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BALKIARA LA GRANDE GUERRIERE PHILOSOPHE

Si mes écrits vous dérangent, sachez que vous n'êtes pas obligés de venir les lire.

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NAISSANCE D'UN AMOUR

Neraka n'avait jamais été aussi belle aux yeux de Démogron. Celui-ci marchait, de plus en plus vite, gagné par l'excitation... Apercevant la forteresse, il se prit à rêver à un voyage, un long et beau voyage... aux côtés de celle qu'il rejoignait. Sans trop savoir comment, il se retrouva devant la porte.

Sans attendre, il toqua. Quelques secondes s'écoulèrent. Les tempes de Démogron battaient. Comme personne n'ouvrait, il toqua une nouvelle fois. Mais rien ne se passa. Il frappa, frappa, frappa encore et encore... puis il décida d'attendre.
   Il attendit une heure. Puis deux. Au bout de trois heures, désespéré, il se leva, et après avoir toqué une dernière fois, tourna les talons et s'en alla. Mais à peine fut-il en route qu'un bruit de verrou attira son attention. Il fit volte-face, et aperçut Balkiara sur le pas de la porte.
- Je... excuse-moi, dit-elle. Je suis désolée, je... je...
- Tu es si douce, la coupa Démogron.
- Entre, ajouta Balkiara.
Démogron la suivit jusqu'au salon.
- Assieds-toi, fit Balkiara.
Il se laissa tomber dans un fauteuil et poussa un soupir d'aise. Balkiara vint s'asseoir près de lui.
- Alors, que racontes-tu ?
- Euh... rien, rien de bien spécial.
Démogron semblait ailleurs. Son amie s'en aperçut et lui demanda s'il allait bien.
- Oui, je vais bien ! En fait...
- En fait ?
- En fait, j'ai simplement envie de t'embrasser.
Balkiara eut un sursaut.
- Me... mais... moi ?
- Oui.

Un silence s'ensuivit. Démogron comprit qu'il était allé trop loin.
- Excuse-moi, Balkiara, je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça.
- Tu ne le sais pas ?
- Euh... à vrai dire, euh... enfin, je voulais dire que...
- Est-ce que tu étais sérieux ? Le coupa Balkiara.
Il hésita.
- Je suppose que non. J'ai sûrement dit ceci sans réfléchir. Je suis désolé.
- Démogron...
- Je suis désolé, oublie-ça.
- Démogron, embrasse-moi...

Cette fois-ci, ce fut lui qui sursauta. Après un moment, sans mot dire, il approcha ses lèvres de celles de Balkiara. Puis, dans le silence de cette maison tranquille, au milieu d'une journée comme les autres, ils s'embrassèrent pour la première fois. Après avoir repris ses esprits, Démogron lança:
- Tu sais, je...
- Chut... fit Balkiara.
- Je...
- Il n'y a pas de mots...
- Si...
- Non...
- Si... je t'aime, Balkiara.
Celle-ci fut prise d'un sanglot:
- C'est vrai ? Oh... moi... moi aussi mon amour !  
- Depuis que nous nous sommes rencontrés, j'ai toujours su que c'était toi l'amour de ma vie.
- Voyons... tu vas me faire rougir, murmura Balkiara.
- Pourquoi ? S'écria-t-il. Tu es la personne la plus merveilleuse que je n'ai jamais connue ! La plus merveilleuse de tout Neraka ! Les gens ne t'arrivent pas à la cheville.
- Mais et toi, tu es si puissant, patient...
- Cela n'est rien à côté de toi. Lorsque je t'embrasse, j'ai l'impression que je m'envole. Quand je te quitte, j'ai l'impression que mon cœur se fait piétiner par un féroce rhinocéros, ou transpercer par mille lances empoisonnées.
- Mais toi aussi, Démogron, tu as beaucoup de qualités...
- Tu sais... j'ai aimé, tout à l'heure, lorsque nous nous sommes embrassés.

Il n'en fallut pas plus à Balkiara pour lui offrir de nouveau un baiser enflammé. Les deux êtres eurent cette fois l'impression d'être emportés dans une tempête. Leurs souffles s'échouaient invariablement dans les hurlements du vent, et les gifles des vagues leur faisaient fermer les yeux. C'était beau, c'était puissant, comme un tableau de Michel Ange. Tout rugissait autour d'eux, ils étaient au septième ciel, et soudain tout s'arrêta.
- Marions-nous...
- Pourquoi n'est-ce pas déjà fait ?
Ils rirent. Ils étaient heureux.
Ils restèrent ainsi toute la nuit à se regarder dans le blanc des yeux. Parfois, ils s'embrassaient. Parfois, ils se cajolaient.
- Ne me quitte jamais, disait Démogron.
- Je ne te quitterai jamais. Tu es bien trop extraordinaire pour que je te quitte, répondait Balkiara. Tu es l'opposé de la niaiserie, de la brutalité... 
Et ils s'embrassaient. Puis ils s'embrassaient une nouvelle fois.

Ils s'embrassèrent pendant des heures. Des jours. Des années. Si d'aventure vous ne croyez plus à l'amour, sachez qu'en ce moment même ils s'aimeront jusqu'à la fin des temps.

 

Ecrit par Balkiara, le Jeudi 8 Février 2007, 14:17 dans la rubrique "Génération Histoire".

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