Pierrefonds (Oise) et son Château
--> Mai 2012
En chemin, nous passons devant le moulin à vent de Lagny-sur-Automne :
Il
fut construit en 1516, détruit en 1532 puis reconstruit en 1645. Aux
alentours de 1845 il tomba en ruine. En 1973, M. Nino Mascitti décide de
le reconstruire, il est alors pourvu d'ailes de 24 m d'envergure. Il
est de nouveau laissé à l'abandon et en 2001 toiture et ailes sont
restaurées. Il se trouve en bordure de la RN2 près de Villers Cotterets.
Alexandre Dumas le mentionne dans ses Mémoires.
PIERREFONDS : le château se profile à l'horizon
Les habitants de Pierrefonds sont les Pétrifontains
Le château de Pierrefonds est une demeure fortifiée se trouvant à proximité de Compiègne. C'est en 1393 que Louis d'Orléans (second fils de Charles V) le fit construire afin de surveiller les échanges entre les Flandres et la Bourgogne.
En 1616, Louis XIII assiège le château et le démantèle. Il reste en ruines jusqu'en 1810 lorsque Napoléon 1er en fait l'acquisition.
En 1857, Napoléon III le fait restaurer par l'architecte Viollet-le-Duc. Son œuvre sera poursuivie par son gendre Ouradou jusqu'à ce qu'il décède en 1884.
LES TOURS
Elles sont au nombre de 8 et portent les noms de 8 Preux : Arthus, Alexandre, Godefroy de Bouillon, Josué, Hector, Judas-Macchabée, Charlemagne et Jules-César.
Les Preux incarnent toutes les vertus du parfait chevalier.
Preux, Preuses : né au Moyen Âge, le thème des Preux s'inspire de figures puisées à la fois dans l'Ancien Testament, l'Antiquité et le Moyen Âge. Ces figures exaltent l'idéal chevaleresque.
La tour Arthus au Sud-Ouest du château : dans la niche se trouve le Preux ayant donné son nom à cette tour (Arthus)
Les tours Godefroy (à gauche) et Alexandre (à droite)
Les tours Jules César (à gauche) et Charlemagne (à droite) : avec les statues de Jules César et Charlemagne dans les niches des tours portants leurs noms. Entre les 2 tours scène de "l'Annonciation"
La Tour Jules César
La tour Judas Macchabee ( Chapelle)LES REMPARTS
L'ENTREE avec sa barbacane, sa passerelle et son pont-levis :
Il s'agit d'un pont-levis à flèche et chaines à rampe escamotable particulièrement utilisé pour le ravitaillement. Il servait à tirer les marchandises.
Des salamandres font office de gouttière
La cour d'Honneur
Des animaux fantastiques sculptés sur la rampe du grand escalier
LE DONJON
C'est là que se trouvent les appartements des souverains.
La statue équestre de Louis d'Orléans (par Emmanuel Frémiet)
Second fils du roi de France Charles V et de Jeanne de Bourbon, il est le frère unique de Charles VI.
La Chapelle
C'est le seul édifice culturel connu à posséder une tribune au-dessus du chœur . Sur le pilier central de la porte, Viollet-le-Duc est représenté en habit de pèlerin de Saint Jacques.
La statue de l'archange Saint Michel à l'intérieur et sur le haut de la chapelle
L’INTÉRIEUR DU CHÂTEAU
Le salon de réception
Il se trouve au premier étage du donjon. Au plafond, les sculptures des boiseries inspirées du végétal annoncent, avec presque 50 ans d'avance, l'art nouveau (= s'inspirant de la nature, ce mouvement artistique, à la jonction des XIXe et XXe siècle, prône une esthétique nouvelle, par opposition aux styles du XIXe siècle qui reprennent les styles des siècles précédents (néo-gothique, néo-Renaissance etc...)
Le cabinet
Il présente les plâtres de travail de Viollet-le-Duc, utilisés pour réaliser les statues qui ornent le château. Cette salle est inachevée.
La chambre de l'empereur
Elle est ornée d'une frise peinte relatant les scènes de la vie d'un chevalier au XIVe siècle. Sa lecture débute à droite de la cheminée.
LA SALLES DES CHASSES
Il s'agit d'une antichambre d'armes. Derrière le lion se trouve la salle des Preuses. Dans la série suivante, la première photo est un "cabinet d'aisance" (c'est-à-dire un wc ^^)
LA SALLE DES PREUSES
Ancienne salle de justice, elle incarne le faste lié aux fêtes du Second Empire. Une grande tribune d'orchestre la domine. A l'extrémité, une cheminée à double foyer est décorée des statues de l'impératrice Eugénie et de ses dames de compagnie figurées sous les traits des Preuses (définition en début d'article). Les deux banquettes circulaires dessinées par Viollet-le-Duc constituent l'unique mobilier après le déménagement de la collection d'armures médiévales de Napoléon III.
