dague.
Les bras entravés de chaque côté, le prisonnier n’a aucun moyen de s’échapper. Cet élément d’un char célèbre le triomphe de Toutânkhamon sur ses ennemis.


Etui en bois doré orné de scènes de chasse de Toutânkhamon à bord d’un char
Pendant des siècles, les Egyptiens ont utilisé l’arc pour le combat et la chasse, mais l’usage d’étuis pour ranger et transporter les arcs est une innovation de la 18 e dynastie.


Des centaines de flèches munies de divers types de pointes ont été découvertes dans la sépulture de Toutânkhamon
La plupart des flèches sont, à l’instar de celles qui sont présentées ici, munies de la tige en roseau typique des flèches de l’Egypte antique. Certaines flèches sont dotées d’une pointe en bronze en forme d’ogive ou en forme de lance tandis que d’autres se terminent par une pointe conique émoussée.


FORMULE 1141, TEXTES DES SARCOPHAGES
Je suis celui qui brise les entraves, celui qui tire sur ceux d’en bas.

Des centaines de flèches et une trentaine d’arcs composites – des armes puissantes dotées d’une structure interne en bois et richement décorées – se trouvaient dans le tombeau.
Nombreux étaient les démons de l’au-delà qui prenaient la forme de serpents. Durant sa traversée de ce lieu de tous les dangers, Toutânkhamon était vulnérable à leurs attaques. Son adversaire le plus féroce, ennemi mortel d’Osiris et de Rê n’était autre que le gigantesque serpent Apep, ou Apophis. D’autres serpents le protégeaient : les déesses à tête de cobra Ouadjet et Meretseger, ainsi que Ourethelkaou, une déesse-serpent à tête de femme.

LE DOMPTEUR DE LIONS
Toutânkhamon porte l’atef, la couronne royale à plumes, et empoigne deux lions par la queue. Il tient son cimeterre bien haut, s’apprêtant à porter le coup fatal aux deux félins. Le faucon représente Horus, fils d’Osiris, et Montou, ancien dieu guerrier de Thèbes.
Le lion, l’animal le plus puissant du monde naturel et surnaturel, représente les forces chaotiques du désert entourant la terre d’Egypte. En faisant la démonstration de sa domination sur les animaux sauvages, Toutânkhamon affiche sa capacité à faire régner l’ordre en Egypte.

Bouclier en bois doré montrant Toutânkhamon coiffé de la couronne atef et mettant des lions à mort
L’inscription associe toutânkhamon et Montou. La délicatesse des ajours de l’ouvrage suggère qu’il s’agit ici d’un bouclier d’apparat et non d’un instrument conçu pour le champ de bataille.


FORMULES 1073 ET 113, TEXTES DES SARCOPHAGES
Soyez exténués, Ô vous qui vous prosternez, qui vous cachez la face et ne vivez que par vos bâtons de jet. Je suis redoutable et chargé à plein d’une force de frappe divine.

Filets et pièges étaient les instruments de ceux qui faisaient de la capture d’oiseaux leur métier. La chasse aux volatiles était aussi un passe-temps populaire chez les riches Egyptiens, qui lançaient des boomerangs pour assommer et tuer les oiseaux qu’ils traquaient dans les marécages.
Les boomerangs ont probablement été placés dans le tombeau de Toutânkhamon pour qu’il puisse continuer à pratiquer ce sport dans l’au-delà. Comme tous les objets de l’Egypte antique, ces armes courbées sont également porteuses d’une signification symbolique : elles représentent la capacité de Toutânkhamon à combattre et à vaincre les forces du chaos qu’il ne manquera pas de rencontrer pendant son périple.

Boomerangs en bois décorés d’écorces


FORMULE 422, TEXTES DES PYRAMIDES
Poursuis ta route et puisses-tu être aussi puissant qu’un dieu, toi qui succède à Osiris.

Trente-deux statues de divinités et de monarques, dont trois représentant Toutânkhamon, étaient placées dans de hauts coffres-chapelles en bois à l’intérieur du tombeau. On voit ici Toutânkhamon sous les traits d’Horus, le fils d’Osiris. Il porte la couronne blanche conique de la Haute-Egypte, un pagne plissé ainsi qu’un large collier royal.
Le roi était considéré comme un dieu vivant tant qu’il maintenait le Maât et remplissait ses fonctions royales. A sa mort, il devenait un dieu vivant dans l’au-delà, étroitement associé à Osiris et Rê.

