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BALKIARA LA GRANDE GUERRIERE PHILOSOPHE

Si mes écrits vous dérangent, sachez que vous n'êtes pas obligés de venir les lire.

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Zoo de Paris (Vincennes) 1ère partie : MADAGASCAR et GUYANE

--> Les 6 et 28.9.2014 - 8.7.2017



MADAGASCAR
- FORÊT TROPICALE HUMIDE
9655 m²

2 milieux : forêt humide et forêt sèche.
30 espèces dont les lémuriens, le fossa, la tortue rayonnée, l'inséparable à tête grise.

La forêt sèche de Madagascar
Il y a 240 millions d'années, le supercontinent du Gondwana se scindait, provoquant l'isolement de Madagascar. L'histoire géologique de l'île et ses climats variés sont à l'origine d'une biodiversité riche et rare. On y trouve des paysages uniques au monde, comme la forêt sèche épineuse, et des espèces endémiques dont seules des formes fossiles proches existent sur les continents.
La biodiversité de l'île rouge fait partie du patrimoine mondial. Beaucoup d'espèces, comme les lémuriens et le Martin-pêcheur vintsi (Corythornis vintsioides), y sont endémiques : on ne les observe nulle part ailleurs. L'endémisme est même parfois très localisé : on ne trouve le rat géant (Neosomys lambertoni) que dans la forêt de pierre des Tsingy.
Pour les Mahafaly, du sud-ouest de l'île, chasser une tortue porte malheur.De nombreux tabous - ou fady - existent ainsi et contribuent à la conservation des espèces. Pour d'autres ethnies, ce même animal possède des vertus thérapeutiques et sa capture est encouragée. Ces traditions, encore très présentes dans la vie des populations font partie d'un patrimoine culturel unique, à protéger au même titre que la nature.

Un patrimoine menacé à sauver
Pour répondre aux besoins de la population malgache - l'une des plus pauvres au monde - et à la demande internationale, les ressources naturelles sont surexploitées. Face à cette situation critique, à Madagascar comme ailleurs, une conscience environnementale émerge. A l'échelle locale comme planétaire, politiques, scientifiques et société civile se mobilisent pour l'avenir de la Terre et la survie de l'Homme.

Chacun d'entre nous est un maillon de ce réseau de protection
Sommet de la Terre, protocole de Kyoto, Agenda 21... le Programme des Nations unies pour l'environnement est à l'origine d'initiatives tournées vers un développement durable mondial. Fondées sur une coopération internationale volontaire, elles visent à inspirer les États, organiser la recherche et mobiliser les populations.
Acheter des fraises en hiver ? L'impact sur l'environnement est bien réel. Penser )à la nature dans les gestes quotidiens est à la portée de tous. C'est un réflexe à acquérir, à son niveau, à sa mesure. A chacun d'adapter son action.
Une fondation qui gère plusieurs réserves malgaches investit 50 % des droits d'entrée dans ces aires protégées dans des micro-projets locaux : création d'emplois, construction d'infrastructures... Acteurs majeurs de la conservation, ONG et associations ont aussi pour rôles d'alerter la population et les pouvoirs publics ou d'intervenir lors de catastrophes.
L'engagement de 900 collectivités françaises dans une démarche Agenda 21 a mis l'environnement au cœur des politiques locales. Réduire l'arrosage des parcs publics, soutenir l'achat de récupérateurs d'eau, contrôler les rejets industriels sont des mesures simples, mais efficaces, instaurées dans plusieurs villes.

GRAND HAPALEMUR (le 8.7.2017)
Se nourrit de fruits, cœur et feuilles de bambou.
Bambou en entrée... si un animal pouvait concurrencer le Panda, ce serait l'Hapalémur. Il ne mange quasiment que du bambou. Pour être précis, une seule espèce de bambou, Cephalostachium viguieri, qui représente 95 % de son régime alimentaire.
... et bambou au dessert ; Qui dit "manger du bambou" ne dit pas manger tout le bambou. Le Grand Hapalémur est très spécialisé, il préfère les pousses et le cœur des tiges qu'il extrait en arrachant l'écorce à l'aide de ses dents. Ce régime alimentaire est destructeur pour cette espèce de bambou.


LEMUR A VENTRE ROUX
(le 8.7.2017)
Facile de reconnaître le mâle lémur à ventre roux : son ventre est... roux, alors que celui de la femelle est blanc ! De plus, il présente des zones de peau blanche bien visibles sous les yeux et une glande de marquage sur le front.
Il se nourrit de fruits, nectar et fleurs. La gestation est de 4 mois. Il peut vivre jusqu'à 25 ans.


LEMUR VARI ROUX - Varecia rubra
Le vari roux est réputé pour ses cris puissants et rauques que l'on entend à un kilomètre de distance. Utilisés lors de rencontres territoriales entre groupes et comme signa d'alerte, ses cris diffèrent selon la nature et l'origine du danger.
Taille 1-1,2 m pour 3,3-3,6 kg - Nourriture : fruits, feuilles, nectar
Gestation : 3,5 mois - Durée de vie : jusqu'à 36 ans

 

GRAND HOCCO (Crax rubra)
Taille : 78-92 cm jusqu'à 5 kg
Lieu de vie : Forêts mangroves    Nourriture : Omnivore    
Gestation :environ 30 jours   Durée de vie : jusqu'à 25 ans en captivité
Son plumage est noir et son bec est surmonté d'une caroncule jaune, que ne possède pas la femelle. Monogames, les hoccos vivent en couple ou en petits groupes familiaux. Ils évoluent essentiellement au sol, mais dorment dans les arbres, où ils construisent un nid à deux ou trois mètres de hauteur. C'est aussi dans les arbres qu'ils se réfugient en cas de danger. Chassés depuis longtemps pour leur chair, ils sont également menacés par la fragmentation et la dégradation de la forêt tropicale.
 

PROPITHEQU
É COURONNÉ (Propithecus coronatus)
Taille : 34-45 cm pour 3,5-4,3 kg
Lieu de vie : Forêts sèches, mangroves    Nourriture : Bourgeons, fruits, feuilles, fleurs
Gestation : 5,5 mois   Durée de vie : jusqu'à 20 ans (30 en captivité)
Un éternuement comme alerte : un prédateur ? Un groupe qui pénètre sur son territoire ? Le propithèque émet une sorte d'éternuement puissant et secoue rapidement la tête vers l'arrière. Le propithèque est arboricole et vit essentiellement dans la canopée. C'est un remarquable sauteur, il prend appui sur ses robustes pattes arrière pour sauter d'arbre en arbre, gardant son corps bien vertical. Il peut ainsi franchir jusqu'à dix mètres ! Au sol, contrairement à la majorité des lémuriens, il est peu quadrupède. Il bondit sur ses pattes arrière en levant ses bras au dessus de la tête.
Une tradition malgache voit dans le propithèque la réincarnation des ancêtres : il est tabou de le toucher... mais menacé : il ne reste qu'un millier d'individus sauvages dont sept cents dans l'aire protégée gérée par le Muséum depuis 2 000 dans le nord-ouest de Madagascar. Récemment, des groupes isolés ont été retrouvés plus au sud. Il s'agit maintenant de reconnecter ces populations sauvages en s'appuyant sur les savoirs acquis par le parc zoologique de Paris, premier établissement à héberger et faire se reproduire ces lémuriens, et gestionnaire du plan d'élevage européen qui concerne vingt individus en captivité.
 

