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BALKIARA LA GRANDE GUERRIERE PHILOSOPHE

Si mes écrits vous dérangent, sachez que vous n'êtes pas obligés de venir les lire.

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Château de Fontainebleau, Seine et Marne, Musées Chinois et Napoléon 1er

--> Le 20 Décembre 2015

En route vers le château :



PLAN DU CHÂTEAU


SON HISTOIRE
Le château de Fontainebleau peut s’enorgueillir d’avoir connu huit siècles de présence souveraine continue. Capétiens, Valois, Bourbons, Bonaparte ou Orléans, chacun des membres des dynasties ayant régné sur la France se sont succédés dans ses murs. Rois et reines, empereurs et impératrices se sont attachés à embellir le château construit autour du donjon originel. L’ensemble constitue rapidement un vaste palais dans lequel se déroulent nombre d’événements historiques déterminants.


Encensoir

Autel servant à brûler de l'encens. Fonte peinte, 1857.
Provenance : temple du dieu Dragon à Hankou (Chine). Installé dans ce couloir pour l'Impératrice Eugénie en 1854.


LE MUSÉE CHINOIS DE L’IMPÉRATRICE EUGÉNIE
Les salons et le musée Chinois de l'Impératrice ont été aménagés par l'architecte Alexis Pacard entre 1861 et 1863.
Ces trois pièces à l'usage privé de l'Impératrice Eugénie, situées à l'immédiate proximité du cabinet de travail de napoléon III, ouvrent de plain-pied sur le jardin Anglais. Exceptionnel témoignage du goût éclectique et extrême-oriental du Second Empire, ces salons associent à un mobilier confortable un très riche décor dans lequel sont intégrés de précieuses collections d'objets d'art provenant de Chine, du japon, du Cambodge, de Corée et de Thaïlande.

Salons de l'Impératrice
Les salons et le "musée Chinois" de l'Impératrice Eugénie présentent un ensemble d'objets d'Extrême-Orient dans le cadre voulu par la souveraine en 1863.Dans la première salle sont exposés les palanquins, parasols, selles et armes apportés par les ambassadeurs du Siam à Fontainebleau le 27 Juin 1861.

Photo 1 : chaise à porteur
Photos 2 et 3 :
Le salon-galerie abrite des petits billards et une sculpture par Charles Cordier, datée de 1862 : Femme arabe, en marbre-onyx et métal argenté.

Les billards :


Dans la salle suivante, le grand salon, dit aussi salon du lac, tissus et mobilier restituent l'atmosphère de ces pièces où se réunissaient les invités de l'Impératrice. Copies des portraits de Marie Leczinska par Tocqué et de Louis XV par Rigaud. Dans la vitrine à gauche de la cheminée: présents de l'ambassade du Siam et objets venant du Palais d’Été des Empereurs de Chine.





La pièce suivante fut aménagée en musée Chinois par l'Impératrice elle-même pour y présenter les objets envoyés par l'armée après le sac du Palais d’Été en 1860 : vases en émaux cloisonnés (chine, XVIIIe siècle), stûpa de tradition tibétaine en laiton doré rehaussé de turquoises. Stûpa =
structure architecturale bouddhiste et jaïma que l'on trouve dans le sous-continent indien, dont il est originaire, mais aussi dans le reste de l'Asie, où il a suivi l'expansion du bouddhisme. C'est à la fois une représentation aniconique (= absence de représentations matérielles du monde naturel et surnaturel dans différentes cultures) du Bouddha et un monument commémorant sa mort
Sur les étagères d'angle, porcelaines chinoises des XVIIIe et XIXe siècles. Dans les vitrines : objets chinois (porcelaines, jades blancs et verts, cristaux de roche), et siamois (réplique de la couronne royale siamoise, armes, bijoux). Aux murs, feuilles de paravents en laque (Chine, XVIIIe siècle), provenant du garde-meuble.



MUSÉE NAPOLÉON 1er
Cette aile aménagée en appartements de princes sous le Premier Empire abrite le musée Napoléon 1er évoquant la figure de l'Empereur, la famille impériale, l'exercice du pouvoir et la cour.