Statue en bois du roi coiffé de la couronne blanche
Plaçant un pied devant l'autre pour donner une impression de mouvement, Toutânkhamon symbolise la confiance et la tranquillité tandis qu'il continue de cheminer dans le monde des morts.


LE LIVRE DES MORTS
Le Livre des Morts était un recueil de près de 200 formules ou chapitres rassemblés au fil des siècles depuis l’aube de la civilisation égyptienne. On l’appelait le « Livre pour sortir au jour », car il offrait au défunt une carte routière lui permettant de voyager du Royaume des Morts vers l’au-delà.
Les textes n’étaient pas uniformes. Des formules étaient réunies dans d’autres livres funéraires : l’Amdouat (ce qu’il y a dans la Douat), le livre des Portes et le Livre des Cavernes, ainsi que les toutes premières versions des Textes des Pyramides et des Textes des Sarcophages. Tous ces ouvrages contenaient des formules de protection et décrivaient des endroits et des personnages dotés de pouvoirs surnaturels.

FORMULE 6, LVRE DES MORTS
« Me voici ! » diras-tu
Les chaouabtis étaient de petits personnages magiques momifiés. Ils faisaient partie des objets les plus essentiels présents dans le tombeau. Pour que le roi ressuscité puisse profiter pleinement du paradis, il lui fallait des travailleurs. Les chaouabtis étaient donc chargés d’exécuter tous les travaux ingrats associés à la production de nourriture pour l’éternité : cultiver les champs, creuser les fossés d’irrigation,déplacer le sable etc.
Ces deux chaouabtis ainsi que 27 autres qui comptaient parmi les ouvriers miniatures de Toutânkhamon sont inscrits formule 7 du Livre des Morts censé leur donner vie. La plupart des autres chaouabtis qui se trouvaient dans le tombeau étaient plus petits et sculptés plus modestement ; seuls le nom et le titre de Toutânkhamon y étaient gravés.

Statuette en bois doré de Toutânkhamon harponneur
La croyance voulait que les images et les mots prissent vie dans l’au-delà. La proie de Toutânkhamon – l’hippopotame représentant le funeste Seth – était trop dangereuse pour que son image fût montrée.

 


LE SEIGNEUR DES DEUX TERRES
La panthère symbolisait le monde des morts et le ciel nocturne. On croyait que cet animal robuste et élancé possédait la capacité de voir dans l’obscurité.
Toutânkhamon porte la couronne blanche de Haute Egypte. Le pharaon régnait sur l’ensemble du pays, unifiant les deux régions, la Basse-Egypte et la Haute-Egypte. Depuis les temps les plus anciens, le pharaon était surnommé le « Seigneur des Deux Terres ».
Le dynamisme, la spontanéité et l’étroite relation avec la nature, qui son manifestés ici et dans les statues avoisinantes de Toutânkhamon, sont des traits caractéristiques de l’art révolutionnaire d’Amama, élaboré sous le règne d’Akhéaton, père de Toutânkhamon.

FORMULE 151A, LIVRE DES MORTS
Je suis ton fils Horus bien-aimé, je suis venu protéger mon père Osiris de celui qui agit contre lui : je le place sous ses sandales.
Les dieux égyptiens adoptaient des formes et des aspects variés. Horus existait sous les traits de Rê, dieu solaire et dieu de l’univers, montré avec une tête de chacal ; mais il existait aussi sous ceux de Horsemsou, Horus l’Ancien, ainsi que sous la forme du pharaon en exercice.
Douamoutef, un dieu à tête de chacal, était l’un des quatre fils d’Horus. Les autres fils étaient Amset, Hâpy et Qébehsénouf. Les quatre fils étaient les gardiens des viscères retirés du corps du défunt au cours de la momification : l’estomac, le foie, les intestins et les poumons. Douamoutef gardait l’estomac du roi et protégeait ce dernier dans le monde des morts.

Statue en bois doré de Horsemsou (Horus l’Ancien)
Dans le Livre des Morts, Horsemsouo est la forme sous laquelle Horus a combattu son oncle Seth pour remonter sur le trône d’Egypte et venger son père.
Statuette à tête de chacal de Douamoutef sur socle, en bois doré
Chacun des fils d’Horus était sous la protection d’une déesse. Douamoutef était protégé par Neith, déesse de la guerre et de la chasse.


