L'anorexie
Petite définition : Trouble des conduites alimentaires consistant en un refus d'alimentation à la suite de lésions dans les centres de la satiété ou se développant dans un contexte psychologique perturbé.
L’anorexie-boulimie : dans ce cas-là l’anorexique s’obligeant à une restriction alimentaire anormale est prise d’une envie de s’alimenter et va donc manger. Mais rapidement, elle va culpabiliser et se faire vomir pour éviter de prendre du poids.
L’anorexie restrictive est plus dangereuse, car elle va aboutir à une grave dénutrition pouvant entraîner la mort (environ 10 à 15 % des cas).
L’anorexie sacrificielle : un membre d’une famille supporte seul les charges familiales, les dysfonctionnements… ce qui entraîne parfois un trouble psychologiques qui peut-être l’anorexie dans certains cas.
La personne anorexique est effrayée à l’idée de prendre du poids et tous les moyens seront bons pour maigrir. Elle est capable de faire abstinence de toute alimentation, s’isole, et tombe très vite dans la dépression. Lorsque son entourage lui fait remarquer son amaigrissement, elle masque la vérité et impute cet état à de la fatigue. Dans ce cas-là, l’obsession du poids permet d’occulter les autres émotions. Tout l’attention est focalisée sur le poids et ainsi les émotions dites gênantes voire même perturbantes, sont mises de côté.
L’anorexie apparaît souvent au moment de la puberté, car poussée de croissance, maturation sexuelle, relations familiales difficiles (ados généralement en conflit avec leurs parents) et surtout entrée dans la vie d’adulte étant ingérables pour l’adolescent. J’ai trouvé une explication pas mal du tout sur un site : « L’adolescent chercherait, par des privations alimentaires, à atteindre son autonomie : il tenterait ainsi de transférer sa dépendance vis-à-vis de ses proches (parents, amis…) vers la nourriture. L’abstinence serait alors une marque d’autonomie ».
Tout le monde sait que adolescence et puberté sont des étapes importantes durant lesquelles le jeune perd ses repères autant corporels que psychologiques.
Nous vivons dans une société où l’image de la femme est mince. Dans les magasins de vêtements, les grandes tailles sont très difficiles à trouver : c’est pour cela que les jeunes filles obèses ont énormément de difficultés à suivre la mode, ce qui va créer chez elle une frustration et un sentiment d’anormalité.
Lorsque l’esthétique de l’image de soi devient obsessionnel, cela s’appelle la dysmorphophobie et touche environ 2 à 3 % de la population. C’est ainsi qu’il peut arriver qu’un anorexique extrêmement maigre puisse se trouver trop gros.
L’anorexique est intelligent, hypersensible et tente de contrôler ses émotions (en latin « e movere » signifie « sortir »). Une anxiété vient souvent se greffer dessus, avec des pensées dichotomiques (c’est-à-dire en noir ou blanc), un discours catastrophique… alors que ce sont des personnes brillantes, douées et perfectionnistes.
Je ne développerai pas le traitement, mais tout ce que je peux en dire est qu’il consiste en une prise en charge psychologique pour établir le dialogue avec l’adolescent. En fonction de la gravité une hospitalisation peut s’avérer nécessaire. Un suivi des parents peut également être mis en place, afin de leur faire comprendre le mal-être de leur enfant.
Mais deux tiers des anorexiques ne retrouve pas une vie dite normale, l’autre tiers de grands risques de rechute, ce qui nécessite donc un suivi constant.
Ma conclusion sera : L’anorexique crée un vide corporel pour se défendre d’un vide psychique.
Ecrit par Balkiara, le Jeudi 2 Novembre 2006, 14:04 dans la rubrique "Comportements".
Commentaires
Balkiara
05-03-07 à 00:23
Et bien, depuis un an mon anorexie avait de nouveau fait son apparition (et oui, il n'y a pas que les adolescents qui ont des soucis, ils ne sont pas le centre du monde et les personnes plus âgées ont également le droit d'avoir des problèmes et de vivre de grandes choses elles aussi). J'avais beaucoup de difficultés pour manger : le matin pas de problème, le midi ça pouvait encore aller (parfois je me forçais) mais ensuite je ne pouvais plus rien avaler et boire (de l’eau hein !!!) était également difficile.
Mais il n'y avait pas que cela, j’étais incapable de faire les courses alimentaires. J'avais la nausée et devais sortir du magasin le plus rapidement possible tellement je me sentais oppressée.
Et bien, voilà, il fallait que je vous dise que maintenant ce n'est plus qu'un mauvais souvenir et fait extraordinaire : j’avais même faim en voyant toutes ces denrées.
C’est assez simple en fait, lorsqu’on est mal dans sa tête on est mal dans son corps, dans son organisme. Alors, comme maintenant la situation est clarifiée, et que je sais à peu près où je vais mais surtout ce que je souhaite et bien ce problème a pris la tangente…
Merci beaucoup à tous ceux que j’ai enquiquiné avec ce problème et qui m’ont soutenue. Merci, surtout à celui en la présence de qui j’arrivai à manger et qui m’a secouée si souvent.
Je sais que certaines personnes se réjouissaient de mon malheur, mais grand bien leur fasse, car je me contrefiche de leur méchanceté et je me gosse en les voyant faire croire qu'ils ne mangent pas (XPDR manque d'imagination, alors on me copie) !!! Niark Niark Niark !!! Et je le dis haut et fort : J'AI FAIM !!!
Voilà, c'était ma petite explosion de joie du week-end !!! Ah, si vous saviez comme je suis heureuse !!!
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