Musée d'Orsay : les oeuvres
--> Paris le 24 Février 2018
Le palais d'Orsay entrepris sous le premier Empire fut achevé en 1840 par Jacques Lacornée. La cour des comptes et le Conseil d’État s'y installent jusqu'à son incendie sous la Commune. En ruines pendant vingt ans, le palais fut remplacé par la gare de Victor Laloux, inaugurée le 14 Juillet 1900, et désaffectée pour les grandes lignes dès 1939. Sauvée de la démolition en 1973, elle abrite jusqu'en 1980 la compagnie Renaud-Barrault, cependant que se fait jour l'idée de la transformation en musée consacré à la seconde moitié du XIXe siècle, conçu comme un centre pluridisciplinaire destiné à évoquer toutes les formes d'expression artistique.
Photo 1 : La grande horloge, seule rescapée du temps où Orsay était une gare.
On remarquera que le chiffre IV est écrit de la façon suivant : "IIII". On appelle ce type d’horloge des quatre d’horloger, on les retrouvent plus particulièrement sur les horloges comtoises. En réalité, ce type de format est lié à un sens esthétique des horloges.
À l’époque, les Romains, comme les autres peuples, ont très longtemps écrit le chiffre 4 avec les I (IIII). La numération dite “soustractive”, n’est apparue que tardivement.
Photo 2 : la voûte de la Nef
Restaurant du musée (2ème étage)
De nouvelles chaises : Œuvres de l'artiste italien Jacopo Foggini et éditées par Edra, ces chaises
appelées Nel Blu Dipinta di Blu, se distinguent par leurs teintes
éclatantes et leur aspect translucide.
Photo 1 : "Suzanne", en 1895, Théophile Barrau, statue en marbre
Photo 2 : "Petit buveur", en 1869, Augustin Moreau-Vauthier,
LES ŒUVRES
Photo 1 : "La Nature se dévoilant à la Science", 1899, Louis-Ernest Barrias (Paris 1841 - Paris 1905), marbres polychromes assemblés
Photo 2 : "Aurore", 1900, Denys Puech (Gavernac 1854 - Rodez 1942), marbre
Photo 3 : "Vase orné de mascarons, de nymphes et de satyres", 1905, jean-Antoine Injalbert (Béziers 1845 - Paris 1933), marbre
Photo 1 : "La Danse guerrière", Victor Ségoffin (Toulouse 1867 - paris 1925), marbre taillé d'après le plâtre de 1903. Commandé par l’État pour le palais de l’Élysée en 1904. Salon des Artistes français, 1905. Entré en 1985
Photo 2 : "Gérôme exécutant les Gladiateurs", Jean-Léon Gérôme (Vesoul 1824 - paris 1904) et Aimé Morot (Nancy 1850 - Dinard 1913), bronze fondu par A. A. Hébrard. Commandé en 1905 à Morot, gendre de Gérôme, qui incorpore à son monument le bronze original des Gladiateurs donné par la famille de Gérôme (fondu par Gonon, Exposition universelle, Paris, 1878)
Photo 3 : "La jeunesse", Antonin Carlès (Gimont (Gers) 1851 - Paris 1919), marbre
Photo 4 : "Les chasseurs d'aigles", 1900, Jules Coutan (Paris 1848 - Paris 1939), plâtre. Modèle du haut-relief en bronze commandé par l’État en 1893 pour la galerie d'anthropologie du Musuem d'Histoire naturelle à Paris et mis en place en 1901.
Le symbolisme
Le siècle de la Révolution industrielle en Europe privilégie la technologie et le matérialisme en ce qui engendre une crise des valeurs et une certaine nostalgie d'un idéal perdu. Néanmoins, lors des Expositions universelles qui marquèrent l'aube du XXe siècle, l’État français acquit un certain nombre d’œuvres emblématiques du mouvement symboliste tel le tableau-fresque du belge Jean Delville, l’École de Platon.
En Grande-Bretagne, les membres de la confrérie préraphaélite veulent retrouver, dans la lignée de Dante Gabriel Rossetti (1828-1882) et de Sir John Everett Millais (1829-1896), la pureté des primitifs italiens prédécesseurs de Raphaël. Ils sont intéressés comme Edward Burne-Jones par les légendes médiévales.