DIEUX ET ANCÊTRES
En sa qualité de pharaon, Toutânkhamon devint automatiquement un dieu à sa mort. Tout au long de son périple, il fit la rencontre d’autres dieux, y compris des membres décédés de sa famille qui devinrent ses guides.
La minuscule figurine d’Amenhotep III, le grand-père de Toutânkhamon, est suspendue sur un pendentif protecteur. Amenhotep III s’identifiait lui-même étroitement aux dieux. Son fils, Akhénaton, père de Toutânkhamon, ne vénérait qu’Aton, dont la puissance est représentée par le disque solaire.
Tata et Sened furent, aux côté de Ptah, Horsemsou et Douamoutef, parmi les assassins d’Apep, le serpent géant, ennemi suprême d’Osiris et de Rê.

De gauche à droite :

Statuette en bois doré de Tata sur socle avec inscriptions
Tata, symbole de fertilité et, donc, de la renaissance et de la résurrection dans l’au-delà, porte la couronne blanche de la Haute-Egypte. Lui aussi était un dieu de protection dans le monde des morts.
Statuette en bois doré de Sened sur socle avec inscriptions
Sened était l’un des dieux protecteurs de Toutânkhamon durant son périple dans l’au-delà.
Figurine prosternée et chaine en or du roi Amenhotep III
Une mèche de cheveux de l’épouse d’Amenhotep III, la reine Tiyi, grand-mère de Toutânkhamon, a été trouvée aux côtés de cette figurine. Le collier chebiou d’Amenhotep III, fait de perles de verre, proclame sa dévotion à Rê.

  


LA PESEE DU CŒUR
La cérémonie de la pesée du cœur était le moment du jugement. Le dieu Anubis, qui jouait le rôle de guide dans le monde des morts, plaçait le cœur du défunt sur le plateau d’une balance et le pesait en comparaison avec la plume de la déesse Maât placée sur l’autre plateau.
Si les deux étaient de poids égal, Osiris et d’autres dieux jugeaient le défunt exempt de tout péché et li accordaient la vie éternelle. Dans le cas contraire, le défunt était mort à jamais, et son cœur était donné en pâture à Ammit « la dévoreuse », une déesse monstrueuse, mélange de crocodile, d’hippopotame et de lion.


CHAPITRE 23, LIVRE DES MORTS
Ma bouche est ouverte par Ptah
Ptah ouvre la bouche du défunt et lui permet ainsi de manger, de boire et de parler dans le monde des morts. Au début, le dieu n’était vénéré que dans la capitale, Memphis, mais au fil du temps, son culte s’est répandu dans toute l’Egypte. Ptah est le créateur de l’univers et de tous les autres dieux. Il les conçut d’abord dans son cœur, siège de l’intellect, puis exprima ses pensées.
Le défunt rencontrait différents dieux au cours de son périple. Il était donc essentiel qu’il connaisse leurs noms et les approche avec assurance. Les dieux étaient intimidants, mais en invoquant leurs noms, le défunt ne tardait pas à s’en faire des alliés et des guides.

Statue de Ptah en bois doré
Ptah porte une coiffe en verre bleu cobalt. Les trois hiéroglyphes que l’on voit sur son sceptre sont le signe ânkh (la vie),le pilier djed (la stabilité), ainsi que le signe ouas (la puissance).


L’HISTOIRE D’OSIRIS
Osiris, fils de Geb (la terre) et de Nout (le ciel), fut le tout premier pharaon d’Egypte. Il fut assassiné par son frère jaloux, Seth, qui le démembra et dispersa son corps aux quatre coins du pays avant de se proclamer roi.
Isis, sœur d’Osiris, qui était aussi son épouse, rassembla les parties du corps de son époux. Isis et sa sœur Nephtys remirent les membres en place au moyen de bandelettes. Isis eut recours à la magie pour ramener le roi à la vie. Après le combat remporté par Horus, fils d’Osiris, sur son oncle Seth, Osiris régna sur le Royaume des Morts, tandis qu’Horus fut désigné roi sur la terre. Chaque pharaon qui lui succéda devint donc l’incarnation terrestre d’Horus.

 


FORMULE 1091, TEXTES DES SARCOPHAGES
La flamme qui est tout près et qui brûle ici ne me brûlera point tant que je porterai le némès ou la couronne blanche.