La danse du propithèque
Le propithèque est un drôle de lémurien. Au sol, il se déplace sur ses deux pieds comme nous, mais il fait des bonds, sa longue queue ne lui permettant pas de marcher totalement debout.

TORTUE RAYONN
ÉE ou TORTUE RADIÉE (Astrochelys radiata)
Taille : femelle jusqu'à 30 cm pour 13 kg   mâle jusqu'à 40 cm pour 20 kg
Lieu de vie : Forêts sèches    Nourriture : Végétarien, herbe, fruits
Incubation : 5-8 mois   Durée de vie : jusqu'à 60 ans (1000 en captivité)
Quand la température extérieure diminue, ce bâtiment chauffé est un refuge bien agréable pour ces tortues originaires d'une région chaude et aride. Si les tortues européennes hibernent pour passer l'hiver, cette espèce malgache... estive ! Quand la température grimpe dans le sud de Madagascar, elle creuse un terrier profond qui lui offre ombre et humidité. Elle y restera lors de la saison sèche pour éviter soleil et déshydratation.
Victime du commerce illégal du fait de sa beauté et de croyances locales, consommée pour sa viande, cette tortue est l'une des plus menacées au monde.
Tous les coups sont permis ! En période de reproduction, les mâles se battent pour les femelles. Pour avoir le champ libre, les plus forts retournent leurs adversaires sur le dos. Lors de la parade nuptiale, on entend de loin les chocs des carapaces des deux partenaires et durant l'accouplement, le mêle émet de bruyantes vocalises, comme un râle. Mâle et femelle possèdent un plastron de forme différente : celui du mâle est plus creux ce qui facilite l'accouplement.
La tortue ne peut jamais quitter sa carapace, même pour un instant ! Cette carapace est soudée à sa colonne cérébrale et à ses côtes. Elle est parcourue de nerfs, une tortue peut donc sentir qu'on touche sa carapace.
   
 

 
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LA GRANDE SERRE

De la Guyane à Madagascar, de la canopée aux rives du fleuve, laisser-vous envelopper par l'ambiance unique des forêts tropicales.Végétation exubérante, oiseaux multicolores, insectes géants, primates étonnants... leur richesse extraordinaire vous surprendra.
Dans la grande serre, vous êtes au cœur de l'écosystème, en étroite cohabitation avec le monde animal et végétal. Pour parvenir à cette immersion, rien n'a été laissé au hasard : ambiance et climat sont au rendez-vous. Mais reconstituer une parcelle de forêt tropicale à paris n'est pas simple !

L'eau est précieuse : pour ne pas en perdre une goutte, celle qui ruisselle sur les 6 000 m² de vitrage est récupérée et filtrée pour alimenter le circuit d'eau des sanitaires publics.
En hiver, le rayonnement solaire réchauffe l'air à travers les vitres et des aérothermes répartissent cet air chaud pour maintenir une température supérieure à 18°C. En été, ces mêmes aérothermes et la brumisation refroidissent l'atmosphère. Des ouvertures latérales, protégées de filets, évacuent l'air chaud. La température ne dépasse pas 30°C.
Si l'ambiance est moite c'est grâce à l'arrosage et aux brumisations qui maintiennent, toute l'année, les 75 % d'humidité relative nécessaire aux végétaux et animaux de la serre. Toutes les conditions sont requises pour qu'un véritable écosystème se développe : peu à peu, les oiseaux vont se nourrir des insectes qui s'installeront, d'araignées et de quelques feuilles, des liens inattendus se créeront. Dans le climat favorable de la serre, les botanistes ont porté une grande attention au choix de près de cent trente végétaux représentatifs de la Guyane et de Madagascar. Ils ne proviennent pas du milieu naturel mais de pépinières spécialisées.

Les jardiniers : au parc zoologique de Paris, paysages et végétaux occupent une place aussi importante que les animaux. Le gestionnaire de la collection végétale veille à ce que les plantes, quand elles ne sont pas originaires de la zone géographique représentée, évoquent au mieux le milieu tout en supportant le climat de l'Île-de-France. Une fois la collection définie, c'est à l'équipe de jardiniers, d'intervenir ; plantation, taille, arrosage, nettoyage des espaces verts, veille sanitaire... et cela dans un esprit d'horticulture durable. Les produits ne sont utilisés que s'il n'y a pas d'autre recours et les jardiniers sont très attentifs à éviter ravageurs et maladies. Comme pour les animaux, mieux vaut prévenir que guérir !
   

FORÊT MODÈLE
Si les forêts primaires traversent le temps, ce n'est pas un hasard. Leur fonctionnement est un modèle de durabilité : recyclage des déchets, utilisation économique et efficace des ressources et de l'énergie, coopération entre organismes, diversification, "consommation" locale... Un modèle à suivre pour les sociétés humaines ?


La flore le 8.7.2017 :
1ère photo : Arbre à pain - Artocarpus altilis (Malaisie)
2ème photo : Arbre du voyageur - Ravenala madagascariensis (Madagascar)
3ème photo : Bois diable - Hura crepitans (Amérique tropicale)


Le 8.7.2017 :
Photo 1 : Châtaignier de Guyane (Pachira aquatica) - Amérique tropicale.
Photo 2 : Cohune (Attalea cohune) - Amérique centrale
Photo 3 : Palmito (Euterpe edulis) - Brésil, Argentine, Paraguay


OISEAUX EN VOL LIBRE DANS LA SERRE

SPATULE ROSE (
Platalea ajaja- Roseate Spoonbill) (les 2ème et 3ème photos prises le 8.7.2017)
Taille : environ 1,25 m  1,3 kg
Lieu de vie : lagunes, marais saumâtres    Nourriture : poissons, insectes, crustacés    
Gestation : 22-23 jours    Durée de vie : jusqu'à 16 ans
On la trouve dans la mangroves et les marais d'Amérique du Sud. Elle doit son nom à la forme de son bec qui est large, allongé et dont l'extrémité est aplatie. Son bec lui sert d'organe sensoriel : il perçoit les vibrations de la vase causées par les petites proies.


