Barbizon (Seine-et-Marne)
--> Le 24 Mars 2018
Le village de Barbizon est également appelé "village des peintres" : c'est en 1950, alors que les peintres français pré-impressionnistes recherchent de jolis paysages comme modèles à peindre. C'est ainsi qu'ils ont découvert Barbizon et nous ont laissé de magnifiques œuvres. Ils ont également influencé les peintres étrangers qui les ont rejoints, alors qu'ils séjournaient à Paris.
Alors que Barbizon est un village de paysans et bûcherons, il va connaître une incroyable expansion et devenir un lieu incontournable à cette époque.
Au temps des peintres,Barbizon est un simple hameau de la commune de Chailly-en-Bière et est devenu commune en 1903.
On découvre, tout au long de la Grande Rue, les maisons d'artistes qui sont indiquées par des plaques commémoratives.
Grande rue
Œuvres tout au long de la Grande Rue
Photo 1 : "Lisière de forêt" Félix Ziem (1821-1911)
Photo 2 : "L'Angélus" Jean-François Millet (1814-1875)
Dali
obtiendra du Louvre qu’il fasse radiographier l’Angélus : on
découvrira ce qu’on appelle un remord, la radio révélera à la place du
panier de pommes de terre un caisson noir, un cercueil d’enfant, dit
Dali. Pour lui, les parents se recueilleraient devant la dépouille de
leur enfant. Avouons que le panier n’est pas loin, dans sa forme, du
berceau, la brouette évoque le char funèbre du pauvre et le crépuscule
prend soudain une autre signification. Angélus ou glas ?
Photo 3 : "Sortie de forêt de Fontainebleau" Théodore Rousseau" (1812-1867)
Brennus tire son nom du celte « brenn », le chef ; à la tête d’une petite troupe aguerrie, il a traversé les Alpes et pris Rome en 390 avant Jésus-Christ. Recevant le butin de 1 000 livres d’or, il aurait prononcé le fameux « Vae victis » : malheur aux vaincus ! Après les incursions républicaines (1796-1797) et impériale (1849) en Italie et la défaite face à la Prusse (1870), cet épisode vient rappeler l’ancienneté de la valeur militaire des Français. En revanche, si Brennus, figure de conquérant, a longtemps été préféré à Vercingétorix, le vaincu glorieux, ce n’est plus le cas en cette fin de XIXe siècle. Mais la France connaît aussi une forte poussée de sentiment patriotique due au double conflit avec l’Allemagne : on oppose désormais systématiquement les Germains aux Gaulois, sans que les savants parviennent à bien situer dans le récit national ce peuple celte écrasé par le poids de la culture gréco-romaine, acteur d’un âge du fer souvent confondu avec les âges de la préhistoire tardive.
Deux symboles : Le gaulois et le coq...
L'utilisation politique faisant du coq gaulois un
emblème ethnique ou géographique est une invention tardive d'érudits de la
Renaissance (Paul Émile, Jean Lemaire) qui diffusent cette expression, pensant
à tort que cet animal était l'emblème de la Gaule indépendante, avant la
conquête romaine, et par là le plus ancien emblème français. En réalité, cette
expression apparaît chez les poètes romains qui créent un jeu de mot basé sur
l'homophonie gallus, « le coq » et gallus, « le Gaulois »
habitant la Gallia, la Gaule. Le coq est à cette époque un attribut de
plusieurs dieux romains (Jupiter, Mars, Apollon et surtout Mercure, la plupart
des images de coq ou des objets en forme de coq que les archéologues ont mis au
jour étant des coqs votifs, offerts dans toute la Gaule romaine) dont les
qualités de bravoure, de vigueur sexuelle et de vigilance sont louées. Suétone
ou Jules César reprennent ce calembour, créant une association flatteuse des
Gaulois avec l'animal".
Robert-Louis Stevenson (1850-1894), auteur de l'Île au trésor, y rédige son ouvrage Forest Notes.
Le peintre hongrois Ladislas de Paal y séjourne de 1873 à 1876. Le 25 Juin 1984, une réunion rassemble à l'Hôtellerie du Bas-Bréau les 10 pays membres de la CEE.
Mairie de Barbizon
L'Hôtel de la clé d'or
Le relais à chevaux fut transformé en hôtel "La Clé d'Or" en 1898.
François Périer et Daniel Gélin s'y installent pour tourner "La
Tentation de Barbizon" en 1946, Louis de Funès y fait sa première
apparition au cinéma.
Musée Besharat
Il s'agit d'une galerie d'exposition de plus de 250 œuvres réalisées par une trentaine d'artistes contemporains.
Photo 1 : "Moutons au pâturage" Charles Jacque (1813-1894)
Photo 2 : "Intérieur de forêt en hiver" Karl Bodmer (1809-1893)
Photo 3 : "Lisière de forêt" Narcisse Diaz de la Peña (1807-1876)
"La Fillette à la chèvre" Narcisse Diaz de la Peña (1807-1876)
Photo 1 : ici s'élevait la maison des artistes où séjourna le peintre roumain Nicolae Grigorescu de 1862 à 1870
Photo 2 : ancien atelier de Camille Paris, artiste-peintre (1834-1901)
Forêt de Fontainebleau, médaillon Rousseau (1812-1867) - Millet (1814-1875)
Ce médaillon rend hommage aux deux peintres emblématiques de l’École de Barbizon : Jean-François Millet et Théodore Rousseau. Œuvre du statuaire Henri Chapu, originaire du Mée S/ Seine, il fut inauguré le 19 Avril 1884 grâce à une souscription publique organisée par les peintres de Barbizon. Millet et Rousseau reposent en paix au cimetière de Chailly-en-Bière.
Plaque commémorative
"1853
Cette
plaque a été apposée pour rappeler que les réserves artistiques de la forêt de
Fontainebleau ont été créées à la requête de Théodore Rousseau et des artistes
peintres de Barbizon et qui ont été à l’origine du mouvement international de
protection de la nature.
Les
amis de la forêt de Fontainebleau.
1953"
Forêt de Fontainebleau
L'éléphant de Barbizon
Très beau spécimen du bestiaire de la Forêt de Fontainebleau, cet éléphant est un chef d’œuvre de sculpture géologique. Disséminés dans le massif forestier, de nombreux "animaux" ont été façonnés par la nature : oiseaux, tortue...
Sources :
Visite sur place
Aide à la rédaction : "Barbizon village des peintres"
Ecrit par Balkiara, le Dimanche 6 Octobre 2019, 23:59 dans la rubrique "Journées Culturelles".