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BALKIARA LA GRANDE GUERRIERE PHILOSOPHE

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DOUBLE PEINE POUR LES GRANDS-PARENTS

--> Perte d'un petit-fils (ou petite-fille)

Lorsqu’un enfant s’envole ce sont les parents, et la fratrie, qui sont les plus éprouvés, il n’y a aucun doute là-dessus ; mais le chagrin des grands-parents existe également, et bien souvent ils sont oubliés. Pour eux, la peine est double car cette souffrance est liée non seulement à la perte de ce petit être mais aussi à ce que leur enfant doit surmonter.

Bien souvent ils ne trouvent pas les mots et ont peur d’être intrusifs voir même impudiques : comment réconforter son enfant dans une telle situation ? Que dire ? Malgré eux, une distance peut alors se créer.

Ils se trouvent incapables d’aider leur enfant et souffrent d’autant plus.
Les grands-parents doivent faire face aux remarques maladroites qui sont parfois vécues comme blessantes (et probablement vice-versa) : c’est ainsi que naissent des décalages de réactions.

Ce qui est important et devrait rester en mémoire, c’est que chacun doit vivre sa peine en respectant celle de l’autre : si certains ont besoin d’être entourés quotidiennement d’autres vont préférer la solitude et le recueillement. Cette manifestation du chagrin est influencée par l’histoire générationnelle de chacun ; la communication sera différente parfois impossible : il faut alors méditer, écrire, dessiner ou encore faire des albums photos. Libre à chacun de vivre cette absence imposée.
Freud a écrit « Chacun des souvenirs et chacun des espoirs doit revenir à la conscience, être surinvesti et être frappé du décret de la réalité : il n’est plus » : c’est tellement dur à entendre, à admettre, mais tellement vrai !

Il a également écrit que cette épreuve est pour l’inconscient « le roc biologique de l’inimaginable ».

Suite à la perte de sa fille Sophie, Sigmund Freud modifie ses théories sur le deuil car il vient de prendre conscience que cette souffrance, ce vide laissé par cette perte, ne disparaitra jamais. Il en fait part à Ludwig Binswanger, ami et collègue, en lui racontant que « d'une certaine façon, la douleur est une façon de rester accroché à l'amour et qu'il est alors préférable de ne pas s'en débarrasser complètement ».
Lorsqu’on est en deuil on se remémore inlassablement tous les instants passés, bons ou pas, et on a le sentiment de souffrir de ces souvenirs. Mais en réalité c’est l’avenir avec la personne disparue qui n’existera plus, ces moments ne se répèteront plus et cela rend l’avenir inenvisageable. C’est une perte du futur souvent vécue comme une amputation.

Il n’y a pas un jour sans que je verse des larmes, Nathan me manque terriblement. Il n’y a pas un instant sans que je pense à ce petit bonhomme, alors je pleure et verse des torrents de larmes comme Paul Eluard l’a écrit “Pleure : les larmes sont les pétales du cœur”.

 

Ecrit par Balkiara, le Dimanche 23 Février 2020, 10:45 dans la rubrique "Psychologie".

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