LA REUNIFICATION DU BA ET DUKA
Tout comme Isis momifia les partes du corps d’Osiris, son époux assassiné, en les enveloppant dans des bandelettes de lin, les prêtres momifiaient les défunts après leur mort. Ils débarrassaient minutieusement le corps de toute humidité et en extrayaient l’estomac, le foie, les poumons et les intestins avant de les ranger dans les vases canopes.
Le ka de Toutânkhamon résidait dans sa momie, que l’on devait garder intacte pour que la magie de la renaissance se produise lorsque le ba du défunt reviendrait sous forme d’oiseau et fusionnerait avec le ka. A l’instar de Rê et d’Osiris, le défunt renaissait sous une forme encore plus réussie et idéaliste de lui-même.

Statue en bois du gardien du Ka du roi, portant la coiffe Némès
Les yeux au regard perçant du gardien sont faits d’obsidienne volcanique. Ses sandales et l’uraeux sur son front sont en bronze.


L’imposante statue gradeur nature du ka de Toutânkhamon marque son passage des ténèbres du monde des morts jusqu’à l’aube de sa renaissance. La peau noire symbolise la fertilité du Nil et sa promesse éternelle de résurrection. L’or symbole du soleil et de la chair des dieux, représente la divinité de Toutânkhamon.
La coiffe royale némès du gardien représente Rê-Khépri, le dieu-soleil, à l’aube. Une autre statue presque identique à celle-ci portait une bourse khot, symbole de la nuit. Les deux gardes en position de guet dans le tombeau sont les exemples les plus spectaculaires de ce genre à avoir été découvertes à ce jour.

 


FORMULE 182, LIVRE DES MORTS
Je fais en sorte que Rê repose en Osiris et Osiris repose en Rê. Je fais en sorte qu’il entre dans la grotte secrète pour faire revivre le cœur du Fatigué-de-cœur, le ba sacré qui est dans l’Occident.


Rê et Osiris
Chaque soir, le coucher du soleil constitue une mort symbolique pour Rê. Il quitte sa barque solaire pour voyager d’ouest en est dans l’au-delà, où il fait la rencontre d’Osiris, dieu du monde des morts.
Les deux dieux se rencontrent sous la forme d’oiseaux. Ils s’embrassent et fusionnent un bref instant. Au cours de cette fusion, ils sont tous deux régénérés. Osiris demeure dans le monde des morts tandis que Rê remonte dans sa barque solaire pour recommencer son périple quotidien dans le ciel au lever du jour.

Inscription sur le coffre renfermant les vases canopes
Je suis celui qui empêche le sable d’étouffer la chambre secrète, celui qui repousse celui qui le repousserait avec le feu du désert. J’ai enflammé le désert, j’ai brouillé les pistes du chemin. Je suis là pour protéger le défunt.
Les organes embaumés de Toutânkhamon dans un coffre à vases canopes reposant sur un traîneau. De chaque côté du coffre se trouve une déesse couverte d’or qui se tient les bras étendus en signe de protection : Isis, gardienne du foie ; Nephtys, gardienne des poumons ; Neith, gardienne de l’estomac ; et Slket, gardienne des intestins. Les formules inscrites sur le coffre-chapelle invoquent les quatre cercueils miniatures en or, magnifiques répliques des cercueils du roi, préservant chacun un organe embaumé.


Pectoral en or ajouré, chaîne et contrepoids avec scarabée en lapis-lazuli flanqué de Thot
Or, argent, lapis-lazuli, turquoise, faïence, calcite


Pectoral de Toutânkhamon représentant une barque en or et un disque lunaire en argent avec contrepoids et chaîne.


Chaouabti en bois portant un némès doré un large collier et tenant un fléau
Un chauabti de Toutânkhamon portant la coiffe némès, une couronne associée de près à la royauté. A l’origine, la chaouabti tenait un fléau et une crosse.
Chaouabti en bois portant une perruque ronde en ébène, l’uraeus en bronze et un collier en or.
Ce magnifique chaouabti de Toutânkhamon arbore une coiffure en vogue à la 18e dynastie : la perruque en ébène, ou « nubienne », composée de rangées de boucles courtes très serrées.


