Le Palais Idéal du Facteur Cheval
--> Visite le 26 Juin 2021
FERDINAND CHEVAL
Il est né à Charmes-sur-l’Herbasse dans la drôme le 19 Avril
1836 et décédé à Hauterives dans la Drôe le 19 Août 1924. L’histoire de ce facteur français est incroyabe : il
est devenu célèbre car il a passé 33 ans de sa vie à édifier un monument
qu'il nomme le « Palais Idéal ».
Les parents de Ferdinand Cheval étaient de petits
cultivateurs. Il a un jeune normalien pour maître et sait donc lire, écrire,
compter, dessiner. Mais il doit aider à la ferme familiale car les temps sont
durs et quitte l’école. C’est en grandissant que vint l’amour du travail et de
la lecture.
Il n'a 19 ans à la mort de son père et comme il est mineur, c’est Joseph
Burel, son oncle maternel qui devient son tuteur. Ce dernier est boulanger à
Valence et forme Ferdinand à son métier.
Il épouse Rosalie Revol alors qu’il est âgé de 22 ans et s’installe
à Hauterives. Ferdinand est insatable et change souvent de métier (boulanger,
ouvrier agricole…). De cette union est né un fils, Victorin, qui décède
rapidement. Deux ans plus tard, un second enfant voit le jour, Cyrille. C’est
le 12 Juillet 1867 que Ferdinand prête serment pour remplir les fonctions de
facteur aux postes. Il parcourt 30 à
kilomètres quotidiennement, au fil des saisons, ce qui lui permet d’observer la nature.
Cinq ans après le décès de Rosalie, il épouse Claire
Philomène Richaud. En 1879, Claire donne naissance à la petite Alice.
Photo 1 : Ferdinand Cheval
Photo 2 : Ferdinand, Claire Philomène Richaud et leur fille Alice
Un jour d’Avril 1879, au retour de sa tournée quotidienne de
facteur rural, Ferdinand Cheval, alors âgé de 43 ans, bute sur une pierre si
bizarre qu’elle lui rappelle un rêve qui sombrait peu à peu dans l’oubli :
un palais féérique dépassant son imagination. Il l'appellera pierre d'achoppement.
Il va consacrer 33 années de son existence à modeler, nuit
après nuit, dans ce qui était à l’origine son potager, un monument
d’obstination. Inspiré par la nature qu’il traverse chaque jour, par les
magazines illustrés qu’il distribue durant ses tournées de facteur, et enfin,
par les cartes postales qui commencent à apparaître en 1890, il va bâtir un
Palais unique au monde.
Moqué par les uns, critiqué par les autres, il consacre 33
ans, 10 000 journées, 93 000 heures à son Palais, sur lequel il grave
« Travail d’un seul homme ». Il achève son Palais à l’âge de 76 ans
et se trouve assez courageux pour bâtir ensuite son tombeau, tout aussi
singulier, au cimetière du village de Hauterives durant 8 ans. Il décède à 88
ans et y est enterré. Avant sa mort, il fait certifier « sincère et
véritable » sa biographie attestant que seul, il a construit son Palais.
Indépendant de tous courants artistiques, ne relevant
d’aucune technique architecturale, le Palais idéal est aujourd’hui considéré
comme une référence mondiale de l’art brut. Ardemment défendu par André
Malraux, le Palais fût classé monument historique en 1969 au titre de l’art
naïf. Ferdinand Cheval a été la source d’inspiration et d’hommages de nombreux
artistes tels André Breton, Pablo Picasso, Tinguely, Max Ernst, Niki de
Saint-Phalle…
« Le soir à la nuit close quand le genre humain repose,
je travaille à mon Palais. De mes peines nul ne saura jamais »
Il effectue ses tournées le jour, et c'est la nuit qu'il assouvie son activité créatrice pour son palais. Parallèlement, en 1895; il construit avec l'aide d'un maçon la aison où il vient habiter, la Villa Alicius ainsi nommée en hommage à Alice, décédée un an plus tôt d'une méningite. Peu avant la mort de Philomène en 1914, Cyrille succombe à la tuberculose.
FACADE NORD : 14
mètres de longueur, la hauteur varie entre 8 et 10 mètres.
Elle est composée de tuf avec des pierres de rivière, a un soubassement en petites grottes. On y voit aussi bien des choses : des pélicans en pierre ou façonnés par Ferdinand Cheval, le cerf, la biche, le petit faon, un crocodile. La droite a des pierres qui ressemblent à des animaux, la gauche un petit château féodal. Ces deux façades nord et est lui ont coûté vingt ans de travail.
C’est sans doute par là que le Facteur Cheval achève son
monument. Ici, il est au sommet de son art. Les modelages sont d’une grande
richesse, et la façade foisonnante. Serpents, biche, caïman, pélican,
grenouille, Phénix, minotaure et autres figures étranges, répétitives y
cohabitent sous l’œil d’Adam et Eve. Il est ici question d’enfer, de paradis,
de la vie, de la mort.
Cette façade est peuplée d’animaux et autres bêtes mythologiques sous le regard d’Adam et Eve.
« D’un songe j’ai sorti la reine du Monde ».
" 10 000 journées, 93 000 heures, 33 ans d’épreuves, plus opiniâtre que moi se mette à l’œuvre "
Les façades ouest, sud et est sont en construction
Source : visite sur place et achat de livres sur place également
Ecrit par Balkiara, le Samedi 3 Juillet 2021, 20:04 dans la rubrique "Journées Culturelles".