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BALKIARA LA GRANDE GUERRIERE PHILOSOPHE

Si mes écrits vous dérangent, sachez que vous n'êtes pas obligés de venir les lire.

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La Cathédrale Notre-Dame de Reims

--> Le 10 Décembre 2016

L’EXTÉRIEUR DE LA CATHÉDRALE
Notre-Dame de Reims est l'une des réalisations majeures de l'art gothique en Europe. Sa construction a commencé en 1211. Ce chef-d’œuvre du XIIIe siècle est unique par son unité de style, ses vitraux et sa statuaire ("L'Ange au sourire"). Suite au baptême de Clovis à Reims en 498, la cathédrale a été le théâtre de 25 sacres royaux.






Sur la seconde photo : les voussures de la porte centrale on peut voir les ancêtres de la Vierge représentés en rois musiciens, des scènes de la vie terrestre de la Vierge, dont la crèche de Bethléem, des Prophètes, des Saints, des Anges ainsi que Dieu dans le buisson ardent.


2303 statues ornent la Cathédrale dont 211 de 3 à 4 m de hauteur et 788 animaux de toute grandeur.
Photo
1 : sur le portail gauche se trouve la statue de "l’Ange au Sourire", emblème de la ville de Reims
Photo 2 : a
u niveau du portail central (à gauche) se trouvent deux copies de statues, la Reine de Saba (restaurée en 2006-2007) et l'Homme à la tête d'Ulysse, remplacent les vraies car elles étaient très détériorées. Le copie de la Reine de Saba a été réalisée par le sculpteur Léandro Berra et celle de l'Homme à la Tête d'Ulysse par le sculpteur Nicolas Bulloz.
 


Photo 1 : le gâble du portail nord est consacré à la crucifixion
Photo 2 : l
e linteau du portail nord comporte des bas-reliefs illustrant la conversion de Paul

Photo 1 : le gâble du portail central (= élément architectural consistant en un couronnement de forme triangulaire souvent ajouré et orné, qui coiffe l'arc d'une voûte) représente le Couronnement de la Vierge. Au-dessus de la main du Christ se trouve le soleil et sur les marches du trône, six anges balancent des ostensoirs : le monde est aux pieds de la Vierge.
Photo 2 : le trumeau (= 
pilier divisant en deux le portail pour soulager le linteau) du portail central est orné d'une Vierge à l'Enfant.


A droite de la rosace et au-dessus du gâble se trouve la statue d'un pèlerin d'Emmaüs, avec tous les attributs traditionnels :
- chapeau à large bord,
- pèlerine,
- besace avec la marque du jacquet (=
étymologiquement : celui qui va à Saint-Jacques) qui est la coquille Saint-Jacques
- le bourdon (=
Bâton de pèlerin surmonté généralement par une gourde ou un ornement en forme de pomme)


Photo 1 : le gâble du portail sud est consacré au Jugement Dernier. De chaque côté du Christ assis sur un trône se trouvent des anges qui portent les instruments de la Passion.


Photo 1 : Au centre de la galerie des rois , sur la façade principale (voir schéma en début d'article) : le Baptême de Clovis par l’Évêque Rémi
Photo 2 : le Baptême de Clovis est également représenté sur le portail du transept nord. Clotilde, qui porte la couronne, n'a plus de tête : elle fut détruite pendant la première guerre mondiale.


Sous la galerie des rois et au-dessus de la rosace : l'histoire de David et Goliath en deux scènes. A droite le combat et à gauche la victoire de David qui s'apprête à trancher la tête du géant Goliath assommé. L'Ymagier du Moyen Âge (= celui qui réalise des images de tous ordres, aussi bien des peintures murales ou sur tous supports, vitraux, sculptures) a représenté, avec la mode de son temps, le guerrier Goliath avec une cotte de mailles et une armure de plaques, rondache ou bouclier rond, casque, épée et lance rapportée en métal.


Les gargouilles
Il s'agit de statues de monstre avec la bouche ouverte servant à l'évacuation des eaux de pluie. Lors de la première guerre mondiale, la cathédrale a brûlé et le toit de plomb a fondu. Pendant l'incendie, les gargouilles crachaient du plomb fondu.



RÊVE DE COULEURS
Après la tombée de la nuit, Rêve de Couleurs donne vie aux sculptures de la cathédrale. Ce spectacle de polychromie dynamique conçu par Skertzò métamorphosera l’architecture dans une création mêlant imagination, poésie et prouesse technologique.



L’INTÉRIEUR DE LA CATHÉDRALE
Elle fait 138 mètres de long. La voûte mesure 38 mètres de haut, elle est en croisées d'ogives et les lignes dominantes sont verticales, ce qui est typique de l’architecture gothique. Les arcs sont brisés. La nef comporte 10 travées et le chœur est entouré d'un déambulatoire à 5 chapelles rayonnantes.