LE CHEMIN DE RONDE
couvert d'une toiture qui le met à l'abri des projectiles, permet une défense dans plusieurs directions.
LES SALLES DU CASERNEMENT
Elles auraient été destinées à entraîner les soldats en faction.
L'ESCALIER
à double révolution offrant deux volées qui ne se croisent pas, est d'inspiration Renaissance.
LA SALLE DES GARDES ou des mercenaires
D'après Viollet-le-Duc, elle était destinée à abriter les soldats que l'on surveillait depuis la galerie du demi-étage. Des éléments lapidaires du château du XVe siècle sont présentés.
LA MAQUETTE DU CHÂTEAU
en pierre, est réalisée pour l'Exposition universelle de 1878 par Wyganowski, inspecteur des travaux. En forme de vaste quadrilatère, la haute enceinte crénelée est flanquée de 8 tours qui portent chacune les noms des Preux : Arthus, Alexandre, Godefroy de Bouillon, Josué, Hector, Judas-Macchabée, Charlemagne et Jules César.
LA CRYPTE AVEC LES GISANTS
La galerie de pierre fut créée en 1833 pour le musée dédié à "Toutes les gloires de la France" et installée par le roi au château de Versailles ; ses vestiges furent mis en réserve à Pierrefonds en 1953. Cette collection est constituée de moulages en plâtre réalisés d'après les plus remarquables exemples de la sculpture funéraire française ; Louis-Philippe souhaitait la réconciliation des Français et la restitution d'une identité commune à travers l'enracinement de la Nation Française par delà son histoire. Ainsi, il s'agissait de réunir les effigies de ceux et celles qui, par leur nom ou leurs actions, participaient des gloires de la France. Des milliers de peintures et de sculptures peuplèrent Versailles. Ces dernières étaient des répliques en plâtre de personnages célèbres. Les moulages présentés à Pierrefonds en sont issus. Ils s'agit, essentiellement, de gisants (personnages couchés) et d'orants (personnages agenouillés).
AU PREMIER ÉTAGE
Tête de Griffon en cuivre martelé (hauteur 1,05 m largeur 0,52 m et profondeur 0,80 m)
Le griffon est un animal fabuleux doté du corps du lion, de la tête et des ailes de l'aigle, des oreilles du cheval et d'une crête en nageoire de poisson. Ce thème, créé dans l'Antiquité, a été souvent utilisé comme motif décoratif en architecture.
Dauphin en cuivre martelé (longueur 2,40 m largeur 1,13 m et hauteur 0,55m)
A la base du Pont Alexandre III à Paris, réalisé par les ingénieurs Resal et Alby pour l'Exposition Universelle de 1900, se trouvent des dauphins de pierre analogues à celui-ci. Il est probable que le projet initial fut ce dauphin de cuivre, la Maison Monduit ayant participé à la décoration de ce pont.
Statue de Guillaume II, duc de Hollande et de Zélande (statue en cuivre martelé hauteur 1,04 m largeur 0,33 m et profondeur 0,28 m)
Cette statue couronne une fontaine en fer forgé située dans la cour du Parlement de la Haye. La fontaine fut conçue et réalisée par l'architecte hollandais Petrus Cuypers (1827-1921) dans la seconde moitié du XIXème siècle commanditée par la municipalité. Le choix du personnage rappelle que le Parlement fut édifié au XIIIème siècle par le père de Guillaume II.
Lion ailé en cuivre martelé (hauteur 2,57 m largeur 0,97 m et profondeur 1,33 m)
Auguste-Nicolas Cain (1821-1894) compte, après l'artiste Barye, parmi les plus grands sculpteurs animaliers du XIXème siècle. Le thème des fauves a été son sujet de prédilection : il en a tiré ses plus belles œuvres. Ornant la base du campanile de l'Hôtel-de-Ville de Paris, les sphinges - lionnes ailées à tête et buste de femme - conçues par le même artiste, sont à rapprocher de ce lion.
Crêtes et poinçon en plomb martelé (hauteur 1,35 m et profondeur 1,43 m) Collection Monduit
Le château de Boulart (Biarritz - Pyrénées Atlantiques) a été conçu et réalisé par les architectes Louis-Joseph Duc (1802-1879) et Louis-François Roux (1838-1921) dans les années 1880. De style éclectique il est agrémenté de nombreuses fantaisies inspirées de la Renaissance. Son propriétaire, Charles Boulart, Maître des Forges des Landes, était une personnalité politique de la région.
