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BALKIARA LA GRANDE GUERRIERE PHILOSOPHE

Si mes écrits vous dérangent, sachez que vous n'êtes pas obligés de venir les lire.

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Le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux

--> 3ème partie

LES TRANCHÉES



Après la "course à la mer" et de violents combats sur la Lys et l'Yser, la guerre de mouvement cesse au début de novembre 1914 sans victoire décisive. Épuisées, les armées des deux camps s'enterrent face à face dans un réseau continu de tranchées le long d'un front de 750 km, de la mer du Nord à la Suisse. L'hiver approchant, l'espoir d'une guerre courte disparait. Les tranchées s'approfondissent, bientôt envahies par la boue. Dès lors, la "guerre des tranchées" commence. Elle durera quatre ans sans que les offensives des uns ou des autres parviennent à faire sensiblement bouger la ligne de front.

La tranchée française
n°2 : Mortier de tranchée artisanal dit "Celerier" réalisé à partir d'un obus allemand de 7,7 cm
n°3 : Mortier de tranchée rudimentaire dit "Celerier" fabriqué à partir d'un obus allemand de 105 mm.
n°5 : Mitrailleuse de Saint-Etienne modèle 1907 sur trépied.
n°6 : Pompe servant à évacuer l'eau accumulée dans les tranchées
n°7 : Pulvérisateur de marque Vermorel utilisé pour désinfecter les tranchées après une attaque au gaz
n°8 : Télémètre d'artillerie Barr modèle 1909 avec son trépied






Progressivement, la tranchée devient une organisation gigantesque qu'il faut alimenter en hommes, en nourriture, en matériel, en outils et en munitions. Un réseau complexe de boyaux conduit aux tranchées et à leur emplacement de combat avec abris, casemates, postes de tir et de guets que protègent parapets de sacs de terre, blindages, filets de camouflage et surtout d'épais maillages de barbelés. Lors des offensives et des coups de mains, le combattant utilise échelles d'assaut, cisailles, grappins et arbalètes lance-grenades pour traverser le no man's land et pénétrer les lignes ennemies.


La tranchée allemande
n°1 : Mitrailleuse modèle 1908 avec son affût berceau
n°2 : Grenatenwerfer modèle 1916
n°3 : Fusil lance-grenade à fusil
n°5 : Minenwerfer Lanz de 91 mm
n°6 : Minenwerfer modèle 1915




SPAD XIII (France)
La Grande Guerre impose la chasse comme instrument majeur de la maitrise du ciel. Des avions de plus en plus performants sont construits, tels que le SPAD XIII, un biplan de chasse monoplace conçu en 1917. Il équipe 81 escadrilles françaises à partir de l'été 1917 ainsi que de nombreuses formations étrangères. Il restera le chasseur standard de l'armée française jusqu'en 1923. L'appareil est présenté aux couleurs du capitaine René Fonck, as des as qui totalisait, à la fin de la guerre, 75 victoires homologuées :


Téléphone
Dans les tranchées, recevoir les ordres, alerter ou informer le commandement des évènements qui se déroulent en première ligne, sont des enjeux tactiques primordiaux. Le téléphone de campagne, même s'il est quelque fois rendu inutilisable par les bombardements, reste le moyen de communication le plus utilisé en 1918.

Pigeon
Malgré les révolutions industrielles et les nouvelles inventions comme le télégraphe, le téléphone ou la TSF, le pigeon reste, en 1914, le moyen de communication le plus fiable et le plus rapide pour les armées. Également, le pigeon sera une des solutions pour communiquer avec les régions occupées par les Allemands.

Main articulée
Les blessures provoquées par l'artillerie sont dévastatrices et les éclats d'obus occasionnent fractures et broiements de membres qui, pour l'époque, sont généralement une cause d'amputation. Des appareillages souvent sommaires sont proposés aux mutilés et, il faudra du temps avec qu'on leur soumette des prothèses adaptées.

Obus éclatés
C'est la première fois qu'un conflit est aussi meurtrier. Les armements se développent mais ce sont les progrès considérables de l'artillerie, tant en puissance qu'en portée, qui vont provoquer le plus grand nombre de victimes. A Verdun, de février à décembre 1916, plus de 45 millions d'obus vont être tirés.

Canon de 105 Long Schneider (France)
Pour préparer et accompagner les tentatives de percée, une artillerie de plus en plus lourde tout en restant mobile, devient indispensable. Le canon de 105 mm, commandé aux usines Schneider par l'armée française en 1913, est le seul matériel d'artillerie lourde moderne en service dans l'armée française jusqu'à la fin de 1915. Il doit à terme remplacer totalement les anciens canons de 120 de Bange. Cependant c'est une pièce fragile, soumise à des éclatements de tubes nécessitant de fréquents remplacement et sa présence sur le front stagne.