IBIS ROUGE (Eudocimus ruber) (les 3ème et 4ème photos prises le 8.7.2017)
Taille : 58-70 cm   700-800 g
Lieu de vie : vasières, lagunes, rivières  
Nourriture : crustacés, petits vertébrés aquatiques    
Gestation : 19-23 jours    Durée de vie : jusqu'à 16 ans (30 ans en captivité)

A l'aide de son bec il peut extraire les insectes de la vase des marais. Il vit en zone néo-tropicale, à l'embouchure des fleuves ou dans les marais côtiers. Sa couleur rouge provient de la caroténoïde se trouvant dans les petits crustacés qu'il consomme.

   

IBIS ROUGE ET SON PETIT (le 8.7.2017)

UN IBIS ROUGE ET UNE SPATULE ROSE (le 8.7.2017)


Agami trompette
Quand on ne peut se faire voir, on se fait entendre ! Telle pourrait être la devise de l'agami trompette. Terrestre, il se fond dans le décor pour échapper aux prédateurs et compte sur son cri pour se faire repérer par ses congénères.
   

Sarcelle de Bernier
(Anas bernieri)
 Elle doit son nom au chevalier J.A. Bernier, chirurgien de marine, ayant récolté de nombreux spécimens d'histoire naturelle à Madagascar de 1831 à 1834. Il a fait parvenir 198 spécimens d'oiseaux en France. C'est sous les feuilles d'arbres ou dans des trous de palétuviers qu'elle construit son nid ; 5 à 6 œufs blanc cassé sont déposés sous de fins duvets. Menacée par la destruction des mangroves (=écosystème de marais maritime incluant un groupement de végétaux principalement ligneux spécifique) ainsi que les chasses, braconnages durant la période de mue, elle est classée par les espèces menacées, vulnérables, de Madagascar.
 

ANACONDA VERT (Eunectes murinus)
Taille : femelle 6-8 m mâle 3-5 m pour 70-100 kg
Lieu de vie : Marais, cours d'eau lents    Nourriture : carnivore
Gestation : 6-7 mois   Durée de vie : jusqu'à 25 ans
Ce n'est pas le plus long, mais le plus lourd serpent connu. Pour autant, ne croyez pas qu'il chasse les êtres humains, aucune attaque n'a été réellement vérifiée.
D'impressionnante proies : le jeune anaconda chasse depuis les arbres. Adulte, c'est dans l'eau qu'il se met à l'affût, laissant émerger yeux et narines. Comme la plupart des serpents, sa mâchoire se désarticule, il peut avaler des animaux aussi gros qu'une chèvre. Sa digestion est lente et le rend vulnérable face à ses prédateurs.
Le 8.7.2017 :


BOA ANIN (Corallus caninus)
Taille : 1,5-2 m pour 1,2-1,5 kg
Lieu de vie : Forêt tropicale humide    Nourriture : carnivore
Gestation : environ 7 mois   Durée de vie : jusqu'à 20 ans

C'est son crâne, pourvu de deux bosses et de deux longues dents semblables aux canines d'un chien, qui lui a valu son nom de boa canin. Comme tous les boas, il est ovovivipare : la femelle pond des œufs, mais incubation et éclosion se font dans ses voies génitales. Les petits naissent dans les arbres. Adultes, ces boas très passifs ne quitteront qu'occasionnellement la canopée (la partie haute de la forêt), attendant que leurs proies passent à proximité pour les chasser.
 

RAINETTE KUNAWALU (Trachycephalus resinifictrix)
Taille : femelle 8-10 cm  mâle 6-7 cm pour 20-30 g
Lieu de vie : Canopée    Nourriture : insectivore, insectes volants
Vie larvaire : 1-2,5 mois   Durée de vie : jusqu'à 11 ans

C'est en hauteur qu'il faut chercher cette grande rainette, plaquée aux branches grâce à ses larges doigts munis de disques adhésifs. Sa pupille noire, en forme de croix sur un iris doré, attire le regard. En période de reproduction, le mâle chante pour attirer la femelle vers une cavité remplie d'eau en haut des arbres. Elle y pond, et revient plusieurs fois y déposer des œufs. Certains donneront naissance à des têtards, d'autres seront mangés par leurs aînés (oophagie) en complément de débris végétaux.


IGUANE VERT (Iguana iguana)

Taille : environ 1,50 m pour 3-5 kg
Lieu de vie : Canopée, rivières    Nourriture : herbivore
Incubation : 10-15 semaines   Durée de vie : jusqu'à 15 ans

La membrane de peau sous sa gorge est appelée fanon gulaire. Déployée à volonté, elle intervient dans la thermorégulation, les parades sexuelles et les luttes de territoire entre mâles. La crête d'épines dorsales, longues griffes acérées, fanon gulaire, queue puissante... cet iguane impressionne. Menacé, il se met à hocher la tête de haut en bas. Si son prédateur n'est pas découragé, l'iguane n'hésite pas à sauter des hautes branches pour plonger dans l'eau où il se propulse énergiquement grâce à sa queue.
   

Le 8.7.2017 :


RAIE A AIGUILLON COMMUNE (Potamotrygon motoro)
Taille : jusqu'à 1 m et jusqu'à 10 kg
Lieu de vie : rivières, lagons au fond sableux
Nourriture : Insectes, ,5crustacés, mollusques
Incubation : environ 5 mois   Durée de vie : jusqu'à 15 ans
Le 8.7.2017 :


BOA CONSTRICTEUR (Boa constrictor)
Taille : 1,20-4 m pour 10-27 kg
Lieu de vie : forêt tropicale, savane sèche    Nourriture : carnivore (oiseaux, rongeurs...)
Incubation : environ 5 mois   Durée de vie : jusqu'à 30 ans

Une proie à sa portée ? Le boa constricteur se jette sur elle et l'agrippe avec ses dents recourbées vers l'arrière. Il enroule son corps autour d'elle et serre jusqu'à l'étouffement. Il ne lui reste plus qu'à l'avaler en une seule fois, tête la première !
 
 

Le 8.7.2017 :


GRENOUILLE CORNUE (Ceratophrys cornuta)
Taille : femelle 12 cm pour 60 g  mâle 7 cm pour 130 g
Lieu de vie : étangs, mares    Nourriture : insectivore, carnivore oppotuniste
Vie larvaire : 1-2 mois   Durée de vie : jusqu'à 15 ans en captivité

Deux excroissances de peau, telles des tiges de feuille, surmontent ses yeux. Camouflage ? Moyen d'impressionner ses prédateurs ?
Enfouie dans la boue, sous les feuilles, elle chasse à l'affût, immobile. Au moindre mouvement, elle ouvre grand sa gueule et gobe ce qui passe à sa portée, des insectes aux petits mammifères ! Quelle puissante mâchoire ! Après les pluies, elle se nourrit des têtards qui pullulent dans chaque trou d'eau. Elle participe ainsi à la régulation des populations d'amphibiens.
 