Lucarne de l'Hôtel de Ville d'Arras
Lucarne "Étoile" en plomb - Hôtel de Ville de Paris (hauteur 2,32 m et largeur 1,32 m)
L'Hôtel de Ville de Paris a été reconstruit de 1873 à 1892 dans le style néo-renaissance par les architectes Théodore Ballu (1817-1885) et Edouard Deperthes (1833-1898) après l'incendie de la Commune en 1871. Le raffinement de cette lucarne, qui était placée à une très grande hauteur, rend hommage au luxe du premier Hôtel de Ville du XVe siècle réalisé par Dominique de Cortone dit le Boccador.
Pour en savoir plus du point de vue historique ce site (non officiel) est très bien : Pierrefonds un lieu une histoire
Sources pour m'aider à trouver des renseignements pour mes photos : picasa, passion d'histoire, un autre regard
Le site de M.Jean Mesqui est très instructif.
Elles sont au nombre de 8 et portent les noms de 8 Preux : Arthus, Alexandre, Godefroy de Bouillon, Josué, Hector, Judas-Macchabée, Charlemagne et Jules-César.
Les Preux incarnent toutes les vertus du parfait chevalier.
Preux, Preuses : né au Moyen Âge, le thème des Preux s'inspire de figures puisées à la fois dans l'Ancien Testament, l'Antiquité et le Moyen Âge. Ces figures exaltent l'idéal chevaleresque.
La tour Arthus au Sud-Ouest du château : dans la niche se trouve le Preux ayant donné son nom à cette tour (Arthus)
Les tours Godefroy (à gauche) et Alexandre (à droite)
Les tours Jules César (à gauche) et Charlemagne (à droite) : avec les statues de Jules César et Charlemagne dans les niches des tours portants leurs noms. Entre les 2 tours scène de "l'Annonciation"
La Tour Jules César
La tour Judas Macchabee ( Chapelle)LES REMPARTS
L'ENTREE avec sa barbacane, sa passerelle et son pont-levis :
Il s'agit d'un pont-levis à flèche et chaines à rampe escamotable particulièrement utilisé pour le ravitaillement. Il servait à tirer les marchandises.
Des salamandres font office de gouttière
La cour d'Honneur
Des animaux fantastiques sculptés sur la rampe du grand escalier
LE DONJON
C'est là que se trouvent les appartements des souverains.
La statue équestre de Louis d'Orléans (par Emmanuel Frémiet)
Second fils du roi de France Charles V et de Jeanne de Bourbon, il est le frère unique de Charles VI.
La Chapelle
C'est le seul édifice culturel connu à posséder une tribune au-dessus du chœur . Sur le pilier central de la porte, Viollet-le-Duc est représenté en habit de pèlerin de Saint Jacques.
La statue de l'archange Saint Michel à l'intérieur et sur le haut de la chapelle
L’INTÉRIEUR DU CHÂTEAU
Le salon de réception
Il se trouve au premier étage du donjon. Au plafond, les sculptures des boiseries inspirées du végétal annoncent, avec presque 50 ans d'avance, l'art nouveau (= s'inspirant de la nature, ce mouvement artistique, à la jonction des XIXe et XXe siècle, prône une esthétique nouvelle, par opposition aux styles du XIXe siècle qui reprennent les styles des siècles précédents (néo-gothique, néo-Renaissance etc...)
Le cabinet
Il présente les plâtres de travail de Viollet-le-Duc, utilisés pour réaliser les statues qui ornent le château. Cette salle est inachevée.
La chambre de l'empereur
Elle est ornée d'une frise peinte relatant les scènes de la vie d'un chevalier au XIVe siècle. Sa lecture débute à droite de la cheminée.
LA SALLES DES CHASSES
Il s'agit d'une antichambre d'armes. Derrière le lion se trouve la salle des Preuses. Dans la série suivante, la première photo est un "cabinet d'aisance" (c'est-à-dire un wc ^^)
LA SALLE DES PREUSES
Ancienne salle de justice, elle incarne le faste lié aux fêtes du Second Empire. Une grande tribune d'orchestre la domine. A l'extrémité, une cheminée à double foyer est décorée des statues de l'impératrice Eugénie et de ses dames de compagnie figurées sous les traits des Preuses (définition en début d'article). Les deux banquettes circulaires dessinées par Viollet-le-Duc constituent l'unique mobilier après le déménagement de la collection d'armures médiévales de Napoléon III.
LE CHEMIN DE RONDE
couvert d'une toiture qui le met à l'abri des projectiles, permet une défense dans plusieurs directions.
LES SALLES DU CASERNEMENT
Elles auraient été destinées à entraîner les soldats en faction.
L'ESCALIER
à double révolution offrant deux volées qui ne se croisent pas, est d'inspiration Renaissance.
LA SALLE DES GARDES ou des mercenaires
D'après Viollet-le-Duc, elle était destinée à abriter les soldats que l'on surveillait depuis la galerie du demi-étage. Des éléments lapidaires du château du XVe siècle sont présentés.