1918 : LA CRISE DES EFFECTIFS
Au rythme des combats quasi quotidiens et des offensives sans cesse renouvelées, les effectifs fondent et ont de plus en plus de mal à être reconstitués. Certains régiments perdent jusqu'à trois fois leur effectif initial. Dès 1915, on mobilise les jeunes de 19 ans. Pour autant, en France, cet effort ne suffit pas et même avec les troupes provenant d'Afrique du Nord et des colonies, les unités combattantes manquent d'hommes. En 1918, on mobilise les jeunes de 18 ans. Après la défection des Russes, seule l'arrivée massive des Américains va rétablir la situation en juin1918.


MARS-JUIN 1918 : LES OFFENSIVES ALLEMANDES DU PRINTEMPS
Victorieux à l'Est, en 1917, grâce à l'effondrement de la Russie, les Allemands tentent leur va-tout au printemps 1918, en lançant de puissantes offensives à l'Ouest : d'abord contre les Britanniques sur la Somme le 21 mars, puis dans les Flandres le 9 avril, ensuite contre les Français sur l'Aisne le 27 mai et sur l'Oise le 9 juin. Les armées allemandes gagnent chaque fois du terrain, infligent des pertes considérables aux Alliés, mais elles s'épuisent et, surtout, elles n'obtiennent pas de succès décisifs. Les Alliés, après avoir été au bord de la rupture, redressent la situation.



15-20 JUILLET 1918: LA SECONDE MARNE
Les Allemands déclenchent, le 15 juillet, une dernière offensive qui se veut décisive: "l'offensive pour la paix" ou Friedensturm. Ils franchissent la Marne à Dormans et l'on craint pour la capitale. Mais ils échouent en Champagne face à la 4e armée de Gouraud. Le 18 juillet, Foch contre-attaque de flanc à Villers-Cotterets avec des divisions françaises et américaines appuyées par de très nombreux chars. Attaqués de toute part, et même sur leurs arrières par une division aérienne, les Allemands repassent la Marne, le 20 juillet ; Paris est à nouveau sauvée. Dès lors, l'offensive change de camp.


Char Renault FT 17
Le char FT 17 est conçu par Louis Renault à l'instigation du colonel Estienne et répondant au besoin de blindé léger pour soutenir l'infanterie. C'est un char robuste et innovant: l'armement est monté sur une tourelle capable d'une rotation de 360° et l'équipage comprend seulement deux hommes: le pilote et le chef de char-tireur. Le premier engagement a lieu sur le plateau de Chaudun, près de Soissons, le 31 mai 1918. Son emploi en masse par les Alliés participe efficacement à la rupture des lignes allemandes et à la reprise de la guerre de mouvement.




UNE GUERRE NOUVELLE

Tour à usiner les obus (France)


Le camouflage
Destiné d'abord à soustraire le seul combattant aux regards ennemis, le camouflage se développe sous la pression de la reconnaissance aérienne en s'intéressant à tous les domaines : artillerie, véhicules, dépôts, avions, navires de guerre ou de commerce... Tout au long du conflit, il ne cesse de se perfectionner. La section de camouflage de l'armée française est créée en 1915. Elle dépend du Grand Quartier Général et réunit, en1918, plus de3 000 hommes, dont des ouvriers, des peintres décorateurs ou en bâtiment, des artistes. Plus de 10 000 femmes travaillaient dans les ateliers de camouflage des armées.


1ère photo : Pelle portative, Matraque artisanale, Pelle individuelle avec un côté taillé en scie, matraque de tranchée
2ème photo : dague squelette (France 1915), couteau de boucher (France 1915) et poignard clou (France 1915) destiné dans un premier temps aux patrouilleurs et nettoyeurs de tranchées. Ils sont ensuite distribués à l'ensemble des combattants de première ligne.




Les armes individuelles
L'armement individuel du fantassin de 1914, fusil et baïonnette, va connaitre partout la même évolution. Pour cette guerre des tranchées, les soldats vont redécouvrir les vertus d'un arsenal médiéval oublié. Ils sont improviser protections et armes de combat rapproché avant qu'elles ne soient industrialisées : casque,cuirasse, grenade à main, poignard et matraque.D'un autre côté, le soldat va voir évoluer sa puissance de feu avec l'entrée en service du fusil-mitrailleur et du tromblon lance-grenades pendant que l'officier, encore doté du sabre, l'abandonne pour le révolver ou le pistolet.
 


L'artillerie : du 75 à "MAX LE LONG"
En 1914, la France possède surtout une artillerie de campagne, avec le remarquable canon de 75 mm qui surclasse le 77 mm allemand. mais l'Allemagne dispose également d'obusiers, d'une importante artillerie lourde et même d'une artillerie mobile de siège. La guerre de position conduit les deux camps à développer une artillerie de tranchée, mais aussi à développer considérablement l'artillerie lourde qui domine le champ de bataille. En 1917, si l'artillerie française égale largement celle des Allemands, ces derniers tirent sur paris en 1918 avec un canon, Max le Long, appelé Bertha par les Français, d'une portée de 140 kilomètres.

Bombe incendiaire de 122 mm (France - Type chanard)
Cette bombe de 9 Kg est compartimentée en deux chambres séparées, celle de l'avant contient du Nitrobenzol ou de l'essence et la chambre arrière du peroxyde d'azote. La volume des deux produits est de 4,4 litres. La fusée particulière contient quatre détonateurs superposés dans la gaine d'éclatement.