Photos 1 et 2 : La grande rose fait 12 mètres de diamètre et surmonte le triforium qui découpe ses arcatures sur des verrières de même forme. Elle date d XIIe siècle et a pour thème le départ de la Terre de la Vierge.
La petite rose comporte 28 médaillons autour de Marie et Jésus. A l'origine, elle avait des vitraux du XIIIe siècle mais vers 1786, ils ont été remplacés par des verres colorés avec une mosaïque, dont une grande partie a été détruite lors d'un incendie en 1914.
De part et d'autre, le mur est creusé de niches dans lesquelles ont été sculptées des statues.
Photo 3 : un des deux aigles-lutrins (un lutrin est un pupitre) se trouvant au niveau du chœur. L'un des deux a été fourni en 1829 par M. Choiselat pour remplacer celui qui avait été pris à la Révolution et le socle en marbre est plus ancien. L'aigle est le symbole universel et antique de l'ascension vers le ciel, de la souveraineté, du pouvoir reçu ou exercé du haut du ciel. Pour les chrétiens, il est la figure de Saint Jean, l'apôtre le plus proche de jésus. Il signifie la contemplation des réalités éternelles. Pour un lutrin, l'aigle doit tenir, sous ses griffes, un globe qui est le symbole de la souveraineté universelle.




Photos 1 et 2 : Retable de la mort et de la Résurrection. Marbre et pierre - Pierre Jacques 1541. Il comporte 3 étages divisés en compartiments :
- Étage inférieur : Vierge de pitié recevant le corps du Sauveur, entre Saint Jean et Marie-Madeleine. A ses pieds, un chanoine agenouillé, le donateur dont les patrons, Saint Paul et Saint Antoine accompagné de son cochon, sont présents dans les niches latérales.
- Étage supérieur : Résurrection - Le christ sortant du tombeau. gardes dans les deux niches voisines, surmontées d'anges en prière. De part et d'autres, les 4 évangélistes.
- Fronton : Le ère Eternel coiffé de la tiare.
Photo 3 : mosaïque romaine - Le dallage de la chapelle du Rosaire comporte, en face de l'autel, peu avant l'entrée du chœur, une mosaïque romaine qui a été placée là au XIXe siècle. Elle a été découverte dans la cour de l'Archevêché.
Les cathédrales successives ont été édifiées à l'emplacement d'importants thermes romains et d'habitations gallo-romaines. Les Rèmes (=
étaient un peuple gaulois. Leur nom signifie « les premiers ». Ils ont donné son nom à la ville de Reims) ayant prouvé leur fidélité à Rome, Durocortorum est classée dans les cités fédérées, considérées comme indépendantes. Sous Auguste (entre 16 et 13 avant J.-C. les Rèmes sont placés dans la province de Belgique dont Dorocortorum devint la capitale. Les nombreux monuments ou autres traces de l'époque romaine montrent que Reims est à l'époque très prospère (de récents travaux archéologiques font même de la ville la deuxième plus vaste de l'Empire après Rome). Sept grandes voies desservent la ville.


Photos 1 et 2 : Chapelle absidiale de Saint Thérèse : autel daté de 1685 surmonté d'un baldaquin en bois doré style Pompadour. Vitraux de Coffetier et Steinheil : les verrières originelles des chapelles du déambulatoire ont été détruites au XVIIIe siècle. les vitraux actuels ont été réalisés en 1859, qualifiés de "vitraux archéologiques" ils imitent le style des verrières du IIIe siècle (de Chartres ou de la Sainte chapelle). Autrefois dans la chapelle axiale, ils ont été déposés pour laisser la place aux vitraux de marc Chagall et remontés dans la chapelle absidiale.
Photo 3 : Chapelle Saint Joseph : vitraux d'Imi Knoebel, 32011. Réalisés pour les chapelles du Sacré Cœur et Saint Joseph, les vitraux de Knoebl sont un équilibre en mouvement entre verre transparent et opacité, entre tonalités, entre dessin et couleur. Le projet des six vitraux de Reims est une composition abstraite où la ligne brisée impose un espace fragmenté. La couleur, quatre nuances de bleu, trois rouges, deux jaunes et un blanc, donne corps à la création. Elle foisonne par la multitude des fragments et des segmentations et donne à voir - ou à imaginer - un volume, une profondeur. La découpe et le collage de la couleur pure sont ici technique autant qu'expression. Les verres sont colorés et mis en œuvre dans les baies par la technique traditionnelle du plomb. En ce sens, les vitraux d'Imi Knoebel sont un ouvrage qui emprunte à la tradition des maîtres-ouvriers médiévaux et la rejoint par le respect des savoir-faire des bâtisseurs de la cathédrale.