LA MAQUETTE DU CHÂTEAU
en pierre, est réalisée pour l'Exposition universelle de 1878 par Wyganowski, inspecteur des travaux. En forme de vaste quadrilatère, la haute enceinte crénelée est flanquée de 8 tours qui portent chacune les noms des Preux : Arthus, Alexandre, Godefroy de Bouillon, Josué, Hector, Judas-Macchabée, Charlemagne et Jules César.
LA CRYPTE AVEC LES GISANTS
La galerie de pierre fut créée en 1833 pour le musée dédié à "Toutes les gloires de la France" et installée par le roi au château de Versailles ; ses vestiges furent mis en réserve à Pierrefonds en 1953. Cette collection est constituée de moulages en plâtre réalisés d'après les plus remarquables exemples de la sculpture funéraire française ; Louis-Philippe souhaitait la réconciliation des Français et la restitution d'une identité commune à travers l'enracinement de la Nation Française par delà son histoire. Ainsi, il s'agissait de réunir les effigies de ceux et celles qui, par leur nom ou leurs actions, participaient des gloires de la France. Des milliers de peintures et de sculptures peuplèrent Versailles. Ces dernières étaient des répliques en plâtre de personnages célèbres. Les moulages présentés à Pierrefonds en sont issus. Ils s'agit, essentiellement, de gisants (personnages couchés) et d'orants (personnages agenouillés).
AU PREMIER ÉTAGE
Tête de Griffon en cuivre martelé (hauteur 1,05 m largeur 0,52 m et profondeur 0,80 m)
Le griffon est un animal fabuleux doté du corps du lion, de la tête et des ailes de l'aigle, des oreilles du cheval et d'une crête en nageoire de poisson. Ce thème, créé dans l'Antiquité, a été souvent utilisé comme motif décoratif en architecture.
Dauphin en cuivre martelé (longueur 2,40 m largeur 1,13 m et hauteur 0,55m)
A la base du Pont Alexandre III à Paris, réalisé par les ingénieurs Resal et Alby pour l'Exposition Universelle de 1900, se trouvent des dauphins de pierre analogues à celui-ci. Il est probable que le projet initial fut ce dauphin de cuivre, la Maison Monduit ayant participé à la décoration de ce pont.
Statue de Guillaume II, duc de Hollande et de Zélande (statue en cuivre martelé hauteur 1,04 m largeur 0,33 m et profondeur 0,28 m)
Cette statue couronne une fontaine en fer forgé située dans la cour du Parlement de la Haye. La fontaine fut conçue et réalisée par l'architecte hollandais Petrus Cuypers (1827-1921) dans la seconde moitié du XIXème siècle commanditée par la municipalité. Le choix du personnage rappelle que le Parlement fut édifié au XIIIème siècle par le père de Guillaume II.
Lion ailé en cuivre martelé (hauteur 2,57 m largeur 0,97 m et profondeur 1,33 m)
Auguste-Nicolas Cain (1821-1894) compte, après l'artiste Barye, parmi les plus grands sculpteurs animaliers du XIXème siècle. Le thème des fauves a été son sujet de prédilection : il en a tiré ses plus belles œuvres. Ornant la base du campanile de l'Hôtel-de-Ville de Paris, les sphinges - lionnes ailées à tête et buste de femme - conçues par le même artiste, sont à rapprocher de ce lion.
Crêtes et poinçon en plomb martelé (hauteur 1,35 m et profondeur 1,43 m) Collection Monduit
Le château de Boulart (Biarritz - Pyrénées Atlantiques) a été conçu et réalisé par les architectes Louis-Joseph Duc (1802-1879) et Louis-François Roux (1838-1921) dans les années 1880. De style éclectique il est agrémenté de nombreuses fantaisies inspirées de la Renaissance. Son propriétaire, Charles Boulart, Maître des Forges des Landes, était une personnalité politique de la région.
Lucarne de l'Hôtel de Ville d'Arras
Lucarne "Étoile" en plomb - Hôtel de Ville de Paris (hauteur 2,32 m et largeur 1,32 m)
L'Hôtel de Ville de Paris a été reconstruit de 1873 à 1892 dans le style néo-renaissance par les architectes Théodore Ballu (1817-1885) et Edouard Deperthes (1833-1898) après l'incendie de la Commune en 1871. Le raffinement de cette lucarne, qui était placée à une très grande hauteur, rend hommage au luxe du premier Hôtel de Ville du XVe siècle réalisé par Dominique de Cortone dit le Boccador.
Pour en savoir plus du point de vue historique ce site (non officiel) est très bien : Pierrefonds un lieu une histoire
Sources pour m'aider à trouver des renseignements pour mes photos : picasa, passion d'histoire, un autre regard
Le site de M.Jean Mesqui est très instructif.
Ecrit par Balkiara, le Mercredi 8 Mai 2013, 23:36 dans la rubrique "Journées Culturelles".