Ce mouvement est également très lié aux arts décoratifs comme en témoigne la tapisserie l'Adoration des mages entrée dans les collections du musée grâce à la générosité de Pierre Bergé en 2009.
Pour Le Chevalier aux fleurs, le français Georges Rochegrosse trouve son inspiration dans l'opéra de Richard Wagner, Parsifal. Il traite le paysage en arrière-plan avec une touche impressionniste tout comme Henri Martin dans Sérénité. L'usage de cette technique ou d'autres, telles que le divisionnisme (Fleur brisée de Giuseppe Pellizza da Volpedo), montre que les symbolises reprennent l'esthétique de leurs contemporains pour délivrer leur message.
Ils s'attachent à des thèmes universels : la vie (Émile René Ménard), la mort (Jour de fête à l'hospice Trivulzio à Milan d'Angelo Morbelli), l'amour (Lamentation d'Orphée d'Alexandre Séon), ou à la rêverie (Nuit d'été de Winslow Homer).
Luc-Olivier Merson (Paris 1846 - Paris 1920), décoration pour l'escalier de l'hôtel Watel-Dehaynin, 2-6 rue de la Faisanderie à paris, déposée lors de la démolition de l'hôtel en 1974 : la vérité, la famille, l'école de Platon (1898), la fortune
Photo 1 : "Les Chasseurs d'alligators ou Les Nubiens", 1894, Ernest Barrias (Paris 1841 - Paris 1905), plâtre. Modèle du haut-relief en bronze commandé par l’État en 1893 pour la galerie d'anthropologie du Musuem d'Histoire Naturelle à paris, inauguré en 1898.
Photo 2 : "L'Abîme", vers 1901, Just Becquet (Besançon 1829 - Paris 1907), Salon de la Société des artistes français, Paris 1901. Marbre
Photo 3 : "Fillette pleurant", Albert Bartholomé (Thiverval 1848 - Paris 1928), bronze. Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, 1894
Photo 1 : "Nymphes de Nysa. Les nymphes", Julius Leblanc Stewart (Philadelphie, États-Unis 1855 - Paris 1919), exposition universelle, paris, 1900. Huile sur toile
Photo 2 : "Sérénité" (Virgile, l'Eneïde, Livre VI), 1899, Henri Martin (Toulouse 1860 - Labastide-du-Vert 1943), Salon des Artistes français, 1899
Photo 3 : "En Arcadie", vers 1886, Alexander Harrison (Philadelphie, Pennsylvanie 1853 - Paris 1930), huile sur toile
Photo 1 : "Fléau !", 1901, Henri Camille Danger (Paris 1857 - Fondettes 1940), salon de la Société des Artistes français, 1901, huile sur toile
Photo 2 : " Le détrônement", 1906, Charles Doudelet (Lille 1861 - Gand (Belgique) 1938)
Photo 3 : "Hôpital Saint-Paul à Saint-Rémy-de-Provence", 1889, Vincent Van Gogh (Groot Zundert (Pays-Bas) 1853 - Auvers-sur-Oise 1890)
Photo 1 : "L'Age d'or : le matin", 1901, Léon Frédéric, Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, 1902
Photo 2 : "L'Age d'or : le soir", 1901, Léon Frédéric (Bruxelles 1856 - Bruxelles), Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, 1902.
Photo 3 : "L'Age d'or : la nuit", 1900, Léon Frédéric, Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, 1902.