Photo 1 : Manteau pourpre de l'Empereur exécuté pour son second mariage. Chevalier tailleur et Picot brodeur, 1810. Acquisition, 1979
Photo 2 : Glaive de Napoléon 1er - 1806. Biennais. Dépôt du Département des Objets d'Art du Musée du Louvre 1983
Photo 3 : Épée du Premier Consul puis de l'Empereur dit "Épée du sacre". Nitot joaillier, Odiot orfèvre et Boutet, directeur de la Manufacture d'armes de Versailles, 1801 (les pierres sont fausses mais anciennes). Acquisition, 1979


Photo 1 :
Camillo Pacetti | L'Hymen ou Napoléon Ier relevant l'Italie
Photo 2 : Ceinturon de Napoléon 1er. Acquisition, 1992


Le sacre
Proclamé Empereur des Français par décision du Sénat du 18 Mai 1804, Napoléon voulut conforter son pouvoir par un couronnement assorti d'un sacre, qui eut lieu le 2 Décembre 1804 dans le chœur de Notre-Dame de paris. De cette cérémonie, peu d'objets ont survécu, la tunique, la ceinture, l'épée et une feuille de la couronne de laurier en or. Le peintre François Gérard reçut commande d'un portrait en pied de l'Empereur en costume du sacre, appelé à être diffusé, ainsi que d'un portrait de l'Impératrice Joséphine, représentée assise sur un trône parsemé d'abeilles.
Les rapports avec Pie VII se dégradèrent vite du fait des empiètements de Napoléon dans la péninsule (napoléon relevant l'Italie comme puissance maritime, groupe en marbre sculpté par Pacetti), Rome fut occupée, et Pie VII détenu à Savone puis à Fontainebleau,geôle dorée (Juin 1812 - Janvier 1814).

La table impériale
Napoléon, ressuscitant la forme monarchique à son profit, s'entoura du faste exprimant son pouvoir. La Ville de Paris, sollicités par le préfet de la Seine, s'empressa d'offrir en décembre 1804 un grand service d'apparat pour orner la table du souverain. Ce "grand vermeil" comptait 1067 pièce, dont subsistent seuls les deux nefs des souverains, les deux cadenas, quelques pots à oille et terrines.
De somptueux services en porcelaine, issus de la Manufacture impériale de Sèvres, parèrent la table impériale : le service particulier de l'Empereur, dit "des quartiers généraux", aux Tuileries ; et les deux services successifs de fontainebleau, le service "fond nankin à figure", acquis pour la venue du pape en Novembre 1804, et le service "fond rouge, papillon et fleurs", livré en Otobre 1809.
La Famille impériale rivalisa en faste. Les orfèvres Odiot et Biennais fournirent à Madame Mère et au prince Borghèse, beau-frère de l'Empereur, un service en vermeil au chiffre ou aux armes du commanditaire.


Photo 1 : Grand vermeil de l'Empereur. Service de table offert à napoléon par le  Ville de Paris. Henry Auguste, orfèvre de Paris. Originellement ce service comportait plus de 1000 pièce.
Photo 2 : Nef de l'Impératrice. Sous le vaisseau, figures assises de la Seine etet de la Marne. A la poupe, les Trois Grâces. A la proue, la Bienfaisance. Les bas-reliefs représentent Minerve et les arts et l'Impératrice Joséphine faisant distribuer les aumônes. Auguste, 1804. Dépôt du Mobilier national, 1984
Photo 3 : Rolex


Les cadeaux faits à l'empereur
Le mobilier et les objets d'art ici réunis, œuvres acquises par le vainqueur ou offertes à l'Empereur, révèlent son emprise croissante tant en France qu'en Europe, relayée par ses frères dotés de trône (portraits peints par Gérard de Jérôme en roi de Westphalie et de Joseph en roi d'Espagne).
Les somptueuses consoles le long des murs ont été achetées en sous-main au général républicain Moreau, rival malheureux écarté en 1804 par Bonaparte, premier consul.
Elles supportent des éléments d'un surtout de table offert en 1808 par le roi d'Espagne Charles IV, un Bourboin d'Espagne détrôné par Napoléon.
Trois meubles expriment l'emprise napoléonienne sur l'Italie. Doté d'un piètement dessiné par l'architecte français Fontaine, une table échiquier offre un plateau exécuté par les ateliers de pierres dures de Florence, alors préfecture du département français de l'Arno. Une table-secrétaire dite "de Venise", ornée de pâte de verre de plusieurs couleurs, fut offerte par un verrier de Murano, soucieux d'attirer l'attention de napoléon, dont la double titulature, empereur des Français et roi d'Italie, s'affiche sur le plateau orné de la Légion d'Honneur et de la Couronne de fer. Une table échiquier, enrichie de coraux, provient des ateliers royaux de Naples, État feudataire du Grand empire.


