Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

BALKIARA LA GRANDE GUERRIERE PHILOSOPHE

Si mes écrits vous dérangent, sachez que vous n'êtes pas obligés de venir les lire.

Page principale

Le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux

--> 1ère partie

"OUBLIER... JAMAIS !"

 Médailles de la ligue des Patriotes (France, fin du XIXe siècle - H. Dubois) et des bouteilles patriotiques

 

Tambour et baguettes réglementaires (France, fin du XIXe siècle)


Jeu de cubes (France début du XXe siècle), Jeu de patience, jouets en forme de canon...


Canon "lance patate", jouet à piston (France, début du XXe siècle)


"L'idée de revanche"
La perte des provinces de l'Est donna naissance à un "esprit de revanche", et l'Armée en devient le symbole le plus affirmé. Cet esprit s'exprime de manières diverses dans les objets de la vie courante, les publications, l'imagerie, mais aussi les jouets ou les chansons populaires. Des mouvements, comme les ligues patriotiques, entretiennent le souvenir et le culte des provinces perdues et valorisent le "courage malheureux".
Si, avec le temps, ce sentiment finit par s'estomper et ne plus concerner qu'une minorité, la blessure reste présente à l'esprit de tout.

Der Rachegedanke
Der Verlust der östlichen Provinzen lässt den Gedanken an Rache aufkommen, desen Symbol die Armee wird. Dieses Gefühl zeigt sich überall in den Gegenständen des täglichen Lebens, und patriotische Bewegungen pflegen die Erinnerung an die verlorenen Provinzen. Selbst wenn sie mit der Zeit nachlässt, so bleibt diese Verletzung doch unvergessen.
 

"Poupée d'Alsacienne" - Allemagne 1896 - fabricant Schildkröt ("Tortue")
Ce jouet est fabriqué en Allemagne et vendu en France.
A noter la présence de la cocarde tricolore, ce qui n'est pas le cas en Allemagne.


Assiette patriotique - Guerre future (France début du XXe siècle) Manufacture de Gien


Photo de gauche : Terre cuite allégorique avec à gauche La Lorraine et à droite L'Alsace. Photo de droite : pot à moutarde (France début du XXe siècle) atelier Julien Mack
j

Une armée à reconstruire
La France veut les leçons de la défaite en procédant à la réorganisation et à la modernisation de son armée. Celle-ci bénéficie alors dans la nation d'une place privilégiée et d'un consensus qu'elle a rarement connu auparavant. Dès 1874, l'ensemble du pays se couvre de casernes. Partout l'uniforme est vu et considéré ; servir est un honneur. Succédant au tirage au sort, la conscription universelle obligatoire avec un service militaire de deux ans est instituée en 1905. Le général Boulanger, ministre de la Guerre particulièrement populaire, illustre cette présence affirmée de l'armée dans la nation.

Eine neu Aufzubauende Armee
Frankreich erholt sich von der Niederlage und strukturiert seine Armee neu, die im Land den wichtigsten Platz einnimmt. Uniformen werden hoch geschätzt. Die Popularität des Generals Boulanger, Kriegsminister, ist ein gutes Beispiel für diese Armee in der Nation. 1905 wird für alle der obligatorische Militärdienst von zwei Jahren eingeführt.


"Casque d'essai en feutre et cuir" et "Prototype de bidon avec quart intégré" (France, début du XXe siècle)


"Gamelle modèle 1852, essai en aluminium" (France, 1910) et "Essai de bouthéon individuel" (France, début du XXe siècle)
BOUTHÉON n. m. est tiré (1916) du nom de Bouthéon, intendant militaire inventeur de cet ustensile. Le mot désigne une marmite métallique aplatie dont le couvercle peut servir d'assiette, utilisée par les soldats en campagne depuis la Première Guerre mondiale (source Academic).


"Chope à bière, à la tête de Bismark" (Allemagne, fin du XIXe siècle)


"Marionnette à main" (Allemagne, fin du XIXe siècle) et "Marionnette à l'effigie d'un officier prussien" (Allemagne, fin du XIXe siècle)


"Tambour militaire, avec baguette et baudrier" (Allemagne, début du XXe siècle)


"Obus, souvenir d'une école d'artillerie" (Allemagne, début du XXe siècle- Modèle 1896)


"Bugle d'infanterie" (Allemagne).

Le bugle (en allemand "Flügelhorn") est un instrument de musique à vent de la familledes saxhorns, sous-famille des cuivres mis au point par Adolphe Sax (source Wikipédia)


Le militarisme prussien
L'Allemagne désormais unifiée autour d'un empereur (le Kaiser Guillaume Ier de Prusse, puis Guillaume II), les différents États qui constituent le Reich reçoivent la forte empreinte de la Prusse, dans les institutions bien sûr, mais surtout dans l'armée.
Celle-ci est le symbole majeur de l'unité allemande, l'orgueil de la société, et le Kaiser en est le chef incontesté. Les officiers, véritable caste, ont un esprit de corps élevé et perpétuent les traditions. Comme la conscription est obligatoire, l'ancien conscrit entouré de ses souvenirs militaires a le sentiment d'appartenir à une grande nation.