Photo 1 : "Madame Roger Jourdain", femme du peintre, Albert Besnard (Paris 1849 - Paris 1934), Salon des Artistes français, 1886
Photo 2 : "Restaurant de la Machine à Bougival", 1905, maurice de Vlaminck (paris 1876 - Rueil-la-Gadelière 1958), huile sur toile
Photo 3 : "La famille de l'artiste" à Talloires (haute-Savoie), 1890, Albert Besnard, Salon de la Société nationale des Beaux-Arts, 1890
Photo 1 : "Dans la serre" salon de 1881 (n°92), Albert Bartholomé (Thivernal (Seine et Oise) 1848 - Paris 1928), huile sur toile
Photo 2 : "Sarah Bernhardt vers 1895", Jean-Léon Gérôme (Vesoul 1824 - Paris 1904), marbre teinté
Photo 3 : "Après l'office à l'église de la Sainte Trinité [cathédrale américaine de paris] Noël 1890", 1901, Jean Béraud (Saint-Pétersbourg, Russie 1848 - Paris 1934, huile sur panneau
Photo 1 : "Coup de grisou entre 1892 et 1896", Henri Greber (Beauvais entre 1854 et 1855 - Paris 1941), Salon de la Société des artistes français, paris, 1896
Photo 2 : "Paysan", Jules Dalou (Paris 1838 - Paris 1902), bronze fondu après la mort de Dalou d'après le plâtre de 1898-1899, exposé au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts de 1902, étude pour le Monument aux ouvriers (non réalisé)
Photo 3 : "Débardeur", 1905, Henri Bouchard (Dijon 1875 - Paris 1960), bronze
Photo 4 : "Deux mères", 1888, Maxime Faivre (Paris 1856 - Paris 1941), huile sur toile, Salon de la Société des artistes français, Paris 1888
"Deux mères" : La seconde moitié du XIXe siècle s'intéresse aux origines de la France, à la protohistoire et à la préhistoire, qu'elle cherche à cerner à travers les progrès d'une science encore approximative. Nombre d'artistes vont tenter d'explorer - et d'interpréter - ces époques lointaines, tels le sculpteur Frémiet, les pentres Cormon, Paul Jamin et Maxime Faivre. Chez ce dernier, le thème de la confrontation s'avère récurrent, comme dans l'Envahisseur (Vienne, musée des Beaux-Arts et d'Archéologie), où un homme vêtu de peaux de bêtes essaie de pénétrer en luttant à l'intérieur d'une caverne. Ici, la tension dramatique oppose deux instincts maternels, celui de la femme et celui de l'animal. La guerrière farouche, aux allures de Médée, va cette fois défendre sa progéniture contre l'intrusion d'une ourse que l'on devine à l'arrière-plan. Le groupe des enfants rappelle aussi les allégories de la charité relevant de la peinture classique. Cette exaltation des sentiments maternels, dans leur permanence immémoriale, ne pouvait être qu'encouragée par la IIIe République, laquelle avait mis la famille au premier rang de ses institutions.
Photo 1 : "Une soirée", 1878, Salon, paris 1878, Jean Béraud (Saint-Pétersbourg (Fédération de Russie 1848 - Paris 1935, huile sur toile
Photo 2 : "Le voyageur", Jean-Louis-Ernest Meissonier (Lyon 1815 - Paris 1891), statuette, cire ocre rouge et ocre jaune, tissu, cuir et métal
Photo 3 : "Souvenir, Alsace-Lorraine", 1905, Paul Dubois (Nogent-sur-Seine 1829 - Paris 1905) Bingen et Costenoble exécutant fondeur Paris entre 1903 et 1913, bronze, ensemble commandé par l’État en 1899 et fondu en 1905, d'après un modèle modifié par l'artiste à plusieurs reprises, et qui se rapproche davantage de la cire de 1899 que du bronze exposé en 1902.