L'Empereur en campagne
Sillonnant l'Europe à la tête de ses armées, l'Empereur était suivi de plusieurs fourgons chargés du matériel nécessaire à cette vie en campagne. Cette tente reconstituée, dotée d'un tapis "peau de tigre", évoque les Équipages impériaux qui accompagnaient l'Empereur dans ses conquêtes.
Conformément à la volonté de napoléon, organisateur minutieux, le Grand Écuyer Caulaincourt, à l’œil sourcilleux, et le Grand Maréchal du palais Duroc, au ton rogue, veillaient au moindre détail du confort matériel. Une grande tente comportait deux parties, un espace de travail doté de table et sièges pliants livrés par Jacob-Desmalter et Cie, et un lieu destiné au sommeil du stratège, garni d'un lit démontable livré par la maison Desouches, gardé par le mamelouk Roustam qui s'allongeait en travers de l'entrée. Soigneux de sa personne, l'Empereur en campagne avait à sa disposition un luxueux nécessaire de voyage aussi bien qu'un utile bidet de campagne doté d'un clystère au poinçon de l'orfèvre Biennais.


Housse et fontes de selle qui provient des équipages de l'Empereur. Don Prince et Princesse Napoléon, et Princesse Marie-Clotilde, Comtesse de Witt, 1979.
paires de pistolets provenant des équipages de l'empereur. Manufacture d'armes de Versailles, poinçon 1798-1809. Acquisition, 1979


Les rouages du pouvoir de l'Empereur
Deux œuvres phares retracent de manière fulgurante la destinée de Napoléon Bonaparte et expriment les deux facettes de son génie de chef de guerre et de chef d’État.
Le sabre dit "des empereurs" offre un fourreau de cristal de roche permettant de lire les noms gravés sur la lame. L'écritoire du cabinet de l'Empereur aux Tuileries est surmontée d'une tête de Minerve casquée, déesse de la sagesse - et de la stratégie.
Napoléon assoit son pouvoir par cercles concentriques émanant de sa personne. Les bénéficiaires de ses largesses sont sa famille, les grands dignitaires de l'Empire tel l'archichancelier de l'Empire Cambacérès, et les grands officiers de l'Empire, tel le maréchal Berthier, major général de la Grande Armée et Grand veneur. Jérôme, benjamin des Bonaparte et éphémère roi de Westphalie (1807-1813), chercha à imposer son image et étala un luxe dispendieux.

Photo 1 : casque et cuirasse du roi Jérôme. Boutrais, chapelier à Paris. Les ornements d'orfèvrerie, par robert (casque) et Biennais (cuirasse) 1811. Acquisition, 1979
Photo 2 : salle du musée


Photo 1 : nécessaire à pistolets ayant appartenu au roi Joseph. Manufacture d'armes de Versailles et Jean Mignard, orfèvre à Paris. Poinçons 1798-1809. Acquisition, 1979.
Photo 2 : "Sabre des Empereurs" ayant appartenu à napoléon, et donné par lui au général de Caulaincourt, duc de Vicence, dans la nuit du 12 au 13 avril 1814, à fontainebleau.
Lame (gravée du nom des empereurs romains et du Saint-Empire) : Allemagne, XVIIe siècle.
Monture et fourreau : manufacture de Boutet à Versailles, 1798.
Étui : Biennais, 1798
Dation en paiement des droits de mutation (sabre) ; acquisition (fourreau) ; don du comte Louis-Amédée de Moustiers, descendant du général de Caulaincourt, et de la comtesse Louis-Amédée de Moustiers (étui et ceinture) ; 1996
Photo 3 : Épée aux trois fourreaux. Biennais, orfèvre à paris, 1806. Or, acier.
Cette épée, dotée de trois fourreaux,deux en cuir noir et un en écaille de tortue incrustée d'aigles et d'abeilles d'or, a été offerte par napoléon au grand-duc Constantin de Russie lors de l'entrevue d'Erfurt en 1808. Elle a conservé son écrin d'origine en maroquin rouge frappés à l'or des armes impériales. Acquis du prince Napoléon, 1979


Marie-Louise, Impératrice des Français
Napoléon, qui selon ses propres termes "cherchait un ventre", épousa religieusement marie-Louise de Habsbourg au Louvre le 2 !avril 1810. Elle fut somptueusement accueillie par la France victorieuse de l'Autriche, en un espoir unanimement partagé de paix, comme l'exprime le vitrail "l'Allégorie de l'union de la France et de l'Autriche en présence de l'Europe".
Pour faire connaître les traits de la nouvelle souveraine, le peintre Gérard aidé de son atelier la représenta en pied, le grand manteau d'apparat fourré d'hermine s'épanchant de son épaule sur le trône. Elle vivait entourée du faste que commandait son rang (lavabo-athénienne et table de travail à cassolette dessinées par Percier et Fontaine et provenant de Saint-Cloud, métier à broder, l'oiseau-lyre dessiné sur vélin par Pauline de Knipp-Courcelles).