La momie de Toutânkhamon était étroitement enveloppée dans des bandelettes pour garder son corps intact et immobile afin de permettre à son ka de s’unir à l’oiseau ba, et de faire en sorte que sa transformation magique et sa résurrection dans l’au-delà puissent réussir.
De nombreux bijoux et amulettes se trouvaient enchevêtrés dans les couches de bandelettes de lin, , leur emplacement précis étant déterminé par les prières et les formules du Livre des Morts. Un éblouissant masque en or était disposé sur sa tête et ses épaules, et la momie était solidement immobilisée par des bandelettes d'ornement. Des mains en or tenaient la crosse et le fléau, et un magnifique pectoral en or orné de l'oiseau ba était posé sur sa poitrine.


Sandales en or de la momie de Toutânkhamon
Les chaussures étaient un symbole de privilège. Les sandales du roi étaient transportées par un haut dignitaire e être « sous les sandales » de quelqu’un signifiait être dominé par cette personne.


Doigtiers de pied et main en or
L’or – aussi magnifique que durable – était considéré comme la chair même des dieux. Les parures en or de la momie mettent l’accent sur l’élévation de Toutânkhamon à l’état divin. Ces doigtiers aux jointures gravées s’ajustent à la perfection de Toutânkhamon.

 


Clous en argent à tête d’or du cercueil de Toutankhamon


Quatre bandelettes horizontales et deux bandelettes verticales en or de la momie de Toutânkhamon, incrustées de cornaline, de lapis-lazuli et de verre.
La momie était étroitement enveloppée de huit bandelettes en or richement ornées. Les incrustations de verre coloré formaient les hiéroglyphes du nom du roi et de formules magiques protectrices.


Deux bandes verticales latérales de la momie de Toutânkhamon
Toutes les parures externes étaient cousues sur la couche extérieure de bandelettes de la momie. En tout, il y avait 150 objets sur la momie, dont 25 amulettes.


Pectoral en or de l’oiseau ba avec incrustations de verre
L'oiseau ba enserre des insignes chen, symboles du voyage éternel du soleil


CHAPITRE 89, LIVRE DES MORTS
Ô gardiens du ciel, faites que mon âme vienne à moi. Qu’elle voie mon corps, qu’elle repose sur ma momie ! (Ainsi) il ne périra pas, il ne sera pas anéanti, jamais.

Mains incrustées d’or tenant la crosse et le fléau
Les mains en or poli tiennent la crosse et le fléau, symboles de la royauté d’Osiris et de Toutankhamon


FORMULE 1120, TEXTES DES SARCOPHAGES
Je me lève avec Osiris lorsqu’il se lève, Ô Osiris, voici ton ba. Ouvre ta gorge, amène Osiris à Orisis.

Sur ces spectaculaires colliers découverts entre les bandelettes de la momie, les dieux sont représentés comme des oiseaux. Leurs ailes déployées protègent Toutânkhamon contre les dangers. Le cartouche du roi figure sur les trois.
Ces pectoraux illustrent Rê-Horakhty (Rê qui est Horus), le disque solaire couronnant sa tête. Les deux faucons enserrent le chen, en signe d’éternité. L’un d’eux tient également deux signes ânkh, symboles de vie. Sur le contrepoids en forme de cœur, le cartouche de Toutânkhamon est encerclé par des uraeus protecteurs.
Le vautour en pendentif représente Nekhbet, déesse de la Haute-Egypte.

Pectoral en or en forme de vautour aux ailes déployées avec incrustations de lapis-lazuli, de cornaline et de verre


Pectoral incrusté d’or en forme de vautour avec chaîne et contrepoids


FORMULE 570, TEXTES DES PYRAMIDES
Ô dieux du ciel inférieur, étoiles indestructibles, qui parcourez la terre de Libye, qui vous tenez debout (appuyés) sur vos sceptres djam, ce roi se tient debout avec vous sur un ouas et un djam.

Le sceptre ouas en bois doré représente l’autorité et l’emblème rés symbolise la vigilance. La tête d’animal du sceptre ouas est associée à Seth et, par conséquent, aux forces du chaos.
En possédant ces insignes royaux dans le monde des morts, Toutânkhamon s’affirme comme une présence royale aux pouvoirs divins. Les créatures surnaturelles qu’il va rencontrer seront assurées de sa capacité à contrôler le chaos et maintenir l’ordre universel, ou maât.