Le 8.7.2017 :


SERPENT LIANE (Oxybelis fulgidus)
Taille : 1-1,60 m pour environ 200 g
Lieu de vie : Forêts peu denses, buissons   Nourriture : Carnivore (lézards, amphibiens)
Incubation : 92-94 jours   Durée de vie : jusqu'à 15 ans en captivité

Ce serpent a un corps très fin et une tête pointue. A l'exception de sa gorge jaune, sa couleur se confond à celle des branches et lianes. On parle d'homochromie. S'aidant des aspérités de l'écorce et des lianes enroulées autour des troncs, ce serpent parvient à grimper aux arbres. Il se tient suspendu à une branche, immobile pendant des heures, attendant qu'un lézard ou un amphibien passe à sa portée. Il l'immobilise grâce à son venin, injecté grâce à deux dents différenciées en crochet, avant de l'avaler.
 
 

Le 8.7.2017 :


FOURMI CHAMPIGNONNISTE (Atta sexdens)
Taille : 3-24 mm (selon la caste), < 1 g
Lieu de vie : Forêts humides   Nourriture : Herbivore, mycophage
Incubation : plusieurs millions d’œufs dans une vie (reine)  
Durée de vie : jusqu'à 20 ans (reine)
Pourquoi "champignonnistes" ? Ces fourmis sont des agricultrices bien organisées. Elles vivent en symbiose avec un champignon : chacun a besoin de l'autre pour vivre. Une grosse colonie peut défeuiller un arbre en quelques heures !
Les mandibules puissantes des fourmis découpent de petits morceaux de feuilles.
Feuilles et débris végétaux sont apportés au champignon qui les utilise pour se développer.
Le 9.7.2017 :


CRIQUET PHASME (Proscopia scabra)
Taille : femelle 13-15,5 cm  mâle 8-10 cm
Lieu de vie : Forêts tropicales humides   Nourriture : Folivore, ronces
Incubation : 3-5 mois   Durée de vie : femelle 10-11 mois  mâle 5-6 mois

Comme certains phasmes, on dirait une brindille ! Immobile, quel don pour se camoufler sur les branches ! Ses longues pattes arrière lui permettent de sauter : c'est bien un criquet.
   

Le 8.7.2017 :


DENDROBATE A TAPIRER (Dendrobates tinctorius)
Taille : 4-5 cm pour 3-5 g
Lieu de vie : Forêts tropicales humides   Nourriture : Fourmis, acariens
Vie larvaire : 10-12 semaines   Durée de vie : jusqu'à 15 an en captivité

Bleue ou jaune, la couleur de cette grenouille signifie "danger". Le mucus qui couvre sa peau contient une toxine, dangereuse au contact d'une plaie ou de muqueuses. Les tribus amérindiennes frottaient la peau de jeunes perroquets avec ce mucus. Les plumes, normalement vertes, poussaient alors rouge vif, idéal pour les parures ! La production de la toxine serait liée aux insectes ingérés par ce batracien. En captivité, son alimentation change et sa peau perd sa redoutable propriété.
1ère et 2ème photos en septembre 2014, la 3ème (à gauche de la feuille) le 8.7.2017 :
 

SAKI A FACE BLANCHE (Pithecia pithecia)
Taille : 33-38 cm pour 1,4-1,7 kg
Lieu de vie : Forêts humides   Nourriture : Graines, fruits, insectes
Gestation : 5,5 mois   Durée de vie : jusqu'à 20 ans en captivité



SAKI BARBU BRUN (Chiropotes chiropotes)
Taille : 40 cm pour 2-3,5 kg
Lieu de vie : Forêt tropicale    Nourriture : fruits, noix, quelques insectes
Gestation : 5 mois   Durée de vie : jusqu'à 15 ans
Parfait équilibriste : le saki barbu est strictement arboricole. Il ne descend jamais au sol. Son pouce et son index s'écartent das autres doigts ce qui lui assure une bonne prise quand il circule le long d'une branche. Sa queue touffue joue le rôle d'un balancier.
Le 8.7.2017 :


GRAND TAMANOIR (Myrmecophaga tridactyla)
Taille : jusqu'à 2 m pour 50-55 kg
Lieu de vie : Prairie, forêts humides   Nourriture : Insectivore, fourmis et termites
Gestation : 6 mois   Durée de vie : jusqu'à 25 ans
Son museau n'est pas une trompe ! Il porte à la fois sa toute petite bouche et ses narines. A l'intérieur de ce tube osseux, formé par ses mâchoires fusionnées, pas de dents, mais une langue très fine, longue de 50cm.
Aspirateur à insectes : quand le tamanoir repère une fourmilière ou une termitière grâce à son odorat très fin, il grimpe dessus et l'éventre de ses puissantes griffes. Il y introduit son museau et, avec sa langue gluante, explore les recoins de la colonie. A raison de 150 allers-retours par minute, il attrape ses proies. Sa peau épaisse et ses longs poils le protègent des morsures d'insectes. Les fourmis ou les terrines, ce n'est pas très nourrissant. Même quand on en ingurgite jusqu'à 30 000 quotidiennement. Pour compenser, le tamanoir bouge peu et dort jusqu'à 16 heures par jour, enroulé sur lui-même.
   

Le 8.7.2017


LÉMUR VARI A CEINTURE BLANCHE (Varecia variegata subcincta)
Taille : 50-55 cm pour environ 3,1-3,6 kg
Lieu de vie :Forêts primaires et secondaires   Nourriture : Fruits mûrs, nectar, feuilles
Gestation : environ 3 mois   Durée de vie : jusqu'à 20 ans (37 en captivité)

Ce lémur s'entend bien plus qu'il ne se voit. Discrets mais très bruyants, les grands groupes "aboient" pour communiquer entre eux. Ce système est très efficace quand les fruits se font rares et que les groupes se divisent pour augmenter leurs chances de trouver à manger.
Le vari à ceinture blanche est une des trois sous-espèces du vari noir et blanc admises il y a peu. On les distingue aux dessins particuliers de leur robe. Alors que l'espèce est très menacée, gérer des populations captives hybrides et conserver les bons profils génétiques relève du casse-tête !
   