Der
preußische Militarismus
Die verschiedenen Staaten des vereinten Deutschlands werden stark von Preu
ßen geprägt, und dies vor allem in der Armee, deren unbestrittener Oberbefehlshaber des Kaiser ist. Die Offiziere haben einen hohen Gemeinschaftsgeist, und der ehemalige Rekrut behält von seinem Aufenthalt im Dienste der Fahne das Gefühl zurück, zu einer großen Nation zu gehören.


"Téléphone aux armes impériales" (Allemagne, 1911)


"Canne de réserviste d'un soldat du 121e I.R." (Allemagne, début du XXe siècle) et "Pipe de réserviste d'un soldat du 68e I.R." (Allemagne, 1907)


"Gourde de réserviste d'un soldat du 112' I.R." (Allemagne, début du XXe siècle) et "Chope de réserviste d'un soldat du 69e I.R." (Allemagne)


"Topette d'alcool à la Croix de fer" (Allemagne). La topette, mot apparu au XVIIIe siècle, est une fiole longue et étroite, faite de terre ou de verre, facile à transporter en poche ou dans un panier-repas.


"Obus explosifs à tenons de la guerre de 1870" (France, modèle 1858)


DE L’ÉCOLE A LA CHAMBRÉE

"Portrait officiel de Raymond Poincaré" (France, février 1913, Héliogravure) et "Écolier à son pupitre d'école" (France, fin du XIXe siècle - début du XXe siècle)


"Fable illustrée de la grenouille et du bœuf" (France, début du XXe siècle, Benjamin Rabier. Impression polychrome sur carton).
En 1906, l'éditeur Jules Tallandier publie les fables de Jean de La Fontaine, chacune mise en images par Benjamin Rabier.
Cette affiche illustre la fable "la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf" et reflète l'univers de Benjamin Rabier qui humanise avec humour les animaux.


Après la défaite, l'école de la République contribue au mouvement général de redressement intellectuel et moral de la nation. Il s'agit aussi de préparer la jeunesse à la défense de la patrie et de lui inculquer l'idée du sacrifice. Cette formation, à caractère résolument patriotique, assurée dès l'école primaire par les instituteurs, s'appuie notamment sur l'enseignement de la langue française, de l'histoire de France, de la géographie, et sur la connaissance des grandes figures nationales. L'école s'attache aussi à entretenir la nostalgie des provinces perdues qu'il faudra un jour reprendre sur l'Allemagne.

"Bons points publicitaires La Phosphatine Falières (France - Lithographie sur papier) et "Boite de plumes pour porte-plumes et encrier" (France)


"Cahier de morale de Blanche Fischer" (France, début du XXe siècle)


Bataillons scolaires : créés en 1882, les bataillons scolaires rassemblent les élèves des écoles publiques pour des exercices de gymnastique et maniement d'armes. Il s'agissait d'affirmer un patriotisme scolaire capable de se substituer, à terme, aux armées permanentes. L'idée échoua sept ans après sa création.


Une éducation sportive et militaire : dès après la défaite de 1870, des initiatives, suscitées et soutenues par le ministère de la Guerre et par l'Enseignement public, se multiplient pour introduire dans les écoles une instruction de type militaire. La loi du 27 janvier 1880 rend la gymnastique obligatoire. Celle de 1882 crée les bataillons scolaires, avec uniforme, fusil, tambour et trompette. Organisés militairement, ils incorporent les garçons à douze ans et participent à toutes les grandes manifestations publiques.
Coûteux et peu suivis, remplacés peu à peu par des sociétés sportives, de tir et d'escrime, ils disparaissent en 1892.

Sportliche und militärische Ausbildung
In die Schule wird ein militärisch ausgerichteter Unterricht eingeführt. Das Gesetz vom 27. Januar 1880 macht Sport zum Pflichtfach. Das Gesetz von 1882 schafft die Schülerbataillons, die
zwölfjährige Jungen aufnehmen. Sie verschwinden 1892 und werden durch Sport. Fecht - und Schützenverbände ersetzt.

Les bataillons scolaires (créés en 1882) rassemblent des élèves des écoles publiques pour qu'ils effectuent des exercices de gymnastique ou de maniement des armes. Cette institution est abrogée en 1889.
Les élèves âgés de plus de 14 ans utilisent des fusils dits de "grandes classes" qui tirent à cartouches réelles. Les élèves plus jeunes manient quant à eux des armes factices en bois, qualifiées de "petites classes".