Sceptre ouas en bois doré
L’ancien nom de la capitale sacrée de Thèbes était Ouaset, qui s’écrivait au moyen du hiéroglyphe ouas qui figure aussi sur le cartouche de toutânkhamon dans l’épithète « Souverain de Thèbes ».


LA CROSSE ET LE FLEAU
Osiris est toujours représenté avec la crosse (héqa) et le fléau (nékhekh), symboles de royauté. Au cours de cérémonies officielles, Toutânkhamon avait toujours en mains ces éléments importants de sa tenue royale. Leur lien intime avec Osiris confirmait la nature divine de son autorité sur l’Egypte.
Le fléau tire peut-être son origine des chasse-mouches. Le dieu à tête de chacal, Anubis, est parfois représenté agitant un fléau sur son dos. Lorsque le roi tient le héqa, inspiré de la crosse du berger. Il devient lui-même un berger qui guide et protège ses sujets. Le hiéroglyphe représentant une crosse signifie « souverain ».

Crosse héqa de Toutânkhamon : cuivre incrusté d’or et de verre
Avec une autre crosse et un autre fléau extraits du tombeau, cette crosse, fait partie des deux seuls exemplaires jamais découverts. L’autre ensemble, à la taille d’un enfant, a possiblement été utilisé lors du couronnement de Toutânkhamon.


LIVRE DES PORTES
Disciples du chef de l’Ouest, vous qui êtes allongés sur le côté dans vos bières, que vos chairs se régénèrent, que vos os se ressoudent…

LES SIMILITUDES de style entre ces figurines suggèrent qu’elles sont de la main d’un seul et même artiste. Une inscription sur les pieds du chaouabti coiffé du khéprech bleu indique qu’il s’agit d’un cadeau de Nakhtmin, général de l’armée de Toutankhamon.
La représentation du roi sou les traits d’Osiris ainsi que le cercueil en bois noir évoquent les cercueils et le sarcophage de Toutânkhamon. Deux oiseaux protègent le roi de leurs ailes déployées ; le faucon représente Horus, ou le ka de Toutânkhamon, tandis que l’autre oiseau est son ba. Les inscriptions sur la bière précisent que ce sont des cadeaux de Maya, trésorier du palais ryal.

Chaouabti en bois portant la couronne khéprech et tenant la crosse et le fléau


Figurine osirienne en bois de Toutânkhamon allongé sur une bière
Les différentes enveloppes funéraires et les bandelettes de la momie sculptée ainsi que la tête et les pattes de lion du lit protègent le personnage contre les forces surnaturelles.
Coffret en bois en forme de sarcophage pour la figurine osirienne de toutânkhamon avec couvercle ancré au coffret par des chevilles.


SYMBOLE DE RENAISSANCE
Le dieu-soleil empruntait différentes formes : un homme, un faucon, un bélier, un homme à tête de faucon ou de bélier. A l’aube, il prenait la forme d’un scarabée.
Tous les soirs au crépuscule, les scarabées s’enfouissent dans le sol pour n’en ressortir qu’au lever du jour, poussant devant eux une grosse boule de bouse. Chaque matin, le dieu-scarabée Rê-Khépri réapparaît et dans un même geste pousse le disque du soleil au-dessus de l’horizon.

 

De gauche à droite :
Pectoral incrusté d’or et de pierres avec scarabée ailé en or, lapis-lazuli et cornaline
Pectoral incrusté d’or de Toutânkhamon en forme de naos incluant un scarabée ailé en feldspath
Bracelet portant trois scarabées en lapis-lazuli et les cartouches de Toutankhamon

  


COLLIER OUSEKH
Les embaumeurs plaçaient plusieurs colliers ousekh entre les couches de bandelettes de la momie. Ces colliers étaient aussi bien portés par les dieux que par les hommes et les femmes.
Le faucon représente Horus, le dieu intimement lié au pharaon vivant. A la fois fils d’Osiris et de Rê, Horus montait en flèche dans le ciel comme le faisait le faucon dans l’ancienne mythologie égyptienne. Les fils d’or enfilés dans les trous au bout des ailes retiennent un contrepoids en fleurs de lotus de forme allongée suspendu dans le dos du porteur, équilibrant le poids du pendentif.


Cette illustration montre l’emplacement d’origine des amulettes et bijoux retrouvés sur la momie de Toutânkhamon. Au cours du rituel funéraire, les prêtres placèrent ces objets au sein des bandelettes lorsqu’ils enveloppèrent la momie.