La Marine
Les batailles navales sont rares durant cette guerre: Coronel et Falkland en 1914, Jutland en 1916. Si la domination de la Royal navy est écrasante, les cuirassés se montrent trop vulnérables aux armes nouvelles : mines, torpilles et bombes d'aviation. Aussi, en réponse au blocus maritime, l'Allemagne engage, en 1917, une guerre sous-marine à outrance qui porte des coups très durs au commerce allié, y compris en Méditerranée où les sous-marins austro-hongrois font plus que bonne figure. La mise au point de la grenade sous-marine et l'appui logistique des États-Unis sauveront les Alliés d'une situation critique.


Téléphone réglementaire (Russie)


Hélice de bombardier Gotha (Allemagne, 1918) : cette hélice provient d'un appareil abattu dans l'Oise en mars 1918, au retour d'une mission de bombardement sur Paris -  Nacelle de ballon captif en osier (France) - Moteur rotatif Oberürsel (Allemagne - modèle UR II)


"Masque à gaz A.R.S." (France - Modèle 1917)


"Masque à gaz M2" (France - Modèle 1915)


"Masque à gaz" (États-Unis - Modèle 1917)


Propagande et désinformation
Organisée au plus haut niveau,la propagande encourage les populations à poursuivre résolument l'effort de guerre en s'attachant à flatter les valeurs nationales et à dénoncer les exactions et les mensonges de l'ennemi. Ce véritable"bourrage de crâne" combat le défaitisme et le pacifisme et entretient la justesse de la cause auprès de tous. Le but est de valoriser son propre camp tout en cherchant à démoraliser l'adversaire. La censure, la désinformation, le contrôle du courrier complètent cette action tandis que les communiqués donnent une version officielle, mais souvent très inexacte, des opérations.

Se battre et mourir pour son pays
En France, dès novembre 1914, certains réclament la création d'une médaille pour les soldats les plus valeureux. En avril 1915, la Croix de Guerre est créée. Elle est attribuée, toujours assortie d'une ou plusieurs citations, à plus de deux millions d'exemplaires, à des combattants, des unités, des animaux, etc.
En Allemagne, une décoration très populaire, la Croix de Fer, récompense depuis 1813, la bravoure du soldat. Elle est attribuée plus de cinq millions de fois. Ces deux distinctions, emblématiques du premier conflit mondial, glorifient la bravoure du soldat et récompensent les actes valeureux.

"La Croix de Fer de 2e classe" (Allemagne, Prusse, 1914)


"Encadrement en forme de Croix de Guerre" (France)


La tranchée au quotidien


"Pipes, cigarettes et tabac des armées allemandes" (Allemagne)
Dans les lignes allemandes, la cigarette blonde en paquet et le cigare sont très répandus. Le tabac à rouler peut être contenu dans des blagues à tabac comme celle-ci, offerte par Guillaume II aux soldats de la Ve armée pour Noël.


"Pipes, cigarettes et tabac des armées" (France)
Dans les tranchées françaises, le paquet de gros tabac brun en vrac, appelé gros Q ou perlot, est distribué chaque jour par l'intendance (30 grammes par jour et par homme). Ce tabac est aussi bien consommé roulé en cigarette que mis dans la pipe. Le papier à rouler est souvent offert et le paquet est alors illustré par des motifs patriotiques. Les pipes peuvent prendre la forme de soldat ou de personnalités comme Foch : Joffre lui-même offre des pipes dédicacées aux soldats méritants.


"Jeux de société" (France, Allemagne, Royaume-Uni)
Les jeux sont très présents dans les armées. Les cartes, les dames, les dominos, les osselets sont une des manières d'oublier un instant les épreuves journalières. Les industriels s'adaptent à la demande et proposent des jeux légers et facilement transportables.


"Cannes de tranchée" (France)
Pour combattre l'ennui, les soldats taillent des morceaux de bois pour se fabriquer des bâtons de marche. Outre leurs qualités esthétiques, ces cannes se révèlent fonctionnelles puisqu'elles servent aux soldats à marcher dans la boue des tranchées. Mais des croyances populaires ne doivent pas être négligées : les motifs animaliers protègent contre le mauvais œil.


"Appareil stéréoscopique et visionneuse" (France)
Cet appareil stéréoscopique Vérascope possède deux objectifs légèrement décalés. Ce principe permet de voir l'image en relief grâce à la visionneuse.


"Maquette du croiseur Waldeck-Rousseau" (France - Modèle de l'arsenal, échelle 1/33"
Ce croiseur cuirassé, de 158 mètres de long et de plus de 13 500 tonnes, est mis en service dès 1910 et , en 1914, il affronte l'aviation et la flotte austro-hongroise dans la mer Méditerranée.


Source (textes et photos) : visite du musée le 17 Novembre 2013.

Ecrit par Balkiara, le Mardi 26 Novembre 2013, 21:49 dans la rubrique "Journées Culturelles".

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