 

GRENOUILLE TOMATE
(Dyscophus guineti)

Taille : femelle 10 cm  mâle 6 cm pour 20-50 g
Lieu de vie :Forêts primaires    Nourriture : Vers, araignées, petits mammifères
Vie larvaire : 2 mois   Durée de vie : jusqu'à 10 ans en captivité
Si elle se sent menacée, cette grenouille gonfle son corps et exhibe sa couleur, plus vive chez la femelle. Sa peau secrète une toxine qui n'est pas dangereuse mais irritante et gluante et qui colle aux dents des prédateurs qui tenteraient de l'attraper.


GECKO DIURNE DE MADAGASCAR (Phelsuma madagascariensis)
Taille : 22-25cm pour 20-30 g
Lieu de vie : Forêts humides, forêts sèches Nourriture : Insectes, nectar, fruits
Incubation : 2 mois   Durée de vie : jusqu'à 20 ans en captivité

Ce gecko est diurne. Sa pupille est ronde et ses couleurs vives. Les uroplates, nocturnes, ont une pupille verticale et des couleurs ternes.
Les gekkonidés se déplacent ou dorment sur des supports verticaux, sans tomber. Des lamelles constituées de milliers de poils microscopiques, les setae, sont présentes sous leurs doigts et assurent, associées à des forces électromagnétiques, une adhérence parfaite, même sur une vitre. Quelle source d'inspiration pour les laboratoires qui élaborent des adhésifs !


BOA ARBORICOLE DE MADAGASCAR (Sanzinia madagascarensis)
Taille : 1,50-2,30 m
Lieu de vie : Forêt tropicale   Nourriture : Carnivore (rongeurs, oiseaux)
Incubation : 4-6 mois   Durée de vie : jusqu'à 20 ans
Comment ce boa de Madagascar peut-il chasser en pleine nuit, sans lumière ? C'est grâce à un organe spécialisé autour de sa bouche (savamment appelé "fossettes labiales thermosensibles") qui lui permet de détecter la chaleur dégagée par ses proies.
 

MANTELLE DORÉE (Mantella aurantiaca)
Taille : femelle 3,1 cm  mâle 2,6 cm pour quelques grammes
Lieu de vie : Marécages, forêts de Pandanus   Nourriture : Insectivore
Vie larvaire : 6-8 semaines   Durée de vie : jusqu'à 8 ans (5 en captivité)
Les mantelles, endémiques de Madagascar, et les dendrobates d'Amazonie, sans lien de parenté direct, annoncent leur toxicité à leurs prédateurs par des couleurs vives. Un bon exemple de convergence évolutive ! Ces couleurs sont aussi cause de leur malheur : convoitées par les collectionneurs, ces grenouilles sont devenues des animaux de compagnie prisés. Près de 100 000 mantelles dorées ont été prélevées à Madagascar entre 1996 et 2005 et exportées. Depuis, le commerce de cette espèce très menacée est réglementé.
 


GUYANE - FORÊT ÉQUATORIALE, CRIQUE...   12 53 m²

3 milieux : forêt équatoriale, crique et milieu fluvial.
67 espèces dont de nombreux petits primates, le caïman nain, le lamantin, l'ara hyacinthe, l'anaconda et de nombreux petits primates.


SINGE LAINEUX - Lagothrix lagotrich
Taille : femelle 52 cm pour 5-6,5 kg   mâle 55-70 cm pour 8-10 kg
Lieu de vie : Forêt tropicale humide  Nourriture : végétarien, feuilles, fruits sève
Gestation: 7,5 mois    Durée de vie : jusqu'à 25 ans
Pour protéger cette espèce menacée, le parc zoologique participe au programme d'élevage européen et est en lien avec des associations d'Amérique du Sud pour soutenir des projets de conservation in situ.
Le singe laineux est tué pour sa viande et capturé pour alimenter un marché parallèle d'animaux de compagnie. Pour un jeune vendu, dix femelles adultes seraient tuées. Avec un taux de reproduction faible (un petit tous les deux ans), cette espèce a du mal à faire face à ces menaces ainsi qu'aux modifications que l'agriculture inflige à son habitat.
   



Le 8.7.2017 :


ARA HYACINTHE (Anodorhynchus hyacinthinus)
Taille : 1,30-1,50 m pour 1,4-1,7 kg
Lieu de vie : Forêts galeries, canopée    Nourriture : Végétarien, fruits, graines
Incubation : 25-28 jours   Durée de vie : jusqu'à 60 ans en captivité

Casser des coquilles de noix ? Facile avec un tel bec ! L'ara l'utilise aussi pour s'agripper aux branches, associé à ses doigts opposés qui forment une pince. Un véritable acrobate ! L'ara hyacinthe est le plus grand des perroquets. C'est aussi l'un des plus recherchés par les braconniers.Bien que protégé,ce bel oiseau est fortement menacé par le commerce illégal. S'il venait à disparaitre, son milieu de vie serait aussi affecté, car ce végétarien participe à la dispersion des graines et donc au maintien de l'écosystème.
 

Le 8.7.2017 :


CAÏMAN NAIN DE CUVIER (Paleosuchus palpebrosus)
Taille : femelle 1,20 m   mâle 1,60 m pour 6-7 kg
Lieu de vie : Zones humides, rivières   Nourriture : Carnivore, piscivore
Incubation : environ 90 jours   Durée de vie : jusqu'à 25 ans (60 en captivité)

Caïman, alligator, crocodile et gavial appartiennent au même groupe mais sont bien des espèces différentes, originaires de trois continents. Regardez leur tête, vous saurez les reconnaître ! La femelle enfouit ses œufs dans un nid d'humus et de débris végétaux bâti avec le mâle. Lorsque les jeunes commencent à émettre des sons, la mère vient parfois retirer la couche de terre qui les couvre, puis les délaisse. Longs d'à peine 20 cm à la naissance, ils grandissent toute leur vie, mais restent de petite taille.
 
 

ARAPAÏMA OU PAÏCHE
(le 8.7.2017)
L'Arapaïma est l'un des plus gros poissons d'eau douce du monde. Telle une armure, ses larges écailles le protègent des morsures de piranhas. En quête d'oxygène : l'Arapaïma peut s'asphyxier s'il ne vient pas respirer toutes les dix à vingt minutes à la surface ! Si les jeunes possèdent des branchies efficaces quelques jours, elles perdent en partie leur fonction chez les adultes. Ceux-ci utilisent alors leur vessie natatoire (un diverticule de l’œsophage propre aux poissons) comme des poumons. Autre fait rare chez les poissons, mâle et femelle construisent un nid et protègent ensemble les alevins.
Vit dans les rivières, plaines inondées.  Incubation : 5-10 jours. Peut vivre jusqu'à 45 ans.