Le roi de Rome, héritier attendu
En 1811, Napoléon est à l'apogée de son pourvoir. Un fils, gage de durée, Napoléon François Joseph Charles, titré "roi de Rome" avant même sa conception, naît le 20 Mars 1811 "dans la pourpre" au palais des Tuileries, où il est ondoyé (baptistère de la Chapelle impériale par l'orfèvre Paraud). Les traits de l'enfant sont tôt sculptés dans le marbre par le sculpteur Ruxthiel (buste en hermès commandé par sa gouvernante). Les appartements du petit roi dans les divers palais de la Couronne furent meublés à son attention. Les sièges, provenant de Meudon, sont recouverts d'une étoffe à fond jaune brochée de fritillaires ou fleurs impériales, motif choisi pour tendre les murs de cette salle consacrée au roi de Rome. Le grand berceau d'apparat, dessiné par Prud'hon et exécuté par Thomire et Duterme, provient de la chambre à coucher de l'enfant aux Tuileries. La table géographique en stuc par Régnier a été acquise pour Meudon, palais que napoléon voulut dédier à l'éducation des enfants de la famille impériale (portraits des cousins du roi de Rome présentés par roulement).


L'enfance française du roi de Rome
L'Empereur, se référant à l'Ancien Régime, a recréé une "Maison des Enfants de France", dirigée par Madame de Montesquiou. Cette "gouvernante des Enfants de France" veille sur le sommeil du petit prince (bercelonnette par Jacob-Desmalter), puis lui dispense les rudiments de la lecture. Elle fournit les jeux d'éducation, qui s'ajoutent aux présents de la famille et des courtisans. Modèle réduit de pièce d'artillerie, petit fusil décoré d'une riche emblématique, éléments d'uniforme militaire ou jeux de patience, ces jouets contribuent à cette préparation au métier des armes que l'on veut donner au fils du conquérant de l'Europe. Cet enfant est un enjeu politique (portrait par Gérard parvenu à Napoléon la veille de la bataille de la Moskowa en 1812, et projet en plâtre par Rude de Vase de la Régence en 1813).

Photo 1 :
bercelonnette par Jacob-Desmalter
Photo 2 : couteau de chasse du roi de Rome. Manufacture royale de Naples. Acquisition, 1987 et fusil du roi de Rome de Saint-Étienne, ceinturier à Paris. Acquisition, 1988
Photo 3 : habit - Frédéric Frères et Ebeling (tailleur) vers 1814-1815. Coton et soie, toile ; soie, passementerie (ruban et boutons).


Photo 1 :
projet en plâtre par Rude de Vase de la Régence en 1813
Photo 2 : jeu de dominos ayant probablement appartenu au roi de Rome. Dépôt du Musée de Malmaison, 1984 et jeu de patience chinois ayant appartenu au roi de Rome. Don Prince et Princesse Napoléon et Princesse marie-Clotilde, comtesse de Witt,1979


La galerie de portraits de la famille impériale
Ce corridor, conçu comme une galerie de portraits de la famille impériale, rappelle le salon de Famille du palais de Saint-Cloud, d'où proviennent plusieurs des tableaux ici rassemblés. Soucieuse de faire connaître son image, la famille Bonaparte, dynastie nouvelle sur la scène européenne, multiplia les commandes de portraits, peints par un maître et copiés par son atelier, ou sculptés et diffusés par la "Banca Elisiana" fondée par Élisa à Carrare. Aux portraits peints font écho les bustes sculptés de ces éphémères souverains dotés par Napoléon de charges en France et de trônes en  Europe.

Photo 1 : Marie-Pauline BONAPARTE, 1780-1825. Princesse Borghèse, Duchesse de Guastalla
Photo 2 : Napoléon 1er en souverain législateur de Girodet Anne-Louis
Photo 3 : galerie de portraits de la famille impériale


Autres articles :

- Les Grands Appartements  
- Chapelle de la Trinité et les jardins  



Source :
Visite sur place
Site non officiel sur le château de Fontainebleau
Blog que je trouve super bien fait : le blog de Didier
De nombreuses et magnifiques photos : 20000 lieux

Ecrit par Balkiara, le Dimanche 14 Janvier 2018, 21:18 dans la rubrique "Journées Culturelles".

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Commentaires

dragonia

dragonia

15-01-18 à 07:46

tout était magnifique et tu as très bien commenté mais c'est évidemment la partie "chinoise" qui a ma préférence hein et pour l'anecdote les "petits pieds" de l'Empereur ça a été une surprise ! à refaire un jour mais c'est un peu loin...


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