Photo 1 : "La Mort de Bara", 1883, Jean Joseph Weerts (Roubaix entre 1846 et 1847 - Paris 1927, huile sur toile. Joseph Bara, jeune tambour, a été tué à Jallais (Maine-et-Loire), le 7 Décembre 1793,durant les guerres de Vendée
Photo 2 : "Avant l'opération ou Le docteur Péan (1830-189) enseignant à l'hôpital Saint-Louis sa découverte du pincement des vaisseaux", 1887, Henry Gervex (Paris 1852 - Paris 1929), Salon des Artistes français, 1887
Photo 3 : "Charge de l'artillerie de la garde impériale à Traktir en Crimée, le 16 Août 1855", 1865, Adolphe Schreyer (Francfort-sur-le-Main (Allemagne) 1828 - Cronberg (Allemagne) 1899), huile sur toile. Salon, Paris 1865
Photo 1 : "Eve avant le péché", Eugène Delaplanche (Paris 1836 - Paris 1890), marbre taillé d'après le plâtre exposé au Salon des Artistes français de 1890, Salon des Artistes français, 1891
Photo 2 : "Génie gardant le secret de la tombe", René de Saint-Marceaux (Reims 1845 - Paris 1915), marbre, Salon de 1879
Photo 3 : "La Vierge au lys", 1878, Eugène Delaplanche, marbre
Photo 4 : "Tanagra", Jean-Léon Gérôme (Vesoul 1824 - Paris 1904), marbre (autrefois polychrome), Salon de 1890
Photo 1 : "Œdipe à Colone", Jean Hugues (Marseille 1849 - Paris 1930), marbre taillé d'après le plâtre exposé au Salon des Artistes français de 1882. Commandé par l’État en 1882 Salon des Artistes français, 1885
Photo 2 : "Saint Jean-Baptiste", 1881, Jean Dampt (Vénarey-les-Laumes 1854 - Dijon 1945, marbre
Photo 3 : "Saint Jean-Baptiste", 1883, Alfred Charles Lenoir (Paris 1850 - Paris 1920), buste en marbre
Photo 1 : "Charles V (Vincennes 1338 - Nogent-sur-Marne 1380), roi de France, 1879, Emmanuel Fremiet (Paris 1824 - Meudon 1910)
Photo 2 : "Victor Hugo" (1802-1885) écrivain, auguste Rodin (Paris 1840 - Meudon 1917), bronze fondu par Bingen, réduction d'un buste de 1883
Photo 3 : "Bellone", Auguste Rodin (paris 1840 - Meudon 1917), bronze fondu par Alexis Rudier d'après un plâtre exécuté en 1879 pour le concours du buste de la République destiné à la mairie du 13e arrondissement
Photo 4 : "Mercure inventant le caducée", 1878, Jean Antoine Idrac (Toulouse 1849 - Paris 1884), marbre, Salon de la Société des artistes français, Paris 1879, marbre. Exécuté en grande partie à la Villa Médicis à Rome en 1877-78, travail de dernière année. Il existe un exemplaire en plâtre bronzé, exécuté en 1886, fiurant à l'Exposition Universelle à Paris en 1900 (Centennale) et conservé au Musée des Augustins à Toulouse
"Porte de l'Enfer" 1880-1917, auguste Rodin (Paris 1840 - Meudon 1917), plâtre. Modèle commandé en 1880, sur un sujet de la Divine Comédie de Dante, pour le musée des Arts décoratifs prévu sur l'emplacement des ruines de la Cour des Comptes - là où s'élèvera la garde d'Orsay. Presque achevé en 1888, il fut encore retouché par le sculpteur jusqu'à sa mort.
"Ugolin" d'après l'Enfer de Dante, 1906, Auguste Rodin, plâtre, agrandissement du groupe de 1882 issu de la Porte de l'Enfer
Photo 1 : "La Muse", monument à James Mac Neill Whister (1834-1903) peintre américain, 1905-1808, Auguste Rodin, plâtre. Projet pour le monument commandé en 1905 par le Whister Memorial Committee et abandonné après la mort de Rodin. Il devait comporter une Muse grimpant à la montagne de la gloire tenant un portrait de Whister. Un plâtre de la Muse fut exposé en 1908.
Photo 2 : "Le murmure de l'ange" vers 1857, Benjamin Spence (Liverpool 1822 - Livourne 1866 - Grande-Bretagne), marbre, d'après un poème du même titre de Samuel Lover ou le roman de Thomas Moore Lalla Rookh (1817)
Photo 3 : "Sirène", 1889, Denys Puech (Bozouls 1854 - Rodez 1942), groupe en marbre
Photo 1 : "Thérèse de Gas", vers 1863, Edgar Degas, peint vers l'année du mariage du modèle, sœur de l'artiste
Photo 2 : "La Lettre de rupture", vers 1867, Alfred Stevens (Bruxelles (Belgique) 1823 Paris 1906), huile sur toile
Photo 3 : "Salle de billard au Ménil-Hubert", 1892, Edgar Degas, huile sur toile. Edgar Degas séjourne régulièrement dans la maison normande de son ami d'enfance Paul Valpinçon, dès les années 1860.