LAMANTIN
(Trichechus manatus manatus)

Taille : environ 3,50 m pour 200-600 kg
Lieu de vie : Rivières, zones côtières   Nourriture : Végétarien
Gestation : environ 11 mois   Durée de vie : jusqu'à 30 ans
Le lamantin est une espèce menacée dont il ne reste plus que 3 000 spécimens.
Au repos, le lamantin respire en surface toutes les deux à trois minutes. Sa peau "pèle" constamment : les algues ne s'y fixent pas. Les mamelles des femelles gonflent lors de l'allaitement. Il n'a pas de pattes arrière, c'est sa queue qui le propulse. Avec sa lèvre supérieure fendue, il broute les herbes aquatiques.
Cohabitation difficile avec l'homme : collisions avec les bateaux, rejets de polluants, modification de la température de l'eau due au bouleversement des courants marins et prolifération d'algues toxiques menacent le lamantin.
Vache de mer : le lamantin passe 6 à 8 heures par jour à manger. Il ingurgite de 8 à 10 % de son poids. Que de salades à lui servir au parc zoologique ! Plus de 50 kg pour un individu ! Avec son museau dirigé vers le bas, le lamantin broute sur les fonds marins. Il a fallu créer un système pour fixer des salades au fond du bassin.
Son nom est Tinus et il vient du Burgers Zoo (Pays-Bas).
Le 4 juillet 2014, Barry, un lamantin de 3 ans, né au zoo d'Odense (Danemark) a rejoint Tinus dans le bassin, mais quelques jours plus il est retrouvé mort par asphyxie après s'être retrouvé coincé "dans une galerie sous-marine entre deux parties du bassin, normalement fermée par une porte.
Il semble qu'il y ait eu une défaillance dans le système d'obturation" dixit le directeur scientifique et vétérinaire en chef du parc zoologique.
   

Le 8.7.2017 : trop mignon avec sa salade


LEZARD CAÏMAN OU DRACENE (le 8.7.2017)
Taille : 60-120 cm - 1,5-2,7 kg
Lieu de vie : proximité des cours d'eau  Nourriture : carnivore escargots
Incubation : 3-6 mois   Durée de vie : jusqu'à 20 ans en captivité
Un lézard mangeur d'escargots ! Excellent nageur, ce gros lézard aux allures de petit caïman se nourrit de crustacés et surtout de mollusques d'eau douce : presque exclusivement des escargots. Au zoo, on lui donne des "petits gris", les mêmes escargots que l'on peut trouver sur nos tables.


PIRANHA A VENTRE ROUGE (Pygocentrus nattereri)
Taille : 28-33 cm jusqu'à 3,5 kg
Lieu de vie : Rivières, lacs   Nourriture : Poissons, crustacés, mollusques
Incubation : 2-3 jours   Durée de vie : jusqu'à 10 ans en captivité
Aussi dangereux qu'on le dit ? Cette espèce est bel et bien carnivore. Mais malgré un féroce appétit, des mâchoires puissantes et des dents acérées, aucune attaque sur l'être humain n'est vraiment documentée.
Carnivore opportuniste : ce poisson, plutôt solitaire, chasse essentiellement d'autres poissons, surtout des individus blessés ou malades, ce qui limite la propagation de germes. En saison sèche, ces piranhas se trouvent souvent pris au piège dans des mares résiduelles où les proies sont rares. Affamés, ils deviennent agressifs et s'allient en bande pour attaquer des animaux plus gros, comme des cabiais.


JACK DEMPSEY (le 8.7.2017)
Taille : femelle 22 cm mâle 25 cm - 200-300 g
Lieu de vie : rivière, marais à fond sableux    Nourriture : vers, crustacés, insectes
Incubation : 78-72 heures    Durée de vie : jusqu'à 8 ans


POISSON CHAUSSETTE (le 8.7.2017)
Taille : 15-28 cm
Lieu de vie : eaux vives, zones rocheuses    Nourriture : fruits, graines, petits poissons
Incubation : inconnue     Durée de vie : longévité inconnue


TOUCAN TOCO (Ramphastos toco)
Taille : 60-66 cm pour environ 540 g
Lieu de vie :Forêt, savane boisée   Nourriture : Fruits, graines, insectes
Incubation : 16-20 jours   Durée de vie : jusqu'à 20 ans (16 en captivité)
Son long bec (20 cm) représente le tiers de sa taille. Plutôt gênant pour voler ! Quand il se déplace, le toucan saute plutôt de branche en branche sur ses pattes robustes. Encombrant certes, mais avec sa structure osseuse en alvéoles, ce bec est très léger et solide. parfait pour impressionner ses adversaires durant les parades amoureuses, le toucan l'utilise aussi pour saisir des fruits sur les finesbranches qui ne supportent pas son poids. Il les saisit délicatement avant de basculer sa tête en arrière pour les envoyer dans sa gorge.
 

Le 8.7.2017



SINGE TITI ROUX (Callicebus cupreus)
Taille : 29-39 cm pour environ 1 kg
Lieu de vie : Forêt tropicale humide   Nourriture : Pulpe de fruits, graines, insectes
Gestation : 4,5 mois   Durée de vie : jusqu'à 20 ans en captivité

Comme pour d'autres espèces, le Parc zoologique de Paris soutient un projet qui vise à protéger les singes titis dans leur habitat naturel. Préservation de la forêt, recherche, éducation sont au cœur de ce programme.
Mâle et femelle forment un couple monogame et s'occupent à tour de rôle de leur nouveau-né. Pour communiquer, ces primates multiplient les contacts physiques et les vocalisations. Les couples de titis renforcent les liens qui les unissent en entrelaçant leur queue. Non préhensile, celle-ci noue un rôle social important.


TAMARIN BICOLORE (Saguinus bicolor)
Taille : 21-28 cm pour environ 430 g
Lieu de vie : Forêts humides   Nourriture : Fruits, nectar, insectes
Gestation : 5 mois   Durée de vie : jusqu'à 10 ans
Ce primate, un des plus menacés d'Amazonie, tente de survivre dans de petites parcelles de forêts autour de Manaus.
Ses jours sont comptés : alors que la ville et les terres cultivées ne cessent de fragmenter son habitat, il doit aussi faire face à une autre menace. La forêt modifiée a permis au tamarin aux mains rousses de gagner le domaine du tamarin bicolore et d'envahir son espace. Quelle concurrence ! Toutes espèces confondues, les tamarins sont des primates très menacés. Ils sont l'objet de nombreux projets de conservation et certaines réintroductions sont couronnées de succès.
 