COLONNE II, LIGNE 9, RITUEL DE L’OUVERTURE DE LA BOUCHE
Tu avanceras grâce à tes amulettes

Le règne de Toutânkhamon marquait un retour à la tradition, comme le montrent les nombreuses amulettes trouvées sur sa dépouille ainsi qu’à l’intérieur des bandelettes de la momie. Les amulettes, que ce soit des bijoux ou des objets religieux, étaient chargées de sens. Les idées qu’elles symbolisaient conféraient des pouvoirs magiques au défunt.

  • Deux déesses protectrices figurent sur le collier ousekh : Ouadjet, l’uraeus, représente la Basse-Egypte ; le vautour aux ailes déployées, ou Nekhbet, est la déesse de la Haute-Egypte.

  • Le dieu de la fertilité, Min, représenté sur la bague avec un phallus en érection, symbolise la renaissance.

L’uraeus a été humaine, ou cobra, représente la déesse Ourethekaou, dont le nom signifie « la grande de magie ».

De gauche à droite :
Collier ousekh en or avec contrepoids : vautour avec ailes déployées et uraeus
Uraeus à tête humaine muni d’ailes
Bague en forme de deux uraeus en or avec incrustations de verre»

  

FORMULE 183, LIVRE DES MORTS
J’existe, je demeure, je vis, je survis. Je me suis réveillé en paix.

Les vivants tout autant que les morts portaient des amulettes pour se protéger. Les amulettes gagnaient en pouvoirs et en propriétés magiques selon leurs formes et leurs couleurs

  • Le bleu était considéré comme une nuance de vert ; ces deux couleurs, associées aux champs fertiles de l’Egypte, symbolisaient la renaissance.

  • Les amulettes ouadj représentaient la régénération. Elles étaient faites de feldspath et étaient insérées dans les bandelettes des momies.

  • Les piliers djed représentent la colonne vertébrale d’Osiris et symbolisent la stabilité et la résurrection.

  • Le cobra dressé, oudjet, représente l’éternité. L’amulette en forme de serpent garantit la vie éternelle à Toutânkhamon. On appelle aussi parfois Osiris Héga Djet, ou « souverain de l’éternité ».

En haut : amulette en or en forme de serpent
A gauche : amulette en or en forme de pilier djed avec incrustation de faïence égyptienne
En bas : bracelet en lapis-lazuli
A droite : amulette ouadj en or et feldspath et amulette en or et feldspath en forme de colonne de papyrus (ouadj)

Bracelet en or décoré d’un fragment de pierre verte


Chaouabtis

Rangée du haut :
au centre : ce chaouabti de Toutânkhamon porte la couronne blanche de Haute-Egypte ornée de l’uraeus protecteur. Il joue le rôle de double du roi dans l’au-delà.
A gauche : superviseur chaouabti en faïence égyptienne portant la perruque rond
Tout comme sur la terre d’Egypte, les chaouabtis superviseurs étaient nécessaires dans l’au-delà pour surveiller les chaouabtis ouvriers.
A droite : chaouabti chef d’équipe portant la coiffe khat, en faïence égptienne avec inscriptions

Rangée du
bas : une armée d’ouvriers chaouabtis s’assuraient que le défunt n’aurait jamais à travailler dans l’au-delà et que chacun de ses besoins serait comblé.
De gauche à droite :
- Chaouabti en calcite portant la coiffe ronde avec bandeau rouge et tenant un fléau et une pièce d’étoffe pliée
- Chaouabti en bois doré
- Chaouabti en calcite portant la coiffe khat et l’uraeus
- Chaouabti en bois peint en jaune avec une perruque rayée noire, des outils et des paniers
- Chaouabti en calcite portant la coiffe ronde avec bandeau rouge et tenant un fléau et une pièce d’étoffe pliée

 
  


Coupe de Toutânkhamon, en forme de lotus ouvert avec deux boutons de fleur
Prenant la forme d’un lotus présentant sur chaque anse deux boutons prêts à éclore et flanqués de Heh, dieu de l’éternité, cette coupe est un puissant symbole de renaissance et de vie éternelle.


Suite de la visite : "LA DECOUVERTE" : en préparation

Source :
Visite sur place

 

Ecrit par Balkiara, le Mardi 9 Novembre 2021, 23:00 dans la rubrique "Journées Culturelles".

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