"Tenue et équipements d'escrimeur" (France, fin du XIXe siècle - début du XXe siècle)


Gymnastique : si la France de 1914 n'est pas une nation-armée, l'armée en est une composante essentielle admise par tous. Malgré les clivages politiques, l'impôt du sang fait l'objet d'un consensus national pour faire face à une Allemagne dynamique et à la forte natalité. Pour cela, on s'accorde à former, dès le plus jeune âge, tant l'esprit que le corps des enfants.

Gymnastik : wenn Frankreich 1914 auch keine Nation-Armee (Nation in Waffen) ist, so ist die Armee dennoch ein von allen akzeptierter wichtiger Teil der Nation. Der Waffendienstpflicht stimmen alle politischen Deutschlands mit hoher Geburtenrate zu. Man einigt sich darauf, sowohl die Denkweise als auch den Körper der Kinder schon im jüngsten Alter zu schulen.

"Assiette commémorative Au quartier" (France, fin du XIXe siècle. Manufacture Boulenger (Choisys-le-Roi))


La chambrée : à l'âge de 20 ans, tout jeune homme doit se présenter devant le conseil de révision au chef-lieu de son canton. Une visite médicale solennelle devant les autorités civiles et militaires permet de vérifier son aptitude et de le reconnaitre "bon pour le service". Arrivé à la caserne, il perçoit son arme et un important paquetage (habillement et équipement).
Sa vie militaire se partage ensuite entre exercices, gardes, corvées et manœuvres. Mais elle s'organise d'abord et surtout autour de la chambrée où il dort et prend ses repas, et qui rassemble jusqu'à quarante jeunes gens de toutes les couches de la société.

Die Stube
Der Musterungsausschuss ist der Schritt, der den künftigen Rekruten zur Einberufung führt. Nach seiner Ankunft in der Kaserne erhält er seine Waffe und schweres Gepäck. Sein Leben als Soldat organisiert sich rund um die Stube, wo er schläft und seine Mahlzeiten mit anderen jungen Männern seines Alters einnimmt, die aus allen
Gesellschaftsschichten stammen.


"Fantassin du 13e R.I. en tenue de garde (France).
Nécessaire pour l'hygiène du soldat : le soldat dispose de divers objets personnels relatifs à l'hygiène : miroir, pansements, brosse à dents, boite de dentifrice, savon de Marseille, peigne ou rasoir.
Ustensiles collectifs et outils de campement (France) : l'escouade (15 hommes) reçoit en dotation des outils à mutualiser : ceux-ci sont répartis entre les hommes, en plus du fardeau individuel.
Objets usuels utilisés dans les casernes (France, fin du XIXe siècle) : sur cette table de chambrée réglementaire (modèle 1886) sont disposés une assiette et une cafetière de caserne en fer étamé, du papier à lettre régimentaire et un bougeoir en fer étamé. Le lit de casernement (modèle 1875) est doté d'une housse de matelas à pailler, d'un drap, d'une couverture et d'un polochon en lin. Il se trouve à proximité du poêle en fonte émaillée.
Mouchoir d'instruction militaire (France) : dans les années 1880-1900, les mouchoirs d'instruction militaires font partie des effets du soldat. Il s'agit de pièces de coton où sont imprimés dessins et textes relatifs à la vie militaire : les manœuvres, le commandement, l'armement ou encore le paquetage sont autant de sujets qui y apparaissent.
Vie à la caserne
L'instruction du soldat comporte essentiellement de l'ordre serré : maniement d'armes, tir en feu de salve et individuel et surtout de la marche. Les grandes manœuvres sont régulières et comportent des charges à la baïonnette. Le règlement français de 1914 privilégie l'offensive à outrance : l'attaque doit venir à bout de n'importe quel ennemi.

Leben in der Kaserne
Die Ausbildung des Soldaten umfasst im Wesentlichen die
Formalausbildung : Handhabung der Waffen, Salvenfeuer und Einzelfeuer sowie vor allem das Marschieren. Regelmäßig finden große Manöver statt, die auch Bajonettangriffe beinhalten. Die französische Regelung von 1914 bevorzugt die Offensivdoktrin und jedweder Feind muss auf jeden Fall angegriffen werden.


"Discipline du feu pour les soldat" (France), "Devoirs du soldat en garnison" (France)  et "Nécessité d'une armée permanente (France) : imprimeur Henri Charles - La Vauzelle

 
A droite "Fantassin du 33e régiment d'infanterie" (France) et à gauche "Fantassin allemand en tenue de garde" (Allemagne)


Source (textes et photos) : visite du musée le 17 Novembre 2013.

2ème partie : Le musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux 2ème partie

Ecrit par Balkiara, le Dimanche 24 Novembre 2013, 01:29 dans la rubrique "Journées Culturelles".

Repondre a cet article

Espace connexion

Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Où discute-t-on activement ?

Au fil des mois !