Photo 1 : "Les Deux sœurs dit aussi Portraits dans un parc", 1863, James Tissot (nantes 1836 - Chenecey-Buillon 1902), Salon de 1864,huile sur toile
Photo 2 : "Evening dit aussi Le Bal", 1878, James Tissot, huile sur toile. Variante de plus grand format, L'ambitieuse, datant de 1883-1885 à Buffalo, Albright-Knox Art Gallery. Commandé par William Vaughan.
Photo 3 : "Portrait du marquis et de la marquise de Miramon et de leurs enfants", 1865, James Tissot, Paris, cercle de la rue de Choiseul, Exposition de l'Union Artistique, mars 1866, huile sur toile.
Portrait de René de Cassagne de Beaufort, marquis de Miramon (1835-1882), son épouse Thérèse, née Feuillant (1836-1912), et de leurs enfants Geneviève et léon sur la terrasse du château de Paulhac (Auvergne).
Photo 1 : "Espagnol", entre 1833 et 1900, Antoine Vollon (Lyon 1833 - Paris 1900) - Salon, Paris 1878, huile sur toile
Photo 2 : "Réception du Grand Condé par Louis XIV (Versailles, 1674)", 1878, Salon de la Société des artistes français, paris, 1885, huile sur toile.
Photo 3 : "Départ de la flotte normande pour la conquête de l'Angleterre, Dives 1066", 1874, Albert Maignan (Beaumont-sur-Sarthe 1845 - Saint-Prix 1908) - Salon, Paris 1874,huile sur toile
Photo 1 : "La Fiancée de Bélus", 1885, Henri Paul Motte (Paris 1846 - Bourg-la-Reine 1922), huile sur toile
Photo 2 : "Répétition du "Joueur de flûte" et de la "Femme de Diomède" chez le prince Napoléon", 1861, Salon de 1861, Gustave Boulanger (Paris 1824 - Paris 1888), huile sur toile
Photo 3 : "Le Supplice de Mézence", 1865, Louis Janmot (Lyon 1814 - Lyon 1892), huile sur toile
Photo 1 : "Femmes au jardin", vers 1866, Claude Monet (Paris 1840 - Giveerny 1926), huile sur toile
Photo 2 : "Lavandière", 1860, Paul Guigou (Villars 1834 - Paris 1871), huile sur toile
Photo 3 : "La Robe rose dit aussi Vue de Castelau-le-Lez", 1864, Frédéric Bazille (Montpellier 1841 - Beaune-la-Rolande 1870), huile de toile
"Monument à Jean-Jacques Rousseau", 1910, Albert Bartholomé. Modèle original en plâtre pour le monument inauguré au panthéon le 30 Juin 1912.
Au centre, La Philosophie, La Vérité, La Nature
A droite : La Gloire et à gauche la Musique
Le médaillon en pierre est une réplique du relief ornant le monument.
Paul Gauguin - École de Pont-Aven
Après des débuts impressionnistes, Paul Gauguin (1848-1903) s'engage en faveur d'un art symboliste et décoratif. Il le développe à partir de 1888 en Bretagne - à Pont-Aven et au Pouldu. Simplifiant son dessin et ses couleurs, abandonnant le modelé et la perspective traditionnelle, il s'éloigne de l'imitation de la nature.
Sa réflexion sur les estampes japonaises, la statuaire médiévale, les vitraux et les arts populaires l'amène à pratiquer les aplats de couleurs franches, juxtaposés dans un espace sans profondeur. Sa leçon est adoptée par les jeunes artistes de son entourage, Émile Bernard, Paul Sérusier, Meyer de Haan et d'autres encore qui forment ce qu'on appelle l’École de Pont-Aven.
Au sommet de sa gloire, Gauguin s'exile pour poursuivre ses recherches loin des modèles occidentaux. En 1891, il s'installa à Tahiti, où il peint des visions paradisiaques, baignées dans la mélancolie des Tropiques. En 1891, l'ultime étape de ses pérégrinations le conduit aux Marquises, où il construit sa "Maison du Jouir", dernier message sculpté de celui qui revendiquait "le droit de tout oser".