Le 8.7.2017 :


TAMARIN LION A TÊTE DORÉE (
Leontopithecus chrysomelas)
Taille : 14-30 cm (queue 36-40 cm) pour femelle 480-59 g  mâle 540-700 g
Lieu de vie : Forêts riveraines et marécageuses   Nourriture : fruits, insectes
Gestation : 125-132 jours (peuvent avoir des jumeaux tous les 6 mois)
Durée de vie :  15 ans (en captivité)

Il évolue entre 3 et 20 mètres de hauteur, sans descendre au sol. Pour dormir, il se réfugie dans un trou d'arbre au coucher du soleil.


Le 8.7.2017


PARESSEUX A DEUX DOIGTS (le 8.7.2017)
En mode économie d'énergie : le paresseux a une alimentation pauvre et un métabolisme très lent. Conséquence ? Il passe 80 % de son temps à dormir et sa température corporelle est la plus basse de celle des mammifères (28 à 35°C). Chacun son rythme : un mois pour digérer, 48 heures pour s'accoupler, 1 heure pour parcourir 500 mètres... Qui peut croire que le paresseux escalade un arbre en quelques minutes et qu'il est bon nageur ? Parfaitement adapté à la vie arboricole, il ne descend au sol qu'une fois par semaine pour uriner et déféquer. Là, attention aux prédateurs, car il est physiquement incapable de marcher.
Le monde à l'envers !
Regarde le paresseux suspendu au branchage grâce à ses griffes recourbées, tête en bas ! Même son pelage est orienté du ventre vers le dos. La pluie, abondante dans ces forêts, ruisselle le long de cette fourrure. Pratique !
Le jour de ma visite, il 'a pas la tête en bas ^^


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ROUSSETTES DE RODRIGUES (Pteropus rodricensis)
Taille : jusqu'à 90 cm et jusqu'à 300 g
Lieu de vie : Forêts primaires humides   Nourriture : Fruits, nectar, fleurs
Gestation : 4,5 mois   Durée de vie : jusqu'à 15 ans en captivité
Loin du mythe du vampire et comme plus de 99 % des chauves-souris, la roussette ne boit pas de sang. Elle ne chasse pas non plus par écholocation. Frugivore, elle repère les fruits grâce à sa vue et son odorat. On trouve cette espèce uniquement sur la petite île Rodrigues, au large de la Réunion. Les forêts de cette île, balayées par de fréquents cyclones et marquées par les activités humaines, ne cessent de se dégrader. Un problème pour les roussettes : sans arbre, elles se trouvent privées de nourriture et de support pour établir leur colonie.
Frugivores et nectarivores, elles interviennent dans la pollinisation et la dissémination des graines, essentielles au maintien de la biodiversité végétale. Les espèces insectivores régulent les populations d'insectes. De vraies alliées pour l'homme, qu'elles débarrassent de ravageurs des cultures et des moustiques !


ROUSSETTE PAILLÉE AFRICAINE (Eidolon helvum)
Taille : jusqu'à76 cm et jusqu'à 340 g
Lieu de vie : Forêts humides, savane, mangrove   Nourriture : Fruits, nectar, fleurs
Gestation : 4 mois   Durée de vie : jusqu'à 15 ans en captivité
Cette roussette n'est pas cavernicole.Ses colonies de plusieurs milliers d'individus s'installent dans de grands arbres. Les roussettes s'y reposent le jour, tout en se déplaçant régulièrement le long des branches, et partent se nourrir au crépuscule. Alors que les autres mammifères volants planent, les chauves-souris volent activement, en battant des ailes. Celles-ci correspondent à nos membres antérieurs, dont les doigts seraient reliés entre eux et au corps par une membrane de peau appelée patagium.
Avec ses pieds trop petits pour la porter et ses bras transformés en ailes, la chauve-souris ne marche pas, elle dort ou se repose. Pour s'envoler, elle n'a qu'à se laisser tomber : quel gain d'énergie !


 

LA BIODIVERSITÉ
La biodiversité actuelle n'est ni celle d'hier ni celle de demain. Au cours de l'histoire de la Terre, les espèces n'ont cessé d'apparaître puis de disparaître et, ponctuellement, cinq crises biologiques ont provoqué des extinctions massives et brutales. Ces dernières années, la pression des sociétés humaines sur l'environnement a accéléré le rythme naturel des extinctions.
Vivons-nous une sixième crise biologique ?
Avez-vous remarqué que les hirondelles ont décalé leur calendrier de migration ? Que l'aire de répartition des papillons sphinx s'étend vers le Nord ? En 50 ans, la température moyenne de Guyane a augmenté de 1°C. Les épisodes de canicule plus fréquents ne sont pas favorables au renouvellement des espèces végétales de la forêt humide.
Les forêts tropicales sont souvent citées comme exemple type de la destruction des milieux par les activités humaines. En marge, la forêt de Guyane constitue un îlot plutôt bien préservé grâce à une présence humaine faible. Mais jusqu'à quand ?
Si la crise qui a anéanti la majorité des dinosaures est la plus connue, celle du Permo-Trias, il y a 250 millions d'années, a été plus massive : 80 % des espèces de la planète ont disparu. La fin d'une époque, mais l'opportunité pour d'autres groupes de se développer.

Pénétrez dans la forêt tropicale, un écosystème en renouvellement permanent
Derrière leur apparent état d'équilibre, les écosystèmes évoluent en permanence face à de nombreux facteurs. La diversité de la vie et la richesse des milieux trouvent ainsi leur origine dans ces hasards et ces dynamiques. Mais les modifications rapides des milieux, liées aux activités humaines, ont-elles les mêmes effets ? Laissent-elles le temps aux espèces de s'adapter ? à la nature de se reconstruire ?
Chaque espèce de figuier étrangleur est associée à une espèce particulière de guêpe. L'arbre a besoin de cette guêpe pour le transport de son pollen et se reproduction, et la guêpe ne peut se développer sans figue. Si l'une de ces espèces évolue et que l'autre ne s'adapte ou n'évolue pas en conséquence, elle disparaîtra.
Le sous-sol guyanais est riche en or. L'une des techniques pour l'extraire, aujourd'hui illégale en Guyane, a pour conséquence de libérer du mercure dans les fleuves. Cet élément toxique contamine les poissons, puis les autres espèces des chaînes alimentaires, dont l'homme. Nombre de réseaux trophiques s'en trouvent perturbés.