Chapelle absidiale de Saint Joseph : au sol, des dessins en plomb coulé retraçant la vie du Patriarche JOSEPH que la Bible raconte au livre de la Genèse.


Maquette de la façade de la Cathédrale : à ce jour on ne connait pas l'auteur de cette réalisation construite vraisemblablement vers 1980. Retrouvée dans un grenier en très mauvais état, cette maquette a été restaurée en 2012 par M. Georges BURIGANA. Fabriquée en matière plastique et en bois, cette maquette est haute de 2,35 mètres pour une largeur de 1,50 m et une profondeur de 0,75 m. Son poids est de 80 kilos dont 10 pour la statuaire. Les éléments endommagés ou manquants ont été refabriqués à l'identique, en bois et médium. La remise en teinte a demandé 4,5 litres d'une peinture sans solvant.
C'est à partir de photographies de la cathédrale que M. Georges BURIGANA a sculpté les statuettes en argile crue, à l'aide d'outils de taxidermiste. Elles ont ensuite été cuites dans un four de poterie, peintes et collées à la place qu'elles occupent réellement sur la Cathédrale. l'ensemble des 100 figurines a demandé, pour sa réalisation, 10 kilos d'argile.
La grande rose ainsi que les différentes rosaces ont été imprimées sur des feuilles de "Mylar" selon les nuances réelles. Des doublures en plexiglas assurent les maintient et la planéité. L'éclairage intérieur est assuré par 2 tubes fluorescents de 8 watts et les tours sont illuminées par 2 spots à LED d'une puissance de 2 watts seulement.
Quelques 700 heures de travail ont été nécessaires à M. Georges BURIGANA pour la remise en état de cette maquette dont 400 heures pour la fabrication des statuettes.


Photos 1 et 2 : Chapelle du Saint-sacrement - Vierge de l'Immaculée Conception de François Ladatte 1742. Autel à fronton circulaire, supporté par 4 colonnes de marbrer datant de 1741.
Photo 3 : Chapelle absidiale "Jehanne au sacre" de Prosper d'Epinay. Jeanne d'Arc, après la prise d’Orléans, conduit Charles VII à Reims, pour se faire sacrer le 17 Juillet 1429. L’œuvre, réalisée à Rome, est composite : l'armure est en bronze argenté, le visage en ivoire et la huque (tunique) en marre jaune de Sienne, semée de fleurs de lys incrustées en lapis lazuli. Il faudra 2 ans de travail au sculpteur pour réaliser cette œuvre terminée en 1901. "Jehanne au sacre" destinée à la seule cathédrale de Reims n'aura jamais de réplique, l'auteur sollicité refusera tout autre commande.


Photo 1 : pierre tombale de Hugues LIBERGIER, 1229-1263 ayant vécu sous le règle de Saint Louis.. Pierre tombale de Hugues Libergier, architecte de l'ancienne église Saint-Nicaise. Son effigie, en costume du XIIIe siècle, porte à la main droite, la miniature d'un monument, projet de la basilique Saint-Nicaise, d'où cette pierre a été enlevée pour être placée dans la cathédrale.
Photo 2 : Saint Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719), fondateur des Frères des Écoles Chrétiennes et patron des éducateurs, a célébré sa première Messe dans cette chapelle, le 10 Avril 1678 en présence de sa famille et de son Directeur spirituel : le Bienheureux Nicolas Roland.


Horloge du Chapitre : horloge astronomique du XVe siècle qui indique les phases de la lune et déclenche toutes heures deux cortèges de figurines.



Photo 1 : Le grand orgue : restauré par Gonzalez en 1937-38 est d'une richesse exceptionnelle avec son buffet gothique flamboyant, ses 80 jeux et des 6 742 tuyaux.
Photo 2 : la chaire du XVIIe siècle décorée de scènes de la vie de Sainte-Thérèse se trouvant dans l’arrière-chœur.



Sources :
Visite sur place et documentation fournies par l'office de tourisme
École de Carignan
Architecture religieuse
Société des Amis de la Cathédrale de Reims
Reims
CNDP de Reims


Ecrit par Balkiara, le Samedi 24 Décembre 2016, 17:28 dans la rubrique "Journées Culturelles".

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Commentaires

dragonia

18-01-17 à 15:34

très intéressant ton article, il y a même des choses sur l'art gothique que j'avais oubliées depuis l'école

je ne savais pas que la ville avait eu autant d'importance du temps des gallo-romains, ce serait intéressant d'en savoir plus, va falloir que je me documente

merci pour toutes ces recherches qui ont dû te prendre beaucoup de temps et demandé de la patience aussi


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