Photo 1 : "Portrait de l'artiste (recto) ; Portrait de William Molard (verso), 1893-1894, Paul Gauguin (Paris 1848 - Atuona (Polynésie française) 1903), huile sur toile double face
Photo 2 : "Portrait de l'artiste au Christ jaune", entre 1890 et 1891, Paul Gauguin, huile sur toile
Photo 1 : "Arearea dit aussi Joyeusetés", 1892, Paul Gauguin, huile sur toile
Photo 2 : "Femmes de Tahiti dit aussi Sur la plage", 1891, Paul Gauguin, huile sur toile
Photo 3 : "Les Meules jaunes dit aussi la Moisson blonde", 1889, Paul Gauguin, huile sur toile
Vincent Van Gogh
Le peintre d'origine hollandaise, Vincent Van Gogh (1853-1890), a passé la majeure partie de sa vie en France. En 1886, il rejoint son frère Théo, gérant de la galerie Boussod, Valadon & Cie, à Montmartre. La découverte de la peinture de Monet, Renoir, Toulouse-Lautrec, Gauguin, produit un effet catalyseur : il abandonne le naturalisme sombre de ses débuts pour adopter une palette colorée et des sujets tirés de la vie moderne. Les simplifications des estampes japonaises, le pointillisme de Seurat et de Signac, le cloisonnisme d’Émile Bernard contribuent également à son évolution.
Après l'effervescence de son séjour parisien, Van Gogh s'isole en Arles pour développer des recherches sur la couleur. Il peint des portraits d'une grande sensibilité et des paysages exprimant la force irradiante de la nature et témoignant de son exaltation créatrice. A la suite de son internement à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence, il s'installe à Auvers-sur-Oise, près du Docteur Gacher, collectionneur des impressionnistes. Il se suicide à l'âge de 37 ans.
Entre génie et aliénation, Van Gogh demeure un artiste isolé. Se tableaux conservés au musée d'Orsay constituent un témoignage magistral de son art de visionnaire.
Photo 1 : "L'église d'Auvers-sur-Oise, vue du chevet" Vincent Van Gogh, 1890 huile sur toile
Photo 2 : "La Guinguette à Montmartre, le billard en bois, devenu la bonne franquette" Vincent Van Gogh, 1886, huile sur toile
Photo 1 : "L'Arlésienne" Vincent Van Gogh, 1888, huile sur toile
Photo 2 : "Le Docteur Paul Gachet" Vincent Van Gogh, 1890, huile sur toile
Photo 3 : "Les Roulottes, campement de bohémiens aux environs d'Arles" Vincent Van Gogh, 1888, huile sur toile
Photo 1 : "Dans le jardin du Docteur Paul Gachet" Vincent Van Gogh, 1890, Huile sur toile
Photo 2 : "Mademoiselle Gachet dans son jardin à Auvers-sur-Oise", Vincent Van Gogh, 1890, huile sur toile
Photo 3 : "Chaumes de Cordeville à Auvers-sur-Oise", 1890, Vincent Van Gogh, huile sur toile
Photo 1 : "Deux fillettes", 1890, Vincent Van Gogh, huile sur toile
Photo 2 : "Portrait de l'artiste", 1889, Vincent Van Gogh, huile sur toile
Photo 3 : "Eugène Boch", 1888, Vincent Van Gogh, huile sur toile
Photo 1 : "La Méridienne dit aussi La Sieste", 1889-1890, Vincent Van Gogh, huile sur toile
Photo 2 : "La Salle de danse à Arles", 1888, Vincent Van Gogh, huile sur toile
Photo 3 : "La Nuit étoilée", 1888, Vincent Van Gogh, huile sur toile
Photo 1 : "Jean d'Aire Étude de nu pour le Monument des Bourgeois de Calais", vers1886,Auguste Rodin (Paris 1840 - Meudon 1917), Henri Chapu (Le Mée 1833 - Paris 1891) plâtre gomme laqué
Photo 2 : "Mercure inventant le caducée" marbre taillé d'après le plâtre exécuté à la Villa Médicis à Rome en 1860, Salon de 1865, acquis par l’État en 1862
Source :
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Ecrit par Balkiara, le Mercredi 28 Février 2018, 23:21 dans la rubrique "Journées Culturelles".