Une explosion de diversité : l'avenir de la planète ?
L'impressionnante biodiversité guyanaise n'est rien comparée à celle de la planète. Les estimations des chercheurs oscillent entre 5 et 10 millions d'espèces sur Terre, dont seulement 1,8 millions sont connues aujourd'hui. La vie est partout, et même si elle s'avère particulièrement riche sous les tropiques, les autres régions ne sont pas en reste.
Pourquoi une telle diversité ? Est-elle utile ? Notre planète a-t-elle "besoin" de plus d'un million d'insectes ? Et que dire des espèces dites ravageuses ou pathogènes (provoquant des maladies) ?
L'inventaire scientifique des espèces s'est longtemps centré sur celles proches de nous. Aujourd'hui, on sait qu'il existe bien plus d'espèces d'insectes et de micro-organismes que de vertébrés. Et que l'espèce humaine, apparue récemment à l'échelle des temps géologiques, n'en est qu'une parmi tant d'autres.
Autant d'espèces différentes, c'est plus de chances que l'une d'elles soit capable de résister aux aléas qui peuvent perturber la planète. La diversité des espèces porte un potentiel d'adaptation, garant du maintien et de l'évolution de la vie.


Le forêt tropicale humide
440 000 espèces - animales et végétales - estimées en Guyane ; difficile de se représenter une telle diversité et d'imaginer la variété des relations qui lient ces espèces les unes aux autres. Prédation, compétition, mutualisme... ces relations sont indispensables à l'évolution, la régénération et la dynamique de la forêt.
La forêt guyanaise abrite plus de 5 000 essences végétales, dont un millier d'arbres ! On y trouve plus d'espèces d'arbres sur un hectare (180 à 220) que dans toute l'Europe !
La majorité des plantes tropicales dépendent des animaux pour leur pollinisation, indispensable à la reproduction. Odeurs, couleurs, mimétisme avec des insectes: que de moyens pour rendre les fleurs attractives ! Manger et être mangé. Des micro-organismes aux plantes et aux grands carnivores, chacun est un maillon de plusieurs chaînes alimentaires très complexes. On parle de "réseaux trophiques".


CAPYBARA ou CABIAI (Hydrochoerus hydrochaeris)
Taille : 60 cm pour 36-65 kg
Lieu de vie : Milieux humides, forêts, savane    Nourriture : Végétarien
Gestation : 5-6 mois   Durée de vie : jusqu'à 10 ans
Le plus gros Rongeur du monde ! Comme la souris, il a cette longue paire d'incisives à croissance continue, caractéristique des Rongeurs.Il les lime sur le bois pour éviter qu'elles ne le blessent.
Pour lui aussi, l'eau c'est la vie ! Le capybara s'immerge pour réguler sa température, s'accoupler ou échapper à ses prédateurs (jaguars, pumas et anacondas). Mais que faire contre l'homme qui perturbe son habitat et le chasse pour sa chair et sa peau ? Malgré un mode de vie plutôt nocturne, les populations de capybaras subissent une pression humaine très forte.
Voir sans être vu ! Un mammifère semi-aquatique : le corps du capybara n'est pas hydrodynamique comme celui de la loutre. Mais il possède d'autres atouts pour se déplacer sur un sol boueux, nager ou se cacher dans l'eau. Oreilles, yeux et narines, alignés au sommet de la tête, affleurent à la surface de l'eau. Il a les pieds palmés jusqu'à la base des griffes. A gauche sur la 1ère photo :
 
 
Le 8.7.2017 :


TAPIR TERRESTRE (Tapirus terrestris)
Taille : 80-110 cm pour 150-225 kg
Lieu de vie : Forêt tropicale, zones humides    Nourriture : Végétarien
Gestation : 12-13 mois   Durée de vie : jusqu'à 30 ans

Drôle de museau : cette petite trompe préhensile l'aide à attraper feuilles et fruits. Elle fait penser à celle de l'éléphant, mais le tapir n'a pas de lien avec lui. Il est "cousin" du cheval et du rhinocéros. Le tapir, même s'il est le plus gros mammifère d'Amérique du Sud, a des prédateurs : le jaguar et l'homme. Pour leur échapper, il plonge dans l'eau et s'éloigne en nageant. Mais cette défense ne suffit pas face aux menaces représentées par la déforestation ou la compétition avec le bétail. Pour conserver cette espèce, le zoo participe au programme d'élevage européen (EEP).


 
 

JAGUAR (Panthera onca)
Taille : femelle 55-61 cm pour 41-72 kg  mâle 68-76 cm pour 56-102 kg
Lieu de vie : Forêt humide, marais    Nourriture : Carnivore (petits et grands vertébrés)
Gestation : 3-4 mois   Durée de vie : jusqu'à 15 ans (23 en captivité)
Le plus grand félin d'Amérique : il est aussi le troisième plus grand félin du monde derrière le lion et le tigre ! Super-prédateur opportuniste, il s'attaque de préférence à de gros animaux, tels que tapirs et Cervidés.
Quelle force ! Sa mâchoire a une puissance telle qu'elle lui permet de transpercer le crâne de ses proies ou encore la carapace des tortues. Cette technique de mise à mort, unique dans le monde animal, ne le protège toutefois pas des hommes. Certains le considèrent encore comme nuisible et le chassent pour protéger leurs troupeaux ou vendre sa peau, ses griffes ou ses dents.

 
 
 
Un jaguar noir ? Et oui, comme chez la panthère, il y a des jaguars noirs. On parle de forme mélanique. En regardant de plus près, on distingue des tâches sous ce pelage noir !


Le 8.7.2017 :


CHIEN DES BUISSONS (Speothos venaticus)
Taille : environ 30 cm pour 5-8 kg
Lieu de vie : Forêt humide, savane    Nourriture : Carnivore (petits vertébrés)
Gestation : environ 2 mois   Durée de vie : jusqu'à 10 ans (13 en captivité)

Un chien ? Rare et méconnu, cet animal trapu est bien un Canidé. Il vit en meute structurée, d'une dizaine d'individus. Seul le couple dominant se reproduit, le cycle sexuel des autres femelles est bloqué. Pour rester en contact et assurer la cohésion du groupe dans les fourrés parfois denses, ces chiens ne cessent de communiquer. Si on tend l'oreille, on peut entendre leurs vocalisations faites de couinements. Leurs pattes : leurs doigts sont reliés par une membrane : ce sont d'excellents nageurs.
Si on aperçoit un chien des buissons tête en bas, debout sur ses pattes avant, c'est une femelle qui marque son territoire en urinant sur les troncs. Le mâle, plus classique, se contente de lever la patte arrière !
         

Le 8.7.2017 :


Source : visite sur place
Aide à la rédaction de l'article :
- blog de François Juignet
- actu'zoo (où j'ai copié la photo du boa canin car la mienne était floue)
- parc zoologique de Paris

Les textes sont une retranscription des pancartes se trouvant dans le zoo.

Ecrit par Balkiara, le Mardi 18 Novembre 2014, 00:55 dans la rubrique "Journées